19 août 2021

Lettre du 19 août 2021 sur travaux d'aménagement de voiries du Haut d'Avon, du Rocher et allée du Rocher



COMITÉ DE DÉFENSE D'ACTION ET DE SAUVEGARDE D'AVON

Association déclarée 27 avril 1976 JO 9 mai 1976

Association agréée Code Urbanisme article L. 132-12 - Arrêté préfectoral 2017/CS/38 du 2 mai 2017

Site : avon-cdas.blogspot.com     Courriel : cdas-avon@orange.fr

Maison dans la Vallée, case 18 ;  27, rue du Vieux Ru -  77210 Avon

Avon le 19/08/2021

 

Mairie d'Avon

8 Rue Père Maurice

77210 Avon

 

 

 

Objet : Maîtrise d'œuvre pour les travaux d'aménagement des voiries : - du Haut d'Avon, - du Rocher (section entre la rue Gambetta et l'allée du Rocher), - allée du Rocher

 

 

 

Madame le Maire,

 

Je vous prie de recevoir les observations du CDAS d'Avon concernant l'aménagement envisagé des voiries : - du Haut d'Avon, - du Rocher (section entre la rue Gambetta et l'allée du Rocher), - allée du Rocher. Le CDAS selon ses statuts agira pour "Développer les circulations douces, les transports en commun, pour limiter les effets de la circulation automobile".

 

Rappel du projet

 

Ce projet fait suite à la délibération du Conseil Municipal du 13 décembre 2018 approuvant une convention d'utilisation de la route militaire permettant de relier la rue du Haut d'Avon à la route militaire cadastrée AV46. Cette convention a entraîné la réorganisation de la circulation dans le quartier qui s'est cumulée avec la suppression partielle de l'accès à la RD 606 (suppression des entrées venant de l'Obélisque et sortie en direction de Montereau).

 

Le projet consiste en un aménagement de voirie "paysager", comprenant les contraintes suivantes :

- une voie de 3 mètres minimum limitée à 30 km.h-1

- la mise en place d'un double sens cyclable

- la mise aux normes PMR des trottoirs (1,40 m pour au moins un trottoir)

- une bande de stationnement de 2 mètres minimum, là où les variantes le prévoient.

 

Le coût prévisionnel indiqué est pour l'offre de base de :

Aménagement de voirie 1.700.00,00 €

Aménagement paysager 100.000,00 €

 

En ce qui concerne les variantes, elle consiste :

- soit en la suppression du stationnement Rue du Haut d'Avon, Allée du Rocher

- soit en la création d'un parc Rue du Haut d'Avon

- soit en l'optimisation du stationnement rue du Rocher

- soit en la composition de ces options entre elles.

 

On en déduit la synthèse suivante pour ce qui est du nombre de places de stationnement :

 

Etat initial

Variante minimale

Variante maximale

avec parc de stationnement

Rue du Haut d'Avon de 10 places

Rue du Haut d'Avon

20

0

30

Allée du Rocher

10

0

0

Rue du Rocher

19

26

26

Total

49

26

56

 

 

Sur les aménagements cyclables

 

Le projet tend au réaménagement de voiries existantes avec la création de doubles sens cyclables.

 

L'article L228-2 du code de l'environnement précise :

"A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. ".

L'article R. 412-28-1 du code de la route prévoit : "Lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/ h, les chaussées sont à double sens pour les conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés et les cyclistes sauf décision contraire de l'autorité investie du pouvoir de police.".

 

Le CDAS n'a évidemment aucune objection au principe, cependant sa doctrine ne varietur (cf. son avis sur PLD) consiste à privilégier la sécurité et le confort des cyclistes sur les conceptions in abstracto et invite la commune le cas échéant à vérifier in concreto la compatibilité d'aménagement cyclable en cas d'étroitesse de la voie et à adopter les mesures de police en conséquence tant à l'égard des cyclistes que des conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés.

 

Pour ce qui est des bandes à aménager le CDAS estime qu'il convient qu'elles soient le plus linéaire possible et éviter les chicanes que les communes ont trop souvent la tendance à disposer pour ralentir la circulation automobile et qui gênent plutôt les cycles (la rue Saint Merry à Fontainebleau en est l'exemple le plus critiquable). Le CDAS n'est nullement favorable aux zones de rencontre dans ce type de quartier.

Sur l'évolution du stationnement

 

Il nous apparaît que les places existantes sont de 49 places sur voirie et le projet communal oscille de 26 à 56 places.

 

Dans un document du 27 juin 2021, la Vie à vélo fait les analyses suivantes :

- le besoin en stationnement de la rue du rocher d'Avon (l'analyse ne porte que sur cette voie) serait de 20 ménages dont certains avec cours et garages, il n'y aurait donc un besoin que de 10 places

- il en tire la conclusion suivante, un peu stigmatisante :

" A moyen long terme le taux de motorisation devrait baisser « naturellement » : vieillissement, moindre motorisation des nouvelles générations, et politiquement pour réduire les impacts sur l’environnement, la santé, la mobilité, l’espace public etc.

Les quelques ménages ayant fait le choix d’une forte motorisation / dépendance automobile et d’un logement sans emplacement devraient chercher un logement / quartier / commune plus adapté plutôt que de réclamer l’assistanat de la part de la collectivité et des autres contribuables. A défaut accepter de marcher 5’ jusqu’à une place."

- la VAV estime qu'il existe des places suffisantes à proximité entre 131 et 148 selon les éléments suivants :

 

hauts d'Avon

rue ru rocher

rue des archives avant rte militaire

rte militaire coté Avon

rte militaire côté Fontainebleau

rue des Archives après rte militaire

total

existant

19

19

14

15

15

50

131

projet

19

6

14

30

30

50

148

temps accès pour riverains de la rue du Rocher

3'

1'

2'

4'

4'

6'

 

Pour le CDAS, il convient de tenir compte de plusieurs facteurs :

- les différentes variantes (sans doute inconnues de La Vie à Vélo);

- le fait que le public n'a pas toujours le choix éthique ou financier d'être en dépendance de la motorisation, compte tenu de l'offre en matière de transports publics notamment, ou de la disponibilité de garage;

- l'incertitude totale sur les futurs modes de consommation en matière de circulation et de stationnement (la motorisation peut changer de nature sans disparaître par exemple),

- l'existence d'équipements publics qui demandent du stationnement en grand nombre (Stade Gonzo, CNSD, gymnase Peeters - salle Karma …) et dont les stationnements à proximité ne peuvent être considérés comme compensatoires en cas de suppression de ceux du quartier du Rocher

- le projet de construction de 165 logements étudiants sur la maison forestière, avec 50 stationnements sur site seulement, ce qui créera des besoins permanents.

 

Le CDAS considère que la suppression du stationnement ne peut intervenir que s'il était offert aux habitants des alternatives crédibles pour limiter les effets de la circulation automobile, indisponibles en l'état ; il relève que le risque de besoins accrus va se faire au contraire sentir à l'avenir, à son corps défendant, et que les habitants du quartier ne peuvent être les victimes des mauvais choix de la Communauté en matière de planification urbaine.

Sur la nécessité et le programme des travaux

 

Le CDAS note :

- les chaussées de la rue du haut d'Avon et de l'allée du rocher sont en assez bon état, contrairement à celle la rue du rocher qui est assez dégradée.

- les futurs réaménagements urbains du secteur sud (Subsistance, projet SEM de la MF d'Avon) acceptés ou non auront des effets très importants sur la circulation et le stationnement

- les aménagements cyclables ne s'inscrivent dans aucune logique de réseaux communautaires, en tout cas pas dans le programme.

 

Par ailleurs, les aménagements de rues posent de graves problèmes d'esthétique et de lisibilité des voiries, ils sont quelquefois peu réversibles en cas de nécessité.

Sur ce point le CDAS, considère souhaitable :

- des aménagements simples et lisibles pour les automobilistes comme les cycliste,

- des aménagements réversibles plutôt que des travaux lourds inconvertibles,

- le fait d'avoir des arbres de moyennes ou grandes ampleurs.

Sur le projet « Avon Terre Nourricière »

 

Le CDAS relève une incise dans le CCTP :

"A partir des esquisses fournies par le maître d’ouvrage et d'une réflexion menée conjointement avec le service Voiries/Espaces verts de la Ville d’Avon, et sur la base du cahier des charges du projet « Avon Terre Nourricière » élaboré par la Ville d’Avon en Septembre 2020 (document qui sera remis au candidat retenu), les propositions du maître d’œuvre seront soumises pour validation à la ville d’Avon".

 

Le CDAS, tant pour ses objectifs propres, qu'en qualité de membre du groupe coordonnateur de l'association Avon en transition écologique souhaiterait disposer du " cahier des charges du projet « Avon Terre Nourricière » élaboré par la Ville d’Avon en Septembre 2020".

Conclusions

 

En conséquence, le CDAS d'Avon :

 

- s'interroge sur la priorité d'investir dans ces voiries alors même qu'il existe un risque de bouleversement du quartier sud de l'agglomération dont il conviendrait de prendre en considération les futurs effets négatifs en matière de circulation et d’aménagement urbain,

 

- en conséquence, suggère un moratoire sur ces travaux en attendant une vision globale, peut-être en prévoyant le renouvellement des seules chaussées dégradées,

 

- à défaut, demande de maintenir un niveau de stationnement satisfaisant les besoins actuels ou réellement prévisibles du quartier, de limiter les chicanes susceptibles de gêner les cycles,  de mettre en œuvre les mesures de police nécessaires pour assurer la sécurité et le confort des usagers et enfin d'avoir un aménagement esthétique lisible, favorisant les arbres et qui soit réversible.

 

- recommande de précéder les aménagements de toute nature d'une consultation du public et des associations intéressées par la mise à disposition des documents en amont des décisions en vue du recueil des améliorations possibles.

 

Le Président, Dr Guillaume Bricker


annexe : rappel du Programme

 

La mission comprend :

-    Un aménagement de voirie paysager,

-    Maintenir sur toutes les sections des rues une zone 30,

-    Intégrer un double sens cyclable rues du Haut d’Avon, du Rocher et allée du Rocher,

-    Elargir les trottoirs en conformité avec la réglementation PMR (minimum 1.40m), afin d’améliorer le confort des piétons en réduisant l’emprise de circulation,

-    Si les deux trottoirs ne peuvent pas être en conformité avec la réglementation PMR, il faudra en proposer un des deux,

-    Conserver une voie de 3 mètres minimum et une bande de stationnement de 2 mètres minimum,

-    Réutiliser les caniveaux et bordures existantes (dépose/repose), repose du caniveau en pavés grès sur un rang,

-    Reprise des voiries y compris reprofilage et contexture,

-    Mise en conformité des passages piétons et création si besoin,

-    Protéger le flux des piétons en mettant en place des dispositifs de sécurité au droit des passages piétons,

-    Mise en place de mobilier urbain, barrières, potelets, bornes, etc…,

-    Intégrer un aménagement paysager incluant l’arrosage automatique en fonction de l’emprise des voiries,

-    L’enfouissement des réseaux sera étudié par le SDESM, cependant, il faudra intégrer au projet le positionnement des candélabres.

 

Le coût prévisionnel indiqué est pour l'offre de base de:

Aménagement de voirie 1.700.00,00 €

Aménagement paysager 100.000,00 €

 

Variantes

 

-    Suppression du stationnement des véhicules dans les 3 rues, au moins 2 rues (haut d’Avon et allée du Rocher)

-    Créer une piste cyclable,

-    Réaliser un parc de stationnement paysager rue du Haut d’Avon suite à l’acquisition d’une parcelle, propriété de la CAPF, afin de stationner les véhicules du quartier,

-    Etudier une zone de rencontre à la place d’une zone 30,

-    Bornes de recharge pour les véhicules électriques."

 





10 février 2021

Bulletin 2021-1

 

 



 

Maison dans la Vallée – Case 18

27  rue du vieux Ru

77210 AVON



 blog : avon-cdas.blogspot.fr                               courriel : cdas-avon@orange.fr  

 

            2021-1                                                                                                                     10 février 2021

 

   A propos de l'AG "2020" qui doit valider les rapports sur l'année 2019.

  Elle devait avoir lieu le 18 avril 2020, puis le 17 octobre, puis le 30 janvier 2021, et finalement nous nous fixons maintenant pour objectif, compte-tenu des conditions sanitaires actuelles, la fin du premier semestre 2021.

Le rapport d'activité 2019 a été publié en 2 parties dans les n° 2020-2 et 2020-4.

Le rapport financier concernant l'année 2019 se solde par un gain de 349,01 € (dont 200 € de subvention municipale). Nous le publierons, si possible en couleurs, en même temps que celui de 2020.

 

Activité du CDAS en 2020.

  Du fait des restrictions dues à la pandémie COVID19, les réunions du bureau ou du conseil d'administration ont été réduites en "présentiel", mais nous avons continué à suivre normalement les dossiers en cours.

   Le rapport d'activité 2020 est en cours de rédaction : il sera publié en temps utile, c'est à dire environ un mois avant l'A.G. qui aura à l'approuver. Cette  A.G. "2021" sera probablement couplée à l'A.G. précédente. 

   Le nombre des adhérents est resté stable, trois nouveaux adhérents ayant compensé la défaillance de deux adhérents de longue date et l'absence toujours regrettée de Mme Lamy, décédé.e en 2019. Et nous avons déjà trois autres nouveaux adhérents en 2021, auxquels nous souhaitons la bienvenue. Pour les autres, le bulletin de ré-adhésion est joint.

  Le rapport financier, se solde par un gain de 578,76 € (dont 100 € de subvention municipale). Il sera publié plus tard. Les dépenses en 2020 ont été réduites, malgré l'envoi de 5 lettres d'information (au lieu de 3 ou 4 habituellement) parce que 4 de ces lettres étaient simplement des 2 pages en noir et blanc.   Les reçus fiscaux seront émis en mars ou avril.

 

Les principaux points à surveiller en 2021 ... et aussi les années suivantes.

 

-  au Bréau, sur Fontainebleau :

            -  énorme projet d'université internationale des arts, dans les bâtiments des Héronnières, pouvant accueillir 3 000 étudiants à la fois, pour 3 ou 4 mois, soit 9 000 étudiants par an, qui seraient logés dans des immeubles de 4 niveaux, à construire à l'emplacement des anciennes écuries, c'est à dire au nord de l'avenue de Villars.

            -  le projet dit des Subsistances, qui est plus qu'un projet puisqu'un permis de construire est à l'instruction, et que le P.L.U. de Fontainebleau a été modifié en 2020 pour l'adapter audit projet. Pour plus de détails, voir  au verso.

 

-  à la périphérie de Fontainebleau, la voie cyclable entre la gare et le Grand Parquet.

en particulier, aménagement de l'Allée des Deroy (bornage reliant l'avenue du Touring club à la rue Paul Jozon)

Dans le cadre du projet d'une piste cyclable de 7 km reliant la gare au Grand Parquet par le nord et l'ouest de l'agglomération, la mairie de Fontainebleau va remblayer ce sentier pittoresque qui passe derrière la Villa Schwab pour avoir une piste suffisamment large. Les arbres gênants "non remarquables" pourront être supprimés. Le CDAS avait souligné son absurdité alors qu'il existait des priorités plus utiles ailleurs et des parcours plus adaptés.

La concertation s'est réduite à peu de chose, les riverains sont mécontents et pétitionnent, la commission des sites a donné un avis favorable malgré les associations environnementales compétentes.  Le tout coûtera 898.535 € (CM Fbleau19/12/2019).

La nature et le vélo méritaient mieux que ce gadget.

 

-  à Avon, la ZAC ouest de la gare.

            Il est désormais à peu près certain que le futur commissariat ne sera pas implanté à Avon, ce qui oblige la ville d'Avon à revoir l'organisation future de la ZAC ouest de la gare. Laissera-t-on les promoteurs décider ?

 

                Dernière nouvelle : Signature du Pacte pour la Transition d' Avon

 

       Le CDAS d'Avon a participé à la signature du Pacte pour la transition avec la Mairie d'Avon le 23 janvier 2021.

La ville s'est engagée sur 18 propositions parmi les 32 possibles : www.pacte-transition.org (et sur le site du CDAS dès que possible) comme par exemple "préserver et développer les trames vertes (couvert végétal), bleues (cycles de l'eau) et noires (éclairage) pour redonner sa place au vivant sur le territoire", "Limiter la place de la publicité dans l’espace public".

Il y a donc du travail.

       Un collectif a été créé pour l'occasion, il est en cours de structuration. Le Président du CDAS d'Avon, désigné unanimement par les présents, a signé au nom du collectif.

 


Subsistances : l'intercommunalité nous répond ... à côté !

 


Dans notre dernière lettre d'information (2020-5) nous annoncions le dépôt par le CDAS d'un recours gracieux contre la décision de la Communauté d'agglomération de valider la modification du PLU sur le secteur des Subsistances sans tenir compte des réserves du commissaire enquêteur.  Dans une lettre du 5 janvier 2021, le Maire de Fontainebleau et le Président de l'Intercommunalité répondent à notre recours gracieux.

    Rappelons que  dans un projet de modification du PLU, les réserves s'imposent et elles doivent être levées avant l'adoption. Faute de quoi, l'avis du Commissaire Enquêteur devient défavorable. En l'occurrence il s'agirait dans la modification n°10 du PLU de ne plus classer le site du Parc des Subsistances en zone d'habitat, mais de définir une zone qui serait le réceptacle d'activités (économiques, culturelles, de service, d'enseignement... avec un traitement paysager).

Nous reprenons ici les arguments de la CAPF pour mieux les réfuter.

 

Premier argument de la CAPF : la concertation s'est bien passée et les services de l’État ont tout validé.

Le fait qu'il y ait eu des échanges n'est pas de nature à établir que la Ville a pris en considération les observations des habitants [c'est un problème assez semblable à celui décrit dans l'encadré de bas de page]. Quant à l'accord de l’État, c'est un peu normal, vu que c'est lui qui vend, très cher, les terrains à un promoteur : il est un peu, pour ne pas dire beaucoup, intéressé à l'opération.

Les Avonnais n'ont pas été appelés à participer à l'enquête publique, c'est le CDAS d'Avon qui a alerté les habitants par voie de tracts dans le quartier le plus proche. Le commissaire enquêteur a fait une réunion publique, certes, et il a prolongé la durée de l'enquête à la demande des associations et du CDAS d'Avon, sans étendre hélas l'enquête à Avon.

Précisons qu'il y a eu, ultérieurement, en pleine pandémie, une concertation bidon "en ligne" sur le projet de permis de construire.

 

Deuxième argument : le quartier aura une forme urbaine durable et écologique.

On ne comprend pas l'idée d'une "forme urbaine durable et écologique" pour ce futur quartier dès  lors que la mission régionale de l'autorité environnementale exige, au vu de la demande de permis de construire, une évaluation spéciale au regard des nombreux impacts négatifs du projet rendu possible par la modification du PLU !

 

Troisième argument : s'agissant d'un document qui dévoilait les intentions du promoteur et de la ville, l'intercommunalité estime avoir eu raison de le supprimer du registre d'enquête.

Ce document avait une grande importance, car il permettait d'avoir une application du fameux PLU modifié.

Ce que le CDAS d'Avon reproche c'est que la CAPF a supprimé du registre électronique d'enquête un document communiqué


 par une tierce personne, et que le CDAS avait annexé à son tour à ses observations. En admettant même que la CAPF eut des motifs juridiques ou politiques pour supprimer ce document, le code de l'environnement qui régit les enquêtes publiques ne l'autorisait pas à altérer une écriture publique.

 

Quatrième argument : le projet de modification s'appuie sur le diagnostic effectué par l'autorité compétente des prévisions et des besoins.

Là, la CAPF n'apporte aucune précision pour prouver l'existence de ce diagnostic qui n'existe pas dans le dossier soumis à enquête publique. Les questions soulevées par nous sur l'effet sur les transports par exemple sont sans réponse.

 

Cinquième argument : si le PLU ne réglemente pas l'aspect mais seulement les hauteurs (bien hautes), le patrimoine est protégé par l'architecte des bâtiments de France

Le règlement du PLU est très insuffisant par rapport à la présence immédiate du Château de Fontainebleau et de la forêt classée. Le renvoi à une autre autorité montre que la CAPF n'a aucun intérêt pour l'esthétique et ne s'est intéressée qu'à une enveloppe en hauteur, permettant une énorme densité. Rien ne garantit que cette autorité, qui a déjà par le passé laissé passer des horreurs, agisse là où la CAPF n'a pas fait son travail.  Le projet communiqué au public fait frémir (illustration : résidence étudiante).



Dernier argument : on ne pouvait pas laisser ces friches sans vocation au détriment des habitants.

Mais nous sommes d'accord avec la CAPF pour ne pas abandonner la zone en "friche", mais avec des conditions draconiennes en terme de densité, de services, d'esthétique pour que cela ne soit justement pas préjudiciable au cadre de vie des habitants de Fontainebleau et d'Avon, et au patrimoine. La construction d'un projet pour le renouvellement urbain des quartiers sud de l'agglomération avec les habitants du territoire de la Communauté d'Agglomération du Pays de Fontainebleau a été négligé et c'est la seule voix du promoteur qui a été entendue. Le CDAS a, en gros, jusqu'au 6 mars pour déposer son recours devant le Tribunal Administratif.

 


La CAPF crée un Conseil de développement pour une meilleure concertation,

... en excluant les associations compétentes !

 

       Le Conseil de développement est consulté sur l'élaboration du projet de territoire, sur les documents de prospective et de planification résultant de ce projet, ainsi que sur la conception et l'évaluation des politiques locales de promotion du développement durable du périmètre de l'établissement public de coopération intercommunale.

       D'abord pressenties en raison de leurs travaux et de leur participation aux travaux de l'intercommunalité (PCAET, enquêtes publiques...), les associations CDAS d'Avon et Fontainebleau-Patrimoine ont été interdites de participation à ce cénacle.

Motif : les recours sur Bellefontaine ou les Subsistances e t sans doute aussi le fait que M. le Maire de Fontainebleau ne conçoive la concertation utile qu'avec les promoteurs et qu'il ait imposé cette vision à l'ensemble du bureau de la Communauté d'agglo.

Tant pis pour la concertation préalable, c'est dommage de ne pas favoriser la compréhension mutuelle, qui éviterait les recours.

23 novembre 2020

Réactions du CDAS d'Avon concernant la conférence vidéo sur les Subsistances

A M. Vallier, Journaliste à la République de Seine et Marne


Nous avons fait une synthèse :




Vous constaterez que la situation est encore pire.

Notre analyse est simple de cette conférence vidéo un peu confidentielle, qui n'est pas une vraie réunion publique, c'est qu'elle dénote une absence de vision d'urbanisme, et que les habitants de l'agglomération de Fontainebleau et d'Avon sont totalement exclus de l'opération et des bénéfices qualitatifs que l'on aurait pu attendre de celle-ci, alors que l'agglomération souffre d'une énorme vacance de logements et n'a donc pas besoin de nouveaux habitats.
C'est triste à dire mais le maire semble jouer à "SimCity", sauf que l'on n'est pas dans un jeu virtuel, mais dans une cité royale qui mérite de ne pas être gâchée par le mercantilisme.

Le quartier à créer est totalement déconnecté de la réalité :
- de la réalité de son environnement monumental et paysager, qui aurait du être pris en compte, comme nous le proposions lors de l'enquête par des prescriptions architecturales et paysagères, alors que les présentations graphiques montrent un mépris total pour la Ville d'art et d'histoire de Fontainebleau. C'est un mauvais signe pour le dossier de classement UNESCO des abords du Château que nous ne manquerons pas de signaler à cette organisation internationale. La présentation montre une architecture banale et inadaptée au site que l'on voit partout chez n'importe quel promoteur qui n'a pas sa place ici : il n'y a vraiment aucun effort !
- de la réalité économique, comme le commissaire enquêteur l'avait souligné précédemment, il s'agit purement et simplement de faire du logement alors que le ratio emploi/habitant est mauvais : la banlieuseardisation est en marche
- de la réalité en matière de transports, qui sont saturés
: avec 1203 places, il y a  de quoi s'inquiéter pour Avon. Même le report annoncé sur la RD606 n'est pas crédible, car beaucoup d'usagers se rabattront sur la gare. Quant aux autres services publics, je n'en parle pas plus...

Et il faut le souligner il s'agit d'une première tranche d'un aménagement urbain gigantesque, dont la densité formidable fait craindre le pire sur le plan architectural paysager et avec des effets socio-économiques non mesurés. La communauté d’agglomération comme la commune sont coupables sur ce point de se borner à favoriser la spéculation immobilière, puisqu'en réalité le promoteur cherche unique à amortir le coût de l'acquisition par 110 M de travaux.

La mission régionale de l'autorité environnementale a d'ailleurs souligné qu'elle exigeait une étude sérieuse
qui tienne compte des impacts largement négatifs en matière d’environnement, notamment sur les transports, mais aussi qui soit globale sur l'ensemble des terrains militaires et non avec un saucissonnage, conformément au droit européen. C'était notre souhait et notre demande : elle a été entendue par la préfecture de région : on espère cependant que l'étude sera faite correctement.

En conclusion, le CDAS et Fontainebleau Patrimoine demandent la remise en cause du projet, que l'on reçoivent enfin leurs recommandations concrètes sur l'orientation socio-économique qui doit être viable, l'architecture qui doit être respectueuse, les paysages qui sont à protéger, et les transports que l'on doit développer avant tout accueil de population nouvelle et qu'ainsi l'on ne crée pas finalement une ville nouvelle déconnectée sans âme qui détruira l'intérêt même de notre cité. Bref, que l'on respecte le caractère de la Ville et l'avenir de ses habitants.

Le CDAS a déposé un recours gracieux samedi 14/11 contre le PLU par recommandé qui a été reçu lundi 16/11, dans les délais légaux.