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19 août 2021

Enquête publique préalable au classement du site patrimonial remarquable de Fontainebleau-Avon du 21/9/2021 au 22/10/2021

 Enquête publique préalable au classement du site patrimonial remarquable de Fontainebleau-Avon.

L’enquête publique préalable au classement du site patrimonial remarquable de Fontainebleau-Avon se tiendra du mardi 21 septembre 2021 à 9 heures au vendredi 22 octobre 2021 à 17 heures inclus.


Cette étape importante du projet vise à recueillir les observations du public.


Vous avez la possibilité de consulter en ligne le dossier d'enquête et de déposer votre observation sur ce projet.

https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/EP21236/Accueil.awp

Pour cette enquête publique, M. Daniel TRICOIRE a été désigné commissaire enquêteur. 


Le commissaire enquêteur recevra le public dans les lieux ci-dessous, aux dates et heures suivantes :


Permanences présentielles


AVON - 77210 (MAIRIE) - RUE DU VIADUC (sic)

Mercredi 29 Septembre 2021

09h00 à 12h00

Samedi 16 Octobre 2021

09h00 à 12h00


FONTAINEBLEAU - 77300 (MAIRIE) - 40 RUE GRANDE

Mardi 21 Septembre 2021

09h00 à 12h00

Samedi 09 Octobre 2021

09h00 à 12h00

Vendredi 22 Octobre 2021

14h00 à 17h00

24 avril 2010

Observations du 24 avril 2010 sur la modification du périmètre des monuments historiques du 24 avril 2010

Avis du CDAS d’Avon concernant la proposition de modification de périmètre de protection autour des monuments historiques

Remis à Monsieur le Commissaire Enquêteur le samedi 24 avril 2010








1.     Remarques concernant les informations soumises au public

1.1. Sur la carte représentant la zone proposée en remplacement de la protection en vigueur à ce jour, est également représenté le périmètre actuel de 500 mètres correspondant à l’église d’Avon, et celui rattaché au Prieuré des Basses loges. Par contre le périmètre correspondant au Parc du Château n’est pas représenté. Il résulte de cette omission que la comparaison des superficies, entre zone protégée actuelle et zone proposée, est faussée, que le document laisse croire au public que les superficies sont approximativement les mêmes, ce qui est loin d’être le cas, les surfaces proposées étant très inférieures à celles de la protection actuelle. Il y a donc une intention possible de dissimulation des informations requises pour une juste appréciation de la révision proposée et, si elle était avérée, la demande de révision devrait être rejetée.
1.2. Le texte soumis à enquête ne mentionne d’ailleurs pas les surfaces, ni celles protégées actuellement, ni les surfaces proposées pour la protection modifiée. C’est très certainement une insuffisance, et celle-ci, ajoutée aux omissions de la carte que nous venons de mentionner, permet la dissimulation de ce qui pourrait-être l’intention réelle du projet : réduire les surfaces protégées pour ouvrir la porte à des projets que l’ABF refuserait.









2.     Remarque sur le sens du texte législatif et sur son interprétation

Le texte de loi dit : « le périmètre… peut être modifié….de façon à désigner des ensembles d’immeubles bâtis ou non qui participent de l’environnement du monument pour en préserver le caractère ou contribuer à en améliorer la qualité. » Or, dans les nouvelles découpes proposées, il n’apparaît jamais que l’intention soit de « désigner des ensembles d’immeubles qui participent de l’environnement du monument ». On ne désigne pas, on élimine. Par exemple, pour l’église d’Avon, la zone proposée n’est qu’une diminution de plus de 50% de la zone protégée actuellement par le périmètre de l’église et celui du parc du Château. Quant au Prieuré, qui n’était pas inscrit à l’époque où d’affreux bâtiments ont été édifiés en vis-à-vis, la modification proposée ne fait qu’entériner la situation actuelle qu’il deviendrait même possible d’aggraver, puisque les zones qui lui font face sont exclues du périmètre de protection proposé.
Il ressort clairement que la municipalité n’applique pas l’esprit de la loi autorisant la modification du périmètre, et que, pour l’environnement des bâtiments concernés,  nous sommes à l’opposé de l’intention de « contribuer à en améliorer la qualité ».
A notre avis, la modification proposée n’est pas conforme à la loi.

3.     Remarque sur l’appréciation d’ensembles d’immeubles jugés « dénués d’intérêt patrimonial et paysager ».

3.1. Il faut tout d’abord préciser que la protection n’a pas pour objet principal de protéger les immeubles situés sur le périmètre, mais son rôle principal est d’éviter que n’importe quoi puisse se faire dans le périmètre de protection, autour de l’immeuble qui fait lui l’objet de la protection. Le périmètre de protection est donc important même si, dans la zone couverte, existent des bâtiments dénués d’intérêt, ce qui est par exemple le cas du « hangard » faisant face au Prieuré des Basses loges. Par contre, sur le périmètre qui sortirait de la zone de protection si la révision était approuvée, il existe des jardins importants et des villas du début du XXème siècle qu’il serait dommage, pour le Prieuré lui-même et pour la zone dans son ensemble, de remplacer à leur tour par des hangards, comme cela deviendrait possible avec la révision proposée.
3.2. D’une façon générale il est choquant de voir qualifier d’immeubles « dénuées d’intérêt » les surfaces et les bâtiments exclus des périmètres de protection proposés. C’est loin d’être le cas, pour le secteur du Vieil Avon où se trouvent des sentes et des venelles et aussi des jardins ou des maisons de tradition. C’est aussi choquant pour la zone du Prieuré,  incluant le quartier du Changis, qui mérite pleinement la protection dont on veut l’exclure, et aussi le parc du château de Bellefontaine…Nous sommes très loin des justifications invoquées pour réduire les zones de protection.

4.     Remarques sur le détournement d’une intention intéressante
L’idée de remplacer un zonage systématique et aveugle par une découpe intelligente est intéressante en soi. Mais la proposition qui nous est soumise illustre parfaitement les risques et les limites de cette nouvelle approche : il devient possible de manipuler les frontières de la zone de protection en fonction de critères obscurs: à l’arbitraire d’un périmètre systématique se substitue l’arbitraire d’intérêts pas toujours avouables. C’est encore plus flagrant quand, comme c’est notre cas, cette liberté se traduit par une diminution considérable des surfaces protégées.
S’il faut choisir, la tâche est facile : le cercle de 500 mètres est finalement une protection bien plus efficace, en particulier dans notre cas où pratiquement toute la surface des nouvelles zones est déjà incluse dans les zones existantes.

Conclusion :
-         Parce que l’information donnée au public semble délibérément incomplète et tendancieuse et fausse l’appréciation des modifications proposées.
-         Parce que les modifications proposées ne sont que des réductions et non des « désignations », contrairement à l’esprit de la loi, et qu’il ne résulte donc, de cette révision, qu’une réduction considérable des espaces protégés.
-         Parce que les zones exclues de la protection ne sont pas dénuées d’intérêt, loin s’en faut, contrarement aux affirmations du document qui nous est soumis.
Pour l’ensemble de ces motifs nous demandons, à Monsieur le Commissaire enquêteur, d’émettre un avis défavorable à la modification des périmètres de protection proposés.


Pour le CDAS d’Avon
Le Président.
Philippe Thomas-Derevoge