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23 mars 2019

AG du 23 mars 2019

Cdas COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association agréée Code Urbanisme article L. 132-12 Arrêté préfectoral 2017/CS/38 du 2 mai 2017
Site : avon-cdas.blogspot.com      Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée, 27  rue du Vieux ru, 77210 Avon

Communiqué : suite à l'AG du 23 mars 2019

Le Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon a tenu son assemblée générale le samedi 23 mars 2019 avec un public nombreux et intéressé par la défense de la qualité de vie et de l'environnement. En présence des présidents de Fontainebleau Patrimoine, du Groupe écologique de Nemours et environnement (GENE), de la Fédération de protection de la vallée de la Seine (FAPVS77) et du délégué du CDAS de Fontainebleau. Guillaume Bricker, Président, a présenté les travaux de l'année passée et les perspectives de l'association.

Dans le public, les questions fusent avec des réponses concrètes :
- sur l'usine de production d'enrobés Goulard, en pleine ville, qui  bien que respectant les normes d'émissions de tel ou tel gaz, pris individuellement, oblige à s'interroger sur l'absence de norme sur l'émission d'un mélange de  plusieurs gaz, comme c'est le cas ;
- sur la sécurité des cyclistes, priorité de l'association, dans le cadre du renforcement du réseau cyclable ;
- sur l'élargissement des trottoirs de l'avenue de Valvins, pour lequel le CDAS attend toujours une réponse du département, alors que ces trottoirs étroits  sont utilisés journellement par le quartier des Fougères et les élèves de l'UTEC ;
- sur les inquiétudes suscitées par l'urbanisation future de l'agglomération (Chataux, Bréau, ZAC, nouveau centre des Fougères) et par les problèmes de transport qu'elle ne manquera pas de générer.

L'AG a été suivie par un débat sur l'avenir du massif boisé. Il en ressort que le Comité, partage les inquiétudes de la Société de sauvegarde de la forêt de Fontainebleau et de la vallée de la Seine (SSFFVS), également représentée. Le Comité a déclaré s'opposer aux coupes rases, aux empiétements et aux concessions en forêt.
Une réflexion collective sur le devenir de Bellefontaine, site pour lequel le CDAS s'était engagé dès 2016, a clos la séance.


Le bureau du CDAS est le suivant : Guillaume Bricker, Jacqueline Descotils, Jean-Marie Virot, Jean Vuaillat, Monique Crété, Odile Dorlé et Axel Bourguignon.

07 octobre 2016

Communiqué de presse du 29 septembre 2016. Pénalisons les délestages de kérosène.

Communiqué de presse  du 29 septembre 2016.

Pénalisons les délestages de kérosène.


Le délestage de centaines de tonnes de kérosène, dimanche 25 septembre 2016 sur la forêt de Fontainebleau par un avion d'Air-France, censé relié Roissy à Cayenne, est l'occasion de se poser quelques questions.

Sur la nécessité du délestage d'une grande partie du carburant.

Nous faisons confiance aux autorités compétentes et aux constructeurs d'avions pour en fixer les règles. Il est clair pour nous que si la sécurité en vol des avions atteint de tels niveaux c'est parce que les règles sont draconiennes et respectées par les pilotes.
Mais, dans le cas qui nous occupe, ces règles se contentent d'indiquer que l'on doit éviter de délester au-dessus de zones habitées, ce qui laisse une large marge d'appréciation au pilote.

Sur le choix de la forêt de Fontainebleau.
Il est assez évident que cette forêt ne se trouvait pas sur le trajet Roissy-Cayenne et que le pilote avait à sa portée des forêts plus proches de sa trajectoire. Pourquoi a-t-il choisi la forêt de Fontainebleau, qui est une « forêt de protection » et où, à ce titre, le délestage de carburant est en principe interdit ?  Comment le commandant de bord justifie-t-il ce choix ?

Sur le rôle des politiques.
Nous avons entendu le lendemain un maire, en général plus soucieux du grignotage de la forêt domaniale pour ses rêves immobiliers que de la protection réelle de ladite forêt, se faire l'écho des protestations des usagers de celle-ci. Nous attendons de lui qu'il aille plus loin dans sa démarche, et qu'il obtienne du Conseil régional, auquel il appartient, une mobilisation en vue de l'interdiction claire du délestage sur les « forêts de protection » … avec sanctions à l'appui.

Sur l'avenir du transport aérien.
Cette catastrophe écologique, – qui n'est pour certains qu'un incident technique –  met en lumière :
-  que le transport aérien, même quand le kérosène est brûlé pour faire se mouvoir l'avion, est un gros pollueur ;
-  que chaque passager  doit être conscient de son « bilan carbone » ;
-  que les opinions publiques ne toléreront pas éternellement que ce carburant soit complètement détaxé ;
-  que les règles internes à l'aviation civile doivent mieux prendre en compte l'avenir de la planète (respect des écosystèmes, de la biodiversité, etc.).

En conclusion :

1°)  nous demandons l'application de la réglementation protégeant la forêt de Fontainebleau : notice de gestion du Décret du 19 avril 2002 portant classement comme forêt de protection de la forêt de Fontainebleau (J.O n° 95 du 23 avril 2002 page 7211)

2°)  considérant qu'il y a un préjudice écologique – peut-être diffus, mais néanmoins existant – et que l'activité aérienne est soumise à la « responsabilité pour risque » (c'est à dire que le pollueur doit payer pour les dommages, qu'il ait commis une faute ou non, conformément aux règles de la responsabilité civile mais également du principe du pollueur-payeur prévu par le droit européen, le code de l'environnement et la constitution), nous estimons que des compensations doivent être imposées, par exemple par une restauration écologique, indemnités financières, création d'espaces naturels etc.
Annexe:
Voilà exactement ce qu'écrit la notice de gestion de la forêt de Fontainebleau (adoptée par le même décret, PJ) :
3.2.1 Lutte contre les pollutions
3.1.2.1.Pollutions sonores
Le survol par tout engin volant à moteur autres que les avions et les hélicoptères, est interdit.
Le survol de la forêt de protection par les avions de tourisme est possible dans les conditions réglementaires générales en vigueur, c’est-à-dire au dessus de 300 mètres, et particulières en ce qui concerne l’aire d’accès à l’aérodrome d’Episy.
Les avions de ligne respectant leur plan de vol ne passent pas au dessus du massif forestier de Fontainebleau.

3.1.2.3 Lutte contre les pollutions chimiques
Les causes des pollutions dues aux hydrocarbures doivent être supprimées.
À ce titre :
3.1.2.3.1 Les avions de ligne
Les avions de lignes ne doivent pas déverser leur carburant excédentaire au dessus du massif forestier de Fontainebleau avant d’atterrir .

20 octobre 2015

Le Comité de défense d'action et de sauvegarde répond aux allégations mensongères de Frédéric Valletoux sur l'hôpital.

Comité de défense, d'action et de sauvegarde d'Avon
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Avon, le 13 octobre 2015

Communiqué de presse

Le Comité de défense d'action et de sauvegarde répond
 aux allégations mensongères de Frédéric Valletoux sur l'hôpital.


La République de Seine et Marne reprend, sans les commenter, les allégations de Frédéric Valletoux selon lesquelles le projet de partenariat public-privé (PPP) au Bréau aurait été bloqué par les recours du CDAS d'Avon et autres.

Désireux de rétablir la vérité, le Comité s'est procuré l'original de la lettre de l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui mettait fin au projet le 6 février 2013.

Les citations de cette lettre sont sans appel, la cause de l'abandon du projet, ce ne sont nullement des recours auxquels d'ailleurs l'ARS ne fait d'ailleurs aucune allusion, mais un projet de PPP dangereux juridiquement, financièrement et médicalement (en annexe le document intégral, gardé secret par le maire).

Voici des extraits, cause par cause, du rejet du projet :
- Juridiquement : "le montage juridique […] ne m'apparaît pas suffisamment sécurisé"
- Financièrement : "Les discussions de ces derniers mois […] n'ont pas permis de lever les doutes sur la résilience de ce montage […] Ce risque obérerait sans doute la capacité de levée de fonds auprès des institutions bancaires".
- Médicalement : "Le projet médical de la plate-forme me paraît aussi  insuffisamment abouti en matière de répartition des activités".

Les recours du Comité ne sont donc nullement en cause dans l'abandon de ce projet de reconstruction au Bréau.

En ce qui concerne l'action même du Comité, celui-ci souligne que le décret Carnot dont il a pris la défense avait pour objectif de maintenir le domaine forestier national intact, même en cas d'affectation au ministère de la défense. On peut souligner le caractère novateur et très « développement durable » de ce décret, à l'heure où la protection de l'espace forestier est remise au goût du jour par la COP 21.
Le tribunal administratif ne nous a pas suivis, considérant que le décret ne pouvait plus être appliqué sur des terrains déboisés et cédés à des tiers, même si, légalement, le décret était encore valable et la clause de reboisement valide. Notre travail n'a pas été inutile puisque nous avons pu obtenir le Bois-Rond qui, sinon, serait resté dans le domaine militaire. Lot de consolation bien faible par rapport à 16 hectares irrémédiablement perdus.



Le Bureau




01 juin 2015

Communiqué de presse du 27 mai 2015 : ZAC Gare

Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
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Communiqué de presse sur la ZAC de la Gare d'Avon

Le Comité de défense d'Avon se déclare, en l'état du dossier, défavorable au projet de Zone d'aménagement "concerté" de la gare, trop dense et mal concerté.
Le Comité fait des propositions constructives pour sortir par le haut du dossier.

Concertation sans réponse

Le Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon a essayé de jouer à fond la carte de la "concertation" telle qu'elle a été proposée par le Maire d'Avon : deux réunions de dialogue direct avec le Maire, une participation assidue aux réunions publiques et aux sorties avec l'animateur désigné par la Ville, publication de 4 courriers d'observations motivées et précises (avon-cdas.blogspot.com).

Le Comité est au regret de constater que ses observations n'ont pas été entendues ni n'ont même fait l'objet d'une réponse, ce qui est anormal. Seule l'étude de circulation a fini par être obtenue. Le Comité n'a pas été invité au comité de pilotage. Le tourisme n'a pas été pris en compte, l'avis des riverains a été négligé.  Il n'y a pas eu de travail précis sur le financement, les besoins, et les orientations.
La phase de pseudo concertation se termine et aucune alternative n'a été étudiée sérieusement : la concertation "réglementaire" qui va suivre n'a aucune chance de faire modifier le projet déjà bouclé.

Danger financier et programmation défectueuse

Malgré quelques améliorations (réduction du nombre de logements, mini-square, etc.), le projet reste globalement inacceptable en terme de densité. Le Comité constate surtout que la Mairie a maintenu un montage financier de la ZAC tout à fait défectueux.
Ainsi côté dépenses, on doit compter l'achat du terrain, le coût des études et des prestations de l'aménageur, le coût des constructions et des biens affectés à un service public, les jardins, et, côté recettes, la commercialisation des  nouvelles constructions, par laquelle on atteint l'équilibre économique. Bref, le bétonnage paye les dépenses.
L'Etat (propriétaire avec RFF) peut faire pression en faisant varier le prix du terrain. Ce processus est dangereux, car si la Ville ne veut rien payer, elle sera obligée de construire massivement, au péril de la qualité de vie des habitants de l'agglomération. Avec le contrat avec Aménagement 77, la Ville s'est enferrée et chaque année la facture gonfle, poussant encore à sur-densifier le site.

Le contenu même du programme est inquiétant :
- la densité est trop forte, ne respecte pas le style traditionnel et l'intérêt du site,
- l'étude de circulation démontre un accroissement significatif du trafic dans le secteur de la gare, déjà saturé aux heures de pointe sur un axe surchargé;
- les projets de bureaux n'ont fait l'objet d'aucune étude de marché, alors qu'il y en a beaucoup de vide à proximité, et la preuve de leur inadaptation n'est pas rapportée,
- l'accueil des touristes (château et forêt) est un enjeu majeur totalement oublié,
- l'aspect paysager et architectural est négligé, pour faire des économies;
- les vues sur la Vallée et la Forêt seront fermées, encaissant les voiries.
- enfin, les améliorations par rapport au projet précédent, comme l'auberge de jeunesse, ne verront le jour que si le prix des terrains est bien abaissé.

Propositions

Le Comité, qui veut néanmoins donner sa chance au dialogue, propose :
- l'application de la charte de la concertation et la réalisation d'une véritable étude de viabilité économique des projets de bureaux,
- que des alternatives soient enfin étudiées sérieusement avec un chiffrage précis, un impact environnemental et économique (constructions, pas de construction, variation entre différents types d'équipements)

- la révision totale du projet tant sur le montage financier, la densité, ainsi que les options environnementales et paysagères

03 septembre 2009

Droit de réponse du 6 septembre 2009

Droit de réponse à la tribune d’ELAN de septembre :


Notre association le CDAS d’AVON est mise en cause dans la réponse du Maire faite à « Proches de Vous ». Voici notre réponse :


Monsieur le Maire, à propos du programme immobilier de la rue Charles Meunier vous dites : « écrire de plus que ce sont les « associations » qui sont intervenues pour faire respecter le POS est mensonger car ce sont elles qui ont attaqué en justice ce même POS »…
Au nom du CDAS d’AVON je ne me permettrais pas de prétendre que vous mentez en accusant « Proches de Vous » de mensonge à propos de l’intervention des associations. Je déplore, pour ma part, toute forme de mépris à l’encontre des opinions adverses. Je me permettrais cependant de dire que vous vous trompez et que votre erreur risque de tromper vos lecteurs. Car notre association est effectivement intervenue pour modérer ce projet immobilier qui dépassait les limites autorisées par le POS. Pourtant comme vous le dites justement cette fois, nous sommes contre le POS actuel. Nous jugeons que les hauteurs d’immeubles, les COS et les emprises au sol autorisés sont excessifs et contraires au cadre de vie souhaitable pour les Avonnais. Raison de plus pour que nous intervenions quand un promoteur dépasse les limites que vous avez fixées. Je m’étonne que vous vous attaquiez à cette logique dont le but est, très clairement, d’éviter le pire. Regrettons que, dans ce cas précis, le permis de construire ait été délivré par vos services. C’est, à n’en pas douter, le résultat d’une autre « erreur ». Nous avons donc effectivement déposé un recours contre le constructeur auprès du Tribunal Administratif. Conscient de ce que nous appellerons, une fois de plus, une « erreur » le promoteur a préféré la négociation. Nous l’avons rencontré plusieurs fois. Les correspondances en attestent. Nous avons annulé notre recours en contrepartie de son engagement à réduire son projet, même si nous aurions préféré qu’il fût moins dense encore. Mais il était cette fois dans les limites autorisées par votre POS. Le pire était évité.
Oui, c’est cette fois une vérité de votre article, mais elle n’a rien à voir avec le programme immobilier en question, l’un de nos recours contre le POS a été rejeté par le Tribunal Administratif. Vous omettez seulement de dire que, d’autres fois, nous avons obtenu gain de cause, comme, par exemple, lors de l’annulation de la révision du POS, à notre demande, le 24 mars 2005. Mais, cette fois là, le Tribunal a jugé que vous étiez en droit d’appliquer les règles que vous aviez choisies. Sa décision ne nous interdit pas cependant de continuer à lutter contre le bétonnage de la ville. Elle ne nous impose pas non plus de « rester discret », comme vous le souhaitez. Nous sommes en démocratie, les idées qui ne sont plus les vôtres ont toujours le droit d’être exprimées et je n’ose pas croire que vous le contestiez.

Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’AVON

09 octobre 2008

La désintégration de la Communauté de Communes est en marche




Comité de Défense, d'Action, de Sauvegarde d'AVON
Association loi 1901, déclarée 27 avril 1976 publiée au JO le 9 mai 1976 – Association agréée L. 121-5 CU – arrêté du 16/09/1991
Siège : Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange 77210 Avon courrier@avon-cdas.com

COMMUNIQUE DE PRESSE

Avon, le 9 octobre 2008.


La désintégration de la Communauté de Communes est en marche
A propos du retrait de la compétence urbanisme

    Il n'a fallu que 6 mois après la dernière crise pour que le divorce soit quasiment consommé, mais dans la coulisse et sans que le public ne soit informé.
Le 3 juillet 2008, les maires de Fontainebleau et d'Avon ont proposé que la communauté de communes ne soit plus en charge de la modification et de la révision du plan local d'urbanisme.
Le 8 octobre 2008, c'est maintenant à la compétence totale qu'ils s'attaquent. Le prétexte ? L'élargissement de la communauté à d'autres communes et collectivités, qui ne voudraient pas être dessaisies de leurs prérogatives en la matière. En réalité : récupérer chacun dans son coin la maîtrise de son destin et surtout de son "bétonnage", alors que le conflit larvé gène celui-ci. La preuve : "l'éco-quartier" (ironie du terme) de la Gare sera sans doute permis par révision de la seule initiative du maire d'Avon. Quant aux terrains militaires bellifontains, Avon pourtant concerné par leur proximité n'aura plus son mot à dire.
    Ce retrait de compétence est particulièrement grave, parce qu'il mettra fin, à l'horizon 2010, à ce qui faisait le trait d'union entre les deux communes voisines, dans une même clairière, du point de vue de la cohérence de leur aménagement. Sans que la fusion soit nécessaire, on imagine mal la rationalité de deux plans d'urbanisme séparés alors que Fontainebleau n'est rien sans sa gare à Avon et Avon bien seul sans les commerces et animations de Fontainebleau. La complémentarité est évidente. Pour le touriste qui vient en chemin de fer l'axe gare-château constitue un parcours qui doit rester harmonieux et non un égout à voiture encadré de buildings.
Quant aux compétences restantes, ce ne sont pas l'eau et l'assainissement qui transformeront un comité technique en union politique. Les affaires économiques qui lui restent sont intimement en relation avec les droits à construire.
    Cette régression scelle pour beaucoup de citoyens la fin d'une communauté existante depuis 1960 et surtout l'incapacité d'avoir une vision commune entre Fontainebleau et Avon : pas de projets collectifs à part des travaux de station d'épuration ou de piscine.
Quant à un rapprochement avec les communes voisines, il commence bien mal : ne vaudrait-il mieux pas réfléchir d'abord avec elles à un développement futur plutôt que mettre à mal les acquis du passé ? Ne fallait-il pas construire d'abord une conférence sinon un syndicat intercommunal pour apprendre à travailler avec les autres au lieu de casser ce qui marchait encore ?

27 novembre 2006

Droit de réponse du 27 novembre 2006

Droits de réponse de Philippe Thomas-Derevoge, président du CDAS d’Avon, à l’article de la République du 27 novembre 2006 et aux commentaires de Monsieur Le Poulain.

Au sujet du compte rendu de la réunion sur l’axe Leclerc-Roosevelt-de Gaulle :
J’ai été surpris de lire, dans votre article, des souhaits ou des paroles qui me sont attribués et qui ne correspondent ni à mes idées, ni aux propos que j’ai tenus.
Mon intention n’a jamais été de débattre en public avec Monsieur Le Poulain. Le CDAS l’a invité par courtoisie, comme il l’a fait pour le Maire de Fontainebleau. Ce dernier s’est excusé, poliment. Quant au maire d’Avon, nous savions qu’il se déroberait : enfermé dans ses convictions et refusant toute forme de débat, il ne répond même pas aux courriers qui lui sont adressés. Mon intention était de dialoguer avec le public, sur le thème du futur Plan Local de Déplacements. Elle était de lui soumettre différents projets. Cet échange a bien eu lieu, avec 48 personnes présentes (et non pas 35, comme vous l’écrivez) : les questions ont été plus nombreuses et plus riches qu’à l’ordinaire. Nous remercions leurs auteurs ainsi que les 36 personnes qui ont signé un texte de soutien à nos positions. Votre titre « le débat tourne court » et  le terme de « monologue », pour désigner l’exposé du contenu du Plan Local de Déplacements, ne traduisent en aucune façon la réalité de cette réunion.
Contrairement à vos affirmations je n’ai jamais prétendu rechercher la polémique. L’amélioration de la sécurité des piétons, des personnes à mobilité réduite, des cyclistes, qui est le principal objet de notre action, ne doit pas être polémique mais, tout au contraire, elle doit être consensuelle, dans un contexte politique où la raison domine les débats.
Enfin nous n’avons pas été déçus de la participation des Avonnais et des Bellifontains puisqu’il ne restait plus une chaise vide.
Au sujet de la réaction de Jean-Pierre Le Poulain :
Le CDAS d’Avon ne représente aucun parti politique. Ses adhérents, y compris ses dirigeants, son libres de leurs choix politiques. Son Conseil d’Administration réunit des membres de différentes sensibilités. Ils font équipe en toute amitié pour soutenir des convictions et des engagements qui sont indépendants de tout esprit partisan, au sens politique du terme.
Il faudrait être sectaire ou mal informé pour prétendre que le CDAS d’Avon est nécessairement « une courroie de transmission » du PS, simplement parce qu’il compte des membres de ce parti dans son organisation.
Il faudrait être un homme de droite indifférent aux thèmes de la sécurité des piétons et cyclistes, de la protection de la nature et du patrimoine, ceux que le CDAS d’Avon a pour mission de défendre, pour prétendre que ces préoccupations sont  l’apanage de la gauche.
Ces raisonnements sont pourtant ceux de Jean-Pierre Le Poulain, le Maire d’Avon. Pourquoi les tient-il, s’il n’est ni sectaire, ni mal informé, ni indifférent aux vraies questions de notre temps? C’est bien sûr pour diviser et mieux régner. En collant une étiquette PS sur le dos du CDAS, il sait qu’il le prive d’une partie de son auditoire, qu’il affaiblit ses positions. C’est de toute évidence le but recherché. Ce recours à des contre-vérités est-il bien loyal? Ceux qui soutiennent le CDAS, et leur nombre mérite qu’ils soient écoutés, le déplorent, quelle que soit leur appartenance politique.
Quant au projet de Plan Local de Déplacements, il est inexact de dire qu’il a déjà fait l’objet de débats publics. Le document n’existe que depuis cet été et, avant l’article de la République du 20 et la réunion du CDAS le 22 novembre, les habitants en ignoraient le contenu.
Enfin il faut mettre un terme à une argumentation malveillante : notre recours de 1999, contre un POS que nous  jugeons toujours irrespectueux de notre cadre de vie, a effectivement été rejeté. Mais le Tribunal Administratif nous a donné raison, contre Jean-Pierre Le Poulain, dans des circonstances plus récentes, à propos du POS et des terrains militaires. Celui qui invoque ses victoires doit aussi savoir admettre ses échecs. C’est une qualité qui s’appelle le « fair-play ».
Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’Avon

01 octobre 2006

Fontainebleau continue à grignoter la forêt



Liaison
 

                    
                    
octobre 2006
                
 


Seine-et-Marne
Fontainebleau continue à grignoter la forêt

Située dans une clairière du massif domanial l'agglomération Fontainebleau- Avon a régulièrement grignoté la forêt : installations sportives sous convention d'occupation théoriquement précaire, construction d'un lycée-collège, d'une école de management et d'un IUT, construit illégalement. A chaque opération, échange de terrains : des parcelles boisées privées en lisière extérieure de forêt venant compenser au décuple les parcelles livrées à la construction en lisière interne. Si la forêt domaniale s'est ainsi agrandie, le massif forestier, s'est trouvé amputé à chaque fois.

Au sud de l'agglomération de Fontainebleau une caserne jouxte le parc du Château. Depuis la dernière guerre elle a été agrandie de plus de 50 hectares attribués sans contrepartie à l'OTAN puis à l'Ecole interarmées des sports et au Centre des archives contemporaines. De plus une parcelle forestière voisine de 14 ha, a été prêtée par le ministère de l'Agriculture au ministère de la Guerre en 1891. Le décret signé par le Président Carnot fait référence à un accord entre les ministères disant "qu’en cas d'abandon de tout ou parties des surfaces affectées, le terrain fera retour de plein droit à l'administration forestière, ... le reboisement en sera exécuté par les soins du service forestier aux frais du département de la Guerre". Depuis, une petite partie en a été attribuée définitivement à l'Armée en 1935 pour y construire des logements, actuellement propriété d'une société d'HLM. Mais, qu'advient-il du reste dont le ministère de la Défense n'a plus besoin ? Une partie, désaffectée en 2001, contient un hangar utilisé comme salle de spectacles par la ville de Fontainebleau pendant la réfection du théâtre municipal, et, une seconde halle fermée, que la ville veut utiliser pour ses ateliers techniques. La curiosité est que la ville paie un loyer à l'Armée, qui n'en est légalement plus propriétaire !

Spéculation immobilière
La seconde partie, la plus vaste, sur laquelle sont bâtis des hangars ouverts, est celle qui fait le plus parler d'elle. Depuis 1999, l'Armée veut la vendre à la Communauté de communes : à cette époque, l'utilisation envisagée était une pépinière d'entreprises. Il a fallu six ans à l'Armée pour admettre qu'elle n'était pas propriétaire, en vertu du décret Carnot. Qu'à cela ne tienne, le préfet a signé le 3 mai 2006 un arrêté qui affecte ces terrains au ministère de la Défense (qui n'en a pas besoin, si ce n'est pour renflouer ses caisses en les vendant ! ) et affecte au ministère de l'agriculture d'anciens terrains de manœuvres, dont l'armée n'a plus besoin, situés dans la forêt des Trois pignons). Il s'agit d'un échange ... de pure spéculation immobilière, qu'on essaie d'habiller d'intérêt général en faisant miroiter le projet de construction d'un hôpital.
Situé au nord de l'agglomération, facile d'accès, l'hôpital actuel y est voisin d'une polyclinique privée, qui envisage un partenariat public-privé, ainsi que de nombre d'installations à vocation sanitaire et sociale (IRM, maisons de retraite, etc.), et ... voisin aussi de deux anciennes casernes désaffectées par le ministère de la Défense et qui se prêteraient parfaitement à la restructuration de l'hôpital. Mais l'Armée veut vendre ses terrains au prix fort. La ministre s'est même engagée à financer l'étude d'urbanisme qui aboutira à obtenir la meilleure rentabilité (sans annoncer officiellement que ce ne peut être que des logements haut de gamme). Le maire de Fontainebleau est sur la même ligne : seule la parcelle forestière convient, selon lui, pour reconstruire (sur fonds privés) le futur hôpital qui comprendra une partie publique et une partie privée, attribuée à l'actuelle polyclinique. Honni soit qui mal y pense !
Les associations qui se battent pour l'application stricte du décret Carnot sont qualifiées de ringardes. Elles ont pourtant déjà obtenu que l'administration prenne en compte ce décret. L'arrêté du 3 mai 2006 est une façon de le contourner. A nous de prouver qu'il est illégal, et attentatoire au site du château et à son écrin forestier.

Jean Vuaillat,
Secrétaire général,
Comité de Défense, d'Action et de Sauvegarde d'Avon,
CDAS Avon,
rue du Vieux Rû, boîte 18,
77210 Avon.
Tél. : 01 60 71 18 49.

16 mars 2006

Communiqué de Presse : Le CDAS d'Avon a tenu son Assemblée générale et ouvre son site Internet en vue de renforcer sa communication

Cdas  COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association agréée   art. L 141-1 Code de l’environnement : arrêté préfectoral du 16 septembre 1991
Adresse postale : CDAS d’Avon, case 18  Maison dans la Vallée,  1 rue Lola Dommange  77 210  Avon courrier@avon-cdas.com


Communiqué de Presse :
Le CDAS d'Avon a tenu son Assemblée générale
et ouvre son site Internet en vue de renforcer sa communication


Avon, le 16 mars 2006


Le CDAS d'Avon a tenu son Assemblée générale le 11 mars 2006, salle Léon Béra à la Butte Montceau.

Sous la présidence de Philippe Thomas-Derevoge, un public attentif a entendu le rapport d'activité de Jean Vuaillat, Secrétaire général. Au programme, le débat sur l'axe Franklin Roosevelt et des nuisances pour les riverains, la question des terrains militaires mais aussi les questions d'urbanisme et de circulation. Le CDAS d'Avon a réaffirmé son attachement à la protection du patrimoine architectural et des espaces forestiers notamment en lisière de nitre agglomération.

Le site Internet a ensuite été présenté : http://www.avon-cdas.com/. Il ambitionne de donner une information régulière aux membres et au public sur les activités du CDAS mais aussi les grands problèmes d'urbanisme, de cadre de vie et d'environnement.

Après le rapport financier de M. Bréchemier et quelques questions statutaires; l'Assemblée générale s'est conclue par une séance de questions d'actualité animée par M. Virot, secrétaire, où le problème du Bréau a été évoqué; et un buffet amical.


Le Président, Philippe Thomas-Derevoge

24 février 2006

Communiqué du 24 février 2006 sur les terrains militaires


Cdas  COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
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Adresse postale : CDAS d’Avon, case 18  Maison dans la Vallée,  1 rue Lola Dommange  77 210  Avon  courrier@avon-cdas.com

Communiqué de presse

Avon, le 24 février 2006.


Le CDAS d'Avon, à la suite de la réunion sur le Plan local d'urbanisme dans le secteur des terrains militaires du sud de l'agglomération, tient à préciser sa position.

Premièrement, le CDAS d'Avon réaffirme son attachement à la reconstruction d'un hôpital neuf. Il estime cependant que cette reconstruction sur le site actuel ou à proximité (Damesme[1]) est possible comme la dernière étude publique l'indiquait et pour le même coût. Cet emplacement présente les avantages de former déjà un pôle médico-social avec à proximité le long-séjour, l'IRM, la polyclinique, deux maisons de retraite, l'UAS, … . Sa réorganisation sur place permettrait de conserver l'intérêt de cette situation.
En outre, la maternité qui doit être ouverte immédiatement et l'IRM en cours ne peuvent attendre une hypothétique reconstruction au Bréau; le bon sens, l'économie des deniers publics et le développement durable, plaident pour une construction définitive sur le pôle santé-social que nous appelons de nos vœux au nord de l'agglomération.

Deuxièmement, le CDAS d'Avon fait remarquer que la tendance urbanistique actuelle conduit à la reconstruction sur place de la plupart des hôpitaux de ville. En effet, cette tendance traduit l'intérêt de l'intégration des centres hospitaliers au tissu urbain, à la fois pour conserver une proximité de service mais encore

Troisièmement, contrairement à ce qu'a indiqué le président de la CCFA, l'échange du Bois-Rond contre le Bréau n'est pas favorable à l'accroissement des surfaces forestières. En effet, le terrain du Bois-Rond est déjà accessible au public et géré par l'ONF. Au moment où tout le monde signe la charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels, l'objectif de "reconquérir des espaces naturels en faveur de la biodiversité", ce projet n'apporte donc rien à la protection de l'environnement, au contraire, il lui retire 18, 8 ha qui lui revenait de droit.

En conséquence, le CDAS d'Avon propose son appui à l'ARH en vue de trouver un terrain d'entente, dans tous les sens du mot.


[1]           Sa surface est de deux fois et demi la surface du plateau technique actuel, sans compter l'exhaussement possible en hauteur pour les chambres (voir plan).

01 février 2006

Faut-il construire le nouvel hôpital au Bréau ?


Faut-il construire le nouvel hôpital au Bréau ?

1er février 2006

Le CDAS d’AVON s’est toujours prononcé en faveur de la protection du massif forestier de Fontainebleau. Cette attitude est justifiée par la valeur inestimable qu’il représente. Notre devoir pour les générations futures est de le préserver, pour le bonheur et la santé des habitants de notre ville et ceux de ses visiteurs, pour la sauvegarde d’un espace naturel exceptionnel et de la qualité de l’environnement dans sa globalité. Du temps de Sadi Carnot on ne parlait pas encore d’écologie ni de développement durable. Pourtant le décret de 1891, toujours en vigueur, que nous invoquons dans notre recours auprès du Tribunal Administratif pour que les terrains militaires soient restitués à la forêt comme son texte le prévoit, prouve que ces considérations environnementalistes étaient déjà, et mieux encore qu’aujourd’hui, prises en compte à cette époque pourtant lointaine.

Il y a toujours de bonne raisons pour le grignotage des lisières et des sous-bois, petit morceau après petit morceau. A chaque fois ces agressions peuvent sembler anodines et tolérables, mais le problème est que chacune de ces fois là s’ajoute aux précédentes, que les effets destructeurs s’accumulent. Et au total la dégradation est continuelle et bien réelle. Au cours des vingt dernières années il y a eu l’élargissement à quatre voies des route nationales, l’extension de l’INSEAD et d’autres projets qui eux, fort heureusement, n’ont pas abouti, grâce à la résistance des associations dont le CDAS d’AVON. Avant il y avait eu l’EIS, les archives, les collèges, le stade de la Faisanderie…et plus grave encore l’autoroute A6. Beaucoup de ces réalisations ne sont pas contestables sur le plan de leur utilité. Mais le choix de leur emplacement conduit à une dégradation grave et irréversible du massif forestier, c’est également incontestable.

Il est temps d’interrompre ce processus. Il est irresponsable et rétrograde aujourd’hui de supprimer des réglementations en faveur de la protection de la forêt, fussent-elles plus que centenaires. La longévité d’un texte n’autorise pas à le négliger. Bien au contraire elle démontre que son utilité a été reconnue par des générations successives. C’est la preuve de sa valeur. Et le recours de notre association était finalement bien fondé : les terrains du Bréau viennent d’être restitués, comme le décret Carnot l’exige, au ministère de l’agriculture. C’est une première victoire des associations contre ceux qui avaient cru pouvoir « oublier » ou traiter par le mépris ce décret de 1891 environnementaliste avant l’heure.

Mais la bataille n’est pas gagnée. Certaines femmes ou certains hommes politiques ne sont pas à une gesticulation près. Pour contourner le fameux décret ils s’apprêtent à céder de nouveau ces terrains à l’armée, qui pourtant n’en a plus l’usage, et cette fois sans obligation de restitution à la forêt. Pour quoi faire alors? Tout simplement pour les revendre à la Communauté de Communes. L’enjeu est de taille et mérite de telles acrobaties : d’un côté on récupère des terrains forestiers, donc bon marché, pour un hôpital sans doute mais peut-être aussi une déchetterie, de l’autre on libère un espace en pleine ville, celui que les installations hospitalières occupent actuellement, pour d’autres projets encore non dévoilés. Tout cela est-il bien légal ? la suite des événements nous le dira mais le principe et la méthode nous paraissent bien critiquables. En particulier, pourquoi les défenseurs du projet ne demandent-ils pas directement la cession des dits terrains au ministère de la santé, s’il n’est question que de l’hôpital ? Au moins ce choix éviterait-il à la Communauté de Communes de supporter la charge de leur rachat. Mais le Ministère de la Défense, qui s’efforce de rendre la transaction possible, se priverait alors d’une recette bien méritée, prise sur le dos des contribuables de l’agglomération. Mais la Communauté de Communes ne pourrait pas alors y construire d’autres programmes, en supposant que l’hôpital est l’arbre qui cache la forêt…

Soyons clairs : le CDAS d’AVON est tout à fait favorable à la modernisation des équipements médicaux. Mais il ne veut pas que leur construction se fasse une fois encore au détriment de la forêt, sous prétexte que ce serait une soi-disant solution de facilité ou celle permettant de bonnes affaires immobilières.
Des alternatives existent : la rénovation des bâtiments actuels, l’extension sur les terrains des casernes Damesme et Chataux elles-aussi libérées par l’armée, dans le même périmètre. Il est étonnant qu’aucune raison d’écarter ces choix, qu’aucune étude comparative des coûts, des délais, de la qualité des aménagements et de leur impact ne soit fournie pour tenter de justifier une agression de plus contre notre patrimoine le plus précieux.

Dans ce patrimoine menacé il faut comprendre la forêt de Fontainebleau d’abord, parce qu’elle serait la première à payer les pots cassés en cédant une partie de son territoire, mais il faut aussi inclure le château. Les terrains du Bréau jouxtent ceux du parc et longent le canal. A quelles nuisances visuelles ou sonores les jardins du palais, qui ont été conçus dès leur origine pour être paisiblement ouverts vers la forêt, comme le démontrent si magistralement les récents aménagements de l’allée Maintenon en direction du mail Henri IV, seront-ils exposés dans le cadre d’une urbanisation, hôpital compris, de cette zone du Sud de la ville ? Quelles surfaces seront construites ? La hauteur des bâtiments et leur emprise au sol atteindra-t-elle les excès que le Plan d’Occupation des Sols autorise ? Quel accroissement du trafic faut-il prévoir, en particulier sur la route des Cascades qui traverse le parc du palais ? Nos associations, pourtant agréées pour l’environnement, n’ont, à cette date, reçu aucune information sur ces questions fondamentales.

Il faudrait donc être « pour » un projet sans pouvoir en mesurer les conséquences, aliéner les droits de la forêt et compromettre la sérénité du parc du château de Fontainebleau sans chercher à comprendre ni pourquoi, ni comment, et surtout ne pas étudier les solutions alternatives. Tout cela reste bien opaque. Autrement dit on nous demande de signer un chèque en blanc, même s’il est prévisible que le prix à payer sera considérable. Ceux qui se prononcent aujourd’hui en faveur de l’implantation de l’hôpital au Bréau font preuve d’une étonnante légèreté ou bien servent des intérêts dont nous souhaiterions connaître la nature et les bénéficiaires.

Le CDAS d’AVON demande qu’une information sur ce projet, détaillée et non polémique, soit fournie aux habitants et aux associations afin que chacun puisse prendre position en toute connaissance de cause.
Si, en dernier recours, il fallait retenir le site du Bréau, parce qu’il serait démontré que ce choix s’impose en toute logique, le CDAS demande que des terrains de surface analogue et à proximité de l’agglomération soient donnés en compensation à la forêt domaniale. En particulier il suggère l’étude de la reconstruction des installations sportives de la Faisanderie sur l’emplacement de l’hôpital, de la caserne Damesme et éventuellement de l’EIS, et que la surface qu’elles occupent actuellement soit restituée à la forêt et replantée. Il écarte d’office toute solution qui consisterait à rendre au massif forestier des terrains inclus dans son périmètre actuel et qui appartiennent déjà et de fait à son espace naturel comme cela est envisagé.

Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’AVON