Affichage des articles dont le libellé est Voirie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Voirie. Afficher tous les articles

19 août 2021

Lettre du 19 août 2021 sur travaux d'aménagement de voiries du Haut d'Avon, du Rocher et allée du Rocher



COMITÉ DE DÉFENSE D'ACTION ET DE SAUVEGARDE D'AVON

Association déclarée 27 avril 1976 JO 9 mai 1976

Association agréée Code Urbanisme article L. 132-12 - Arrêté préfectoral 2017/CS/38 du 2 mai 2017

Site : avon-cdas.blogspot.com     Courriel : cdas-avon@orange.fr

Maison dans la Vallée, case 18 ;  27, rue du Vieux Ru -  77210 Avon

Avon le 19/08/2021

 

Mairie d'Avon

8 Rue Père Maurice

77210 Avon

 

 

 

Objet : Maîtrise d'œuvre pour les travaux d'aménagement des voiries : - du Haut d'Avon, - du Rocher (section entre la rue Gambetta et l'allée du Rocher), - allée du Rocher

 

 

 

Madame le Maire,

 

Je vous prie de recevoir les observations du CDAS d'Avon concernant l'aménagement envisagé des voiries : - du Haut d'Avon, - du Rocher (section entre la rue Gambetta et l'allée du Rocher), - allée du Rocher. Le CDAS selon ses statuts agira pour "Développer les circulations douces, les transports en commun, pour limiter les effets de la circulation automobile".

 

Rappel du projet

 

Ce projet fait suite à la délibération du Conseil Municipal du 13 décembre 2018 approuvant une convention d'utilisation de la route militaire permettant de relier la rue du Haut d'Avon à la route militaire cadastrée AV46. Cette convention a entraîné la réorganisation de la circulation dans le quartier qui s'est cumulée avec la suppression partielle de l'accès à la RD 606 (suppression des entrées venant de l'Obélisque et sortie en direction de Montereau).

 

Le projet consiste en un aménagement de voirie "paysager", comprenant les contraintes suivantes :

- une voie de 3 mètres minimum limitée à 30 km.h-1

- la mise en place d'un double sens cyclable

- la mise aux normes PMR des trottoirs (1,40 m pour au moins un trottoir)

- une bande de stationnement de 2 mètres minimum, là où les variantes le prévoient.

 

Le coût prévisionnel indiqué est pour l'offre de base de :

Aménagement de voirie 1.700.00,00 €

Aménagement paysager 100.000,00 €

 

En ce qui concerne les variantes, elle consiste :

- soit en la suppression du stationnement Rue du Haut d'Avon, Allée du Rocher

- soit en la création d'un parc Rue du Haut d'Avon

- soit en l'optimisation du stationnement rue du Rocher

- soit en la composition de ces options entre elles.

 

On en déduit la synthèse suivante pour ce qui est du nombre de places de stationnement :

 

Etat initial

Variante minimale

Variante maximale

avec parc de stationnement

Rue du Haut d'Avon de 10 places

Rue du Haut d'Avon

20

0

30

Allée du Rocher

10

0

0

Rue du Rocher

19

26

26

Total

49

26

56

 

 

Sur les aménagements cyclables

 

Le projet tend au réaménagement de voiries existantes avec la création de doubles sens cyclables.

 

L'article L228-2 du code de l'environnement précise :

"A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. ".

L'article R. 412-28-1 du code de la route prévoit : "Lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/ h, les chaussées sont à double sens pour les conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés et les cyclistes sauf décision contraire de l'autorité investie du pouvoir de police.".

 

Le CDAS n'a évidemment aucune objection au principe, cependant sa doctrine ne varietur (cf. son avis sur PLD) consiste à privilégier la sécurité et le confort des cyclistes sur les conceptions in abstracto et invite la commune le cas échéant à vérifier in concreto la compatibilité d'aménagement cyclable en cas d'étroitesse de la voie et à adopter les mesures de police en conséquence tant à l'égard des cyclistes que des conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés.

 

Pour ce qui est des bandes à aménager le CDAS estime qu'il convient qu'elles soient le plus linéaire possible et éviter les chicanes que les communes ont trop souvent la tendance à disposer pour ralentir la circulation automobile et qui gênent plutôt les cycles (la rue Saint Merry à Fontainebleau en est l'exemple le plus critiquable). Le CDAS n'est nullement favorable aux zones de rencontre dans ce type de quartier.

Sur l'évolution du stationnement

 

Il nous apparaît que les places existantes sont de 49 places sur voirie et le projet communal oscille de 26 à 56 places.

 

Dans un document du 27 juin 2021, la Vie à vélo fait les analyses suivantes :

- le besoin en stationnement de la rue du rocher d'Avon (l'analyse ne porte que sur cette voie) serait de 20 ménages dont certains avec cours et garages, il n'y aurait donc un besoin que de 10 places

- il en tire la conclusion suivante, un peu stigmatisante :

" A moyen long terme le taux de motorisation devrait baisser « naturellement » : vieillissement, moindre motorisation des nouvelles générations, et politiquement pour réduire les impacts sur l’environnement, la santé, la mobilité, l’espace public etc.

Les quelques ménages ayant fait le choix d’une forte motorisation / dépendance automobile et d’un logement sans emplacement devraient chercher un logement / quartier / commune plus adapté plutôt que de réclamer l’assistanat de la part de la collectivité et des autres contribuables. A défaut accepter de marcher 5’ jusqu’à une place."

- la VAV estime qu'il existe des places suffisantes à proximité entre 131 et 148 selon les éléments suivants :

 

hauts d'Avon

rue ru rocher

rue des archives avant rte militaire

rte militaire coté Avon

rte militaire côté Fontainebleau

rue des Archives après rte militaire

total

existant

19

19

14

15

15

50

131

projet

19

6

14

30

30

50

148

temps accès pour riverains de la rue du Rocher

3'

1'

2'

4'

4'

6'

 

Pour le CDAS, il convient de tenir compte de plusieurs facteurs :

- les différentes variantes (sans doute inconnues de La Vie à Vélo);

- le fait que le public n'a pas toujours le choix éthique ou financier d'être en dépendance de la motorisation, compte tenu de l'offre en matière de transports publics notamment, ou de la disponibilité de garage;

- l'incertitude totale sur les futurs modes de consommation en matière de circulation et de stationnement (la motorisation peut changer de nature sans disparaître par exemple),

- l'existence d'équipements publics qui demandent du stationnement en grand nombre (Stade Gonzo, CNSD, gymnase Peeters - salle Karma …) et dont les stationnements à proximité ne peuvent être considérés comme compensatoires en cas de suppression de ceux du quartier du Rocher

- le projet de construction de 165 logements étudiants sur la maison forestière, avec 50 stationnements sur site seulement, ce qui créera des besoins permanents.

 

Le CDAS considère que la suppression du stationnement ne peut intervenir que s'il était offert aux habitants des alternatives crédibles pour limiter les effets de la circulation automobile, indisponibles en l'état ; il relève que le risque de besoins accrus va se faire au contraire sentir à l'avenir, à son corps défendant, et que les habitants du quartier ne peuvent être les victimes des mauvais choix de la Communauté en matière de planification urbaine.

Sur la nécessité et le programme des travaux

 

Le CDAS note :

- les chaussées de la rue du haut d'Avon et de l'allée du rocher sont en assez bon état, contrairement à celle la rue du rocher qui est assez dégradée.

- les futurs réaménagements urbains du secteur sud (Subsistance, projet SEM de la MF d'Avon) acceptés ou non auront des effets très importants sur la circulation et le stationnement

- les aménagements cyclables ne s'inscrivent dans aucune logique de réseaux communautaires, en tout cas pas dans le programme.

 

Par ailleurs, les aménagements de rues posent de graves problèmes d'esthétique et de lisibilité des voiries, ils sont quelquefois peu réversibles en cas de nécessité.

Sur ce point le CDAS, considère souhaitable :

- des aménagements simples et lisibles pour les automobilistes comme les cycliste,

- des aménagements réversibles plutôt que des travaux lourds inconvertibles,

- le fait d'avoir des arbres de moyennes ou grandes ampleurs.

Sur le projet « Avon Terre Nourricière »

 

Le CDAS relève une incise dans le CCTP :

"A partir des esquisses fournies par le maître d’ouvrage et d'une réflexion menée conjointement avec le service Voiries/Espaces verts de la Ville d’Avon, et sur la base du cahier des charges du projet « Avon Terre Nourricière » élaboré par la Ville d’Avon en Septembre 2020 (document qui sera remis au candidat retenu), les propositions du maître d’œuvre seront soumises pour validation à la ville d’Avon".

 

Le CDAS, tant pour ses objectifs propres, qu'en qualité de membre du groupe coordonnateur de l'association Avon en transition écologique souhaiterait disposer du " cahier des charges du projet « Avon Terre Nourricière » élaboré par la Ville d’Avon en Septembre 2020".

Conclusions

 

En conséquence, le CDAS d'Avon :

 

- s'interroge sur la priorité d'investir dans ces voiries alors même qu'il existe un risque de bouleversement du quartier sud de l'agglomération dont il conviendrait de prendre en considération les futurs effets négatifs en matière de circulation et d’aménagement urbain,

 

- en conséquence, suggère un moratoire sur ces travaux en attendant une vision globale, peut-être en prévoyant le renouvellement des seules chaussées dégradées,

 

- à défaut, demande de maintenir un niveau de stationnement satisfaisant les besoins actuels ou réellement prévisibles du quartier, de limiter les chicanes susceptibles de gêner les cycles,  de mettre en œuvre les mesures de police nécessaires pour assurer la sécurité et le confort des usagers et enfin d'avoir un aménagement esthétique lisible, favorisant les arbres et qui soit réversible.

 

- recommande de précéder les aménagements de toute nature d'une consultation du public et des associations intéressées par la mise à disposition des documents en amont des décisions en vue du recueil des améliorations possibles.

 

Le Président, Dr Guillaume Bricker


annexe : rappel du Programme

 

La mission comprend :

-    Un aménagement de voirie paysager,

-    Maintenir sur toutes les sections des rues une zone 30,

-    Intégrer un double sens cyclable rues du Haut d’Avon, du Rocher et allée du Rocher,

-    Elargir les trottoirs en conformité avec la réglementation PMR (minimum 1.40m), afin d’améliorer le confort des piétons en réduisant l’emprise de circulation,

-    Si les deux trottoirs ne peuvent pas être en conformité avec la réglementation PMR, il faudra en proposer un des deux,

-    Conserver une voie de 3 mètres minimum et une bande de stationnement de 2 mètres minimum,

-    Réutiliser les caniveaux et bordures existantes (dépose/repose), repose du caniveau en pavés grès sur un rang,

-    Reprise des voiries y compris reprofilage et contexture,

-    Mise en conformité des passages piétons et création si besoin,

-    Protéger le flux des piétons en mettant en place des dispositifs de sécurité au droit des passages piétons,

-    Mise en place de mobilier urbain, barrières, potelets, bornes, etc…,

-    Intégrer un aménagement paysager incluant l’arrosage automatique en fonction de l’emprise des voiries,

-    L’enfouissement des réseaux sera étudié par le SDESM, cependant, il faudra intégrer au projet le positionnement des candélabres.

 

Le coût prévisionnel indiqué est pour l'offre de base de:

Aménagement de voirie 1.700.00,00 €

Aménagement paysager 100.000,00 €

 

Variantes

 

-    Suppression du stationnement des véhicules dans les 3 rues, au moins 2 rues (haut d’Avon et allée du Rocher)

-    Créer une piste cyclable,

-    Réaliser un parc de stationnement paysager rue du Haut d’Avon suite à l’acquisition d’une parcelle, propriété de la CAPF, afin de stationner les véhicules du quartier,

-    Etudier une zone de rencontre à la place d’une zone 30,

-    Bornes de recharge pour les véhicules électriques."

 





13 avril 2018

Lettre du 13 avril 2018 sur l'aménagement de Valvins

Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
Association agréée Code Urbanisme article L. 132-12 - Arrêté préfectoral 2017/CS/38 du 2 mai 2017 
Site : avon-cdas.blogspot.com Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange 77210 Avon


Avon, le 13 avril 2018.

Objet : Aménagement du site de Valvins



Madame le Maire d'Avon,
Monsieur le Président,


Par lettre du 21 septembre 2015, notre association a eu l'honneur d'attirer l'attention des communes d'Avon et de Samois, de la Communauté de Communes du Pays de Fontainebleau et du Département de Seine et Marne sur la nécessité qu'il y a à améliorer les circulations douces sur la portion de la D210 située entre le carrefour des Basses Loges (Avon) et le Rond-point de la Liberté (Samois) .

Nous avons obtenue des réponses par lettre du 29 octobre 2015, le Maire-adjoint délégué aux travaux et à l'urbanisme  et par lettre du 22 octobre 2015, le Vice-Président en charge des routes, des transports et de la mobilité du Conseil départemental .

Près de 3 ans après, nous sollicitions de la Commune et du Département l'état d'avancée des améliorations envisagées.


Nous vous prions d'agréer, Madame le Maire d'Avon, Monsieur le Président, notre considération distinguée.

Pour le Conseil d'administration,

Le Président,
Dr Guillaume Bricker

Lettre du 13/04/2018 sur un mur en cours de ruine sur RD 210

Le Président du Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
A
Mme le Maire-adjoint d'Avon en charge de l'urbanisme

Avon, le 13 avril 2018
Objet : mur en cours de ruine sur RD 210


Les immeubles menaçant ruine relèvent d'une police spéciale du maire, visée par les articles L.511-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation.

Bien que le mur menaçant ruine sur la RD 210 s'effondre sur une voie départementale, sa ruine relève des pouvoirs de police du maire d'Avon.
La mise en oeuvre de la police des immeubles menaçant ruines suppose la réunion de trois conditions, réunies en l'espèce:
- Le danger doit provenir d’un immeuble bâti  : le mur
- L’immeuble doit menacer ruine : il s'effondre par le bas
- L’immeuble doit compromettre la sécurité publique : la circulation des piétons est interrompu sur le trottoir et la circulation automobile est gênée à un droit particulièrement étroit.

En cas de péril imminent, le maire, après avertissement adressé au propriétaire, demande à la juridiction administrative compétente la nomination d'un expert qui, dans les vingt-quatre heures qui suivent sa nomination, examine les bâtiments, dresse constat de l'état des bâtiments mitoyens et propose des mesures de nature à mettre fin à l'imminence du péril s'il la constate.
Si le rapport de l'expert conclut à l'existence d'un péril grave et imminent, le maire ordonne les mesures provisoires nécessaires pour garantir la sécurité, notamment, l'évacuation de l'immeuble.
Dans le cas où ces mesures n'auraient pas été exécutées dans le délai imparti, le maire les fait exécuter d'office. En ce cas, le maire agit en lieu et place des propriétaires, pour leur compte et à leurs frais.
Si les mesures ont à la fois conjuré l'imminence du danger et mis fin durablement au péril, le maire, sur le rapport d'un homme de l'art, prend acte de leur réalisation et de leur date d'achèvement.

Je vous propose donc de mettre en oeuvre cette procédure, le cas échéant avec travaux d'office aux frais des propriétaires.

27 octobre 2015

L'initiative du CDAS pour Valvins fera l'objet d'une étude par la Ville d'Avon

Suite à notre Lettre sur l'aménagement du site de Valvins du 21 septembre 2015 (http://avon-cdas.blogspot.fr/2015/09/lettre-sur-lamenagement-du-site-de.html), la Ville d'Avon a réagi dans une lettre du 29 septembre 2015, reçue par courriel le 27 octobre 2015. Précisons que le CDAS n'exigeait pas des travaux immédiats, mais bien la prise en compte du problème et un engagement vers la résolution de l'étroitesse des trottoirs, alors que le site est très fréquenté.

La réponse  de la Commune d'Avon va dans le bon sens, puisqu'elle enclenche le processus permettant d'améliorer la circulation des piétons, des PMR et  des cycles dans cette zone, fréquentée pour des motifs viviers, sociaux et économiques (les écoles et entreprises), mais aussi de liaison avec les communes voisines et la Seine, cadre environnemental à valoriser. 





02 juillet 2015

Observations du comité du 1er juillet 2015 : travaux en général et Rue Antoine Cléricy

Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
Association déclarée le 9/05/1976 agréée code de l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange 77210 Avon


Observations du Comité pour la réunion du 1er juillet 2015

I. Sur les projets de travaux et d'aménagement en général

A Sur la concertation préalable

Le Comité de défense se félicite de l'organisation d'une réunion sur les travaux.
Cependant, celle-ci intervient postérieurement à leur commencement partiel, ce qui est regrettable.

Le Comité propose que des réunions soient systématiquement organisées avant toute adoption par l'autorité des projets d'aménagement, d'espaces verts et de voirie, mais aussi que les copies des dossiers de  projets soient communiqués avant pour faciliter les débats et les propositions.
C'est cette position que le comité a soutenue tant dans une lettre ouverte du 13 mai 2015 sur les comités de quartiers et la concertation que lors de la réunion plénière du 23 juin 2015 (voir : http://avon-cdas.blogspot.fr/). Il y a grand intérêt à reprendre cette position.

B.  Sur les travaux de voirie, toujours en général

Le Comité de défense estime que la ville devrait travailler sur un plan d'aménagement général de la ville permettant de s'assurer :

- de la stricte application des règles applicables aux PMR et aux piétons, qui ne sont pas toujours respectés (largeur minimale 1,40 m, abaissement des trottoirs, interdiction des sections communes avec les vélos réduisant le passage en deçà de la largeur réglementaire....) et dont certaines associations réclament l'application à juste titre (mobilité réduite par exemple mais aussi évidemment le CDAS)

- de l'application raisonnable des recommandations sur la circulation des vélos, en faisant preuve de bon sens et en pensant d'abord à la sécurité des usagers les plus fragiles : à cet égard le Comité suggère en annexe de recourir aux gabarits recommandés (note en pièce jointe) : l'autorité de police doit jouer son rôle de protection en priorité, en s'assurant au cas par cas que les vélos peuvent passer sans obstacle en contre sens cyclable par exemple;

- de l'application stricte des normes en matière de ralentisseurs (voir norme NF en pièce jointe)

- du choix de mobiliers urbains adaptés, conformes à l'esthétique traditionnelle, et n'empiétant pas sur les passages des piétons

- plus précisément, sur le mobilier urbain d'éclairage, de recourir à des éclairages respectant le ciel nocturne et les façades (qui n'ont pas besoin d'être éclairés), éventuellement avec des extinctions ou des baisses d'intensité aux horaires les moins gênants pour les usagers, dans l'intérêt des riverains, des économies d'énergie, et de la protection des animaux dont les rythmes biologiques sont perturbés (voir : www.anpcen.fr).

- d'avis éclairés, par exemple en sollicitant l'opinion et les conseils de l'architecte des bâtiments de France ou du CAUE pour des préconisations en matière esthétique (pavement, mobilier urbain, mails d'arbres, ...) ou encore à la commission départementale d'accessibilité lorsque des dérogations justifiées sont nécessaires compte tenu du patrimoine ou du gabarit des rues

- du respect des arbres qui sont une valeur esthétique et naturelle, dont le stockage carbone est plus important avec l'âge et dont le remplacement par un jeune n'est pas équivalent comme l'indique les travaux publiés dans Nature, on renverra également à la circulaire de 1970 sur les plantations qui est toujours applicable  (http://avon-cdas.blogspot.fr/1970/06/circulaire-du-25-juin-1970-relative-la.html) : l'arbre n'est pas la valeur d'ajustement des travaux, victimes collatérales sans défense et le reboisement un pis aller.

Le Comité est prêt à apporter systématiquement son expertise.

II. Sur les travaux des rues Antoine Cléricy et Bernard Palissy

A. Sur les arbres

Le Comité de défense déplore les abattages des arbres de la Place Victor Lyon et demande, sauf nécessité absolue dont il conviendra de débattre en conseil de quartier sinon publiquement, qu'aucun arbre ne soit plus désormais abattu
Le Comité prend note que la municipalité s'est engagée publiquement en conseil de quartier à prendre attache de celui-ci et à marquer les arbres dont l'abattage est prévu bien avant sa coupe. Le Comité rappelle que la municipalité lors des élections s'était d'ailleurs engagée par écrit auprès du CDAS à ne procéder à aucun abattage sans nécessité d'intérêt général.

Sur ce point, la nécessité n'est pas reconnue par le comité Place Victor Lyon (sauf pour un arbre chevauchant des réseaux), en tout cas sûrement pas au square rue des maraîchers-rue Bernard Palissy-rue du viaduc.

B. Sur le contre-sens cyclable

Comme il a été dit plus haut, en application de la note sur les gabarits recommandés, la largeur de voie ne permet pas un contre-sens cyclable en parfaite sécurité pour les usagers. Si certains estiment que c'est théoriquement possible, il existe plusieurs goulots d'étranglement qui interdisent physiquement le passage d'un vélo rencontrant une voiture. Si le cycliste est obligé de s'écarter de la voie, il y a un problème non seulement pratique mais encore de sécurité.

Le Comité n'a pas à se substituer à l'autorité de police dans ses décisions, mais il ne peut que recommander que la sécurité des usagers les plus fragiles soient une priorité : si le contre-sens cyclable n'est pas possible, il vaut mieux y renoncer, comme c'est le cas rue du père Maurice en son temps ou alors réviser le projet plutôt que de faire croire à un aménagement non dangereux. Sur ce point, il faut agir au cas par cas.

Annexe : Quelques observations sur la coexistence piétons-vélos-autos

29 juin 2015

Faire coexister les piétons, les vélos et les autos : quels beaux rêves ! Des solutions existent, mais des contraintes aussi, pour assurer la sécurité des usagers les plus fragiles.
Rappel du cadre juridique sur la question.

1/ Largeur des trottoirs piétons

La largeur minimale du cheminement est de 1,40 mètres libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel (Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics).

2/ Illégalité des trottoirs cyclables empiétant sur l'espace minimal des piétons

Par le jugement n°1102824, du 23 janvier 2013, le tribunal administratif de Strasbourg précise que des zones spécialement réservées aux cycles peuvent être créées sur les trottoirs... à condition que ces zones soient délimitées et séparées de l’espace réservé aux piétons.

Ainsi, une piste cyclable sur trottoir ne doit jamais réduire la largeur minimale dévolue aux piétons.

Exemple de trottoirs irrégulier :
le passage des piétons est réduit à moins d'un 1,40 m



3/ Le double-sens cyclable (anciennement "contresens cyclable")

Le décret du 30 juillet 2008 a prévu la généralisation des doubles-sens cyclables dans les rues à sens unique des zones 30 existantes pour le 10 juillet 2010.

Nous n'avons pas d'objection à cette généralisation, à une condition : c'est que la largeur et la configuration de la voie le permettent !

En principe, une piste cyclable a une largeur préconisée de 1.50m hors marquage et on ne doit pas descendre sous le minimum de 1m.

Cas de largeur de croisement faible ou nul

En deçà de 3,50 m de chaussée libre à sens unique, le vélo va se retrouver face à des voitures qui prennent une largeur qui empêche son passage et l'oblige à se garer en sécurité.
Comme le dit le ministère : "Les cyclistes ont besoin d’un réseau cohérent, rapide, agréable, sûr et confortable" Mais certaines voiries ne disposent pas de ce type de "garage", et le vélo se trouve pris entre une voiture en circulation et une voiture garée : danger !

Projet rue Antoine Cléricy : le croisement des vélos et voitures à cet endroit est impossible (3m) Avec le projet en l'état, les vélos finiront par rouler sur le trottoir, seul échappatoire pour le vélo à contre sens en présence de voitures : c'est non conforme.


Cas des passages étroits sans visibilité

Dans les passages étroits et sans visibilité, le recours à ce double-sens doit être proscrit.

exemple : rue du Père Maurice : le contre sens a été heureusement supprimé



Quelles solutions ?

Il faut avoir une étude systématique des voiries, en disposant des largeurs et des profils de voies.

Table des largeurs minimales (source : ministère équipement, FUBICY)
Type
largeur minimale préconisée à Avon
Note
Stationnement automobile : léger
2,2
en deçà : risque fort d'accrochage
Stationnement automobile ; ordinaire
2,5

Bande cyclable
1 m
La bande - toujours unidirectionnelle - désigne, sur une chaussée à plusieurs voies, celle réservée aux cyclistes. Elle est délimitée par une ligne blanche discontinue (article 114-3 instruction)
Bande "standard"
Dimension recommandée : entre 1,20 m et 1,50 m. Inférieures à 1,20 m, elles sont inconfortables ; entre 1,50 m et 2 m la surlargeur n’est utile que si la bande accueil aussi des cyclomotoristes ou pour permettre à deux cyclistes de se dépasser sans "sortir" de la bande. Elle est positionnée entre la voie la plus à droite et le trottoir ou entre celle-là et la file de stationnement ; située entre cette dernière et le trottoir elle pose des problèmes de sécurité et n’est donc pas recommandée.
Bande étroite
Une bande étroite (largeur admise : 0,75 m à 1,20 m) est plutôt un refuge qu’un véritable espace cycliste (usage non obligatoire, signalisation non obligatoire). Ce type de bande n’est pas recommandé par la FUBicy.
Piste cyclable
1,5 m hors marquage
Selon l’article R110-2 du Code de la Route, la piste cyclable est une “chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues”. Elle est physiquement séparée de la circulation motorisée (au moyen d’un séparateur infranchissable par les véhicules à moteur) et peut être bidirectionnelle (si largeur mini 3 m).
Bande à contresens
1 m
Selon FUBICY : "Bande à contresens
La bande à contresens (largeur recommandée : 1,20 m à 2 m) assure la continuité d’un réseau malgré l’instauration de rues à sens unique. Le marquage de type bande cyclable est facultatif mais recommandé lorsque la largeur de la voie le permet : ligne
discontinue T3 5u, ou dans des cas bien particuliers tels
que des virages, des configurations de mauvaise visibilité, ...
ligne continue 3u.
Largeur voie auto
3 m
- Il n'y a pas de largeur minimale réglementaire pour une chaussée.
- En ce qui concerne le véhicule, l'article R 312-10 du code de la route a fixé les dimensions maximales des véhicules à 2,60 m hors rétroviseur : ces derniers peuvent faire une saillie de 20 cm au-dessus de 1,90 m.
- la largeur recommandé par le ministère est de 3 m, 3,50 en standard international
- en deçà : mention "voie étroite" obligatoire par signalisation : non conseillé en zone urbaine
Trottoir
1,4 m
normalement deux trottoirs, sauf si le trottoir en vis à vis ne dessert aucun immeuble (type : mur aveugle)

Gabarit recommandé (à adapter avec ou sans stationnement et selon les particularités de dangerosité de voie) (source : PDUIF et  CERTU, CDASA)
Largeur de voie
Trottoirs minimum
Circulation automobile
Largeur résiduelle pour stationnement et voies cyclables
Stationnement automobile


Largeur résiduelle

Vitesse autorisée maxi km/h
Voie cyclable
largeur
sens
2,2 : léger
2,5 ordinaire


type
largeur min : 1 m
sens
6
1,4 m + 1,4 m
3
®
0,2
non
0
30
voirie
sans objet
®
8
1,4 m + 1,4 m
3
®
2,2
2,2
0
30
voirie
sans objet
®
9
1,4 m + 1,4 m
3
®
3,2
2,2
1
30
CS
1
D
10
1,4 m + 1,4 m
3
®
4,2
2,2
2
50
BCS
1
D
11
1,4 m + 1,4 m
3
®
5,2
2,5
2,7
50
BCS
1,35
D
12
1,4 m + 1,4 m
3
®
6,2
2,5
3,7
50
PC
1,85
D
14
1,4 m + 1,4 m
6,5
D
4,7
2,5
2,2
50
BC
1,1
D
15
1,4 m + 1,4 m
6,5
D
5,7
2,5
3,2
50
PC
1,6
D
16
1,4 m + 1,4 m
6,5
D
6,7
4,7
2
50
BC
1
D
17
1,4 m + 1,4 m
6,5
D
7,7
5
2,7
50
BC
1,35
D
18
1,4 m + 1,4 m
7
D
8,2
5
3,2
50
PC
1,6
D
Légende :











® sens unique / D double sens                                                                                                                                               
voirie : le vélo est dans le même sens que la voiture sur la même chaussée
CS : bande cyclable à contre sens (min 1 m) et voirie                                                                                                             
BCS : bande cyclable et contre sens (min 1 m)                                                                                                                        
BC : deux bandes cyclables (min 1 m)                                                                                                                                     
PC : deux pistes cyclables (min 1,5)                                                                                                                                         

Annexe : norme ralentisseurs