01 avril 2009

Projet de règlement communal de la publicité, des enseignes et des préenseignes - avril 2009


















Observations du 1er avril 2009 sur le projet de PLU

Projet de Plan Local d’Urbanisme d’Avon-Fontainebleau
Remarques formulées par le CDAS d’AVON
I.            A propos de la population
         La CCFA compte 29 975 habitants,
         14 026 à Avon et 15 949 à Fontainebleau
         Perte de 2 750 habitants observée entre 1975 et 1990.
Le PLU stipule que «la limitation du territoire urbanisé ne permet pas d’inscrire les communes dans un objectif d’accroissement important mais de reconstituer progressivement le niveau atteint en 1975 sans dépassement du seuil de 40 000 habitants qui saturerait la voirie. »
- Commentaires :
1.      La perte de 2750 habitants est liée à la fermeture d'établissements  militaires importants. Les conditions d’habitat, de circulation et de vie des militaires, entre 1975 et 1990, ne sont pas assimilables à celles des familles constituant la population d’aujourd’hui.
Mis à part les militaires, une autre partie de la population qui a quitté l'agglomération est allée grossir les communes avoisinantes et continue de participer à la vie de l'agglomération par son travail, ses déplacements, ses achats, etc.  Donc la baisse de population constatée, si elle a un effet négatif sur les dotations budgétaires de l'état aux deux villes, a sur la circulation et le stationnement un effet strictement inverse à celui qu'une lecture rapide des chiffres inciterait à considérer : tout au contraire, elle aggrave les embouteillages et les problèmes de stationnement.
L’intention de « reconstituer progressivement le niveau atteint en 1975 » n’obéit donc à aucune logique urbanistique.
    1. Le seuil de 40.000 habitants, à atteindre sur une durée qui n’est d’ailleurs pas précisée, mérite d'être revu à la baisse, quelle que soit la période de temps considérée. Il représente une augmentation effective de 33% qui est considérable et incompatible avec les situations suivantes :
Ø      La voirie et les transports sont déjà saturés :
 La circulation en ville est critique et les embouteillages nuisent à l’attrait des commerces et au développement de l’activité économique et culturelle de l’agglomération. Le stationnement en particulier est un casse-tête dissuasif qui deviendrait insoluble avec un tel accroissement de population, et aucune disposition du PLU ou du PDU ne permet d’envisager la moindre amélioration.
Les transports collectifs en général et les transports ferroviaires en particulier. Le PLU omet totalement de faire le lien entre la population présente sur le territoire, le nombre d'usagers et la saturation des lignes existantes. Il conviendrait d'évaluer la capacité des réseaux (existants ou réalisables) à recevoir l'accroissement de population prévu au PLU.
Ø      La station d'épuration :
Selon l'évaluation environnementale du PLU, « la station actuelle n’est plus aux normes et s’avère d’une capacité de traitement insuffisante pour la population existante.» Même si la situation semble devoir évoluer, on attend depuis plus de 10 ans le début des travaux et rien ne prouve qu’ils soient entrepris prochainement.
Ø      Les dommages subis par la forêt :
L’ONF constate aujourd’hui le mauvais état des arbres de la forêt de Fontainebleau et y trouve la justification des importantes coupes pratiquées. La pollution provoquée par l’intensité du trafic routier n’est pas étrangère à cette dégradation de l’espace forestier. Elle  aggrave les conséquences du stress hydrique en affaiblissant la végétation. Alors que l’on parle du statut de Parc National pour assurer sa meilleure protection, comment peut-on justifier une augmentation de 33% de la population dont les déplacements automobiles passent nécessairement par la forêt ?
- Conclusion et proposition : 33% d’augmentation de la population en tant qu’objectif affiché représente une croissance supérieure à celle que les deux communes peuvent effectivement absorber sans risque de dégradation des conditions de vie, du cadre historique, de l’attrait touristique et de l’environnement naturel dans lequel elles sont implantées. Une croissance acceptable doit être calculée en fonction des capacités disponibles ou potentielles au niveau des infrastructures (voirie, stationnement, station d’épuration…), des services à la population (enseignement, sport, transports en commun, commerce, sécurité…), et du cadre souhaité (espaces verts, protection de l’habitat traditionnel, caractéristiques des nouvelles constructions…). S’il faut annoncer un chiffre, il ne peut être que très inférieur à celui du projet de PLU : 33 000 habitants, soit 10% de croissance, serait une limite acceptable si l’on considère qu’elle rétablit une situation passée et si des efforts significatifs sont entrepris pour corriger les saturations existantes.
II.            A propos de la densité des constructions
Sont autorisés, dans certaines zones:
§        des hauteurs de 18 mètres
§        des COS de 3
-          Commentaires :
1.       Avec de telles autorisations, et d’autres moins importantes dans des zones moins sacrifiées, la population pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d’habitants. Si l’objectif est effectivement de ne pas dépasser 40 000 habitants, ces hauteurs et ces COS doivent-être diminués considérablement.
2.       L’étendue des zones vierges potentiellement disponibles (plateau de la gare, terrains militaires, hôpital…près de 100 ha avec l’EIS et plus encore si les Archives Nationales sont déplacées) ouvre la voie à des dérapages immobiliers considérables, du fait des densités de construction autorisées.
3.       La disproportion entre les caractéristiques de l’habitat ancien et celles autorisées par le PLU constitue une puissante incitation financière à détruire le patrimoine architectural. Ces nouvelles dispositions du PLU condamnent, à court terme, les espaces verts et les constructions traditionnelles. Elles conduiront, si elles sont validées, à une transformation radicale du paysage urbain.
4.       La gravité de la situation de vacance des logements existants (environ 1500 logements et 10% du parc total de la CCFA) et l’existence d’un parc immobilier important à l’abandon (Héronnières, Bréau, Damesne, Chataux, barres de la faisanderie…) conduit à penser que la politique d'aménagement de l'agglomération doit porter en priorité sur la réhabilitation et l’occupation des bâtiments vides et non sur la création intensive de logements neufs.
- Conclusion et proposition : si l’on veut préserver et, mieux encore, améliorer le cadre de vie qui constitue l’attrait de l’agglomération pour les habitants, les touristes, les entreprises ou les établissements d’enseignement qui souhaiteraient s’y implanter, afin d’éviter aussi que l’occupation des espaces disponibles ne conduise à un rapide dépassement des objectifs de population, il faut ramener ces chiffres au niveau de ceux du bâti existant, quartier par quartier.
III.            Les espaces verts protégés (EVP)
La place laissée aux espaces verts n'est que de 9,96 % de la surface urbanisable de l'agglomération. Les EVP pouvant être réduits de 25 % dans certains cas (piscines, cabanons, garages…), leur surface est globalement insuffisante.
A Avon: la conversion des « terrains cultivés à protéger en zone urbaine » (introduits dans le POS de 1999) en EVP est moins protectrice, du fait de cette possibilité de réduction. La surface d’EVP y est moins importante qu’à Fontainebleau. Le PLU se doit de l’y augmenter, pour harmoniser les deux villes.
- Conclusion et proposition : modifier le statut des EVP en supprimant les possibiltés de réduction de 25%. Ajouter des EVP partout où des espaces verts existants sont « oubliés ».
IV.            Le stationnement
Ce n'est pas en densifiant l'agglomération que l'on va résoudre le problème de la saturation de la voirie et du stationnement. Une réflexion et des études sur la politique de stationnement, en relation avec l'objectif de population, s’imposent. Elles font défaut dans le PLU, alors que l'essor du commerce de proximité et les conditions de vie des habitants en dépendent.
- Conclusion et proposition : imposer des réserves foncières en prévision de l’implantation de parcs de stationnement en périphérie de ville (gare, tour Warnery, Héronnières) et de zones piétonnes (strictes ou semi-piétonnes) dont les contours pourraient être, sous réserve d’études plus approfondies :
·         les rues Denecourt, Grande, du Château, d’Avon, Marrier, Honoré, et Béranger pour Fontainebleau.
·         Les rues Père Maurice et partiellement Dumoncel, Bellevue et haut Changis pour Avon.
V.            Les circulations douces
Le PLU avoue l'absence de protection des cyclistes sur les bandes existantes. Aucune mesure significative n’est envisagée pour améliorer la circulation des vélos, alors qu’il faut lutter contre le CO2.
Les obligations environnementales ne sont pas prises en compte dans ce projet de PLU.
- Conclusion et proposition : d’authentiques pistes cyclables peuvent être aménagées sur l’axe dit économique, là ou circule le plus grand nombre de vélos dans des conditions dangereuses, entre la gare, les écoles de Valvins et le centre de Fontainebleau, également sur les boulevards des Maréchaux, en réduisant la longueur des voies de dégagement à gauche ou en supprimant quelques dizaines d’emplacements de stationnement sur les trottoirs qui peuvent être avantageusement remplacés par de petits parcs de stationnement de délestage, construits par préemption de terrains, quand des immeubles sont mis en vente.
VI.            L'aspect esthétique
Pour les maisons de Ville, "Les menuiseries des portes, fenêtres et contrevents ou volets, des portails, doivent présenter un aspect bois peint". L'idée est intéressante, mais ne faudrait-il pas étendre cette mesure à toutes les constructions et toutes les zones? L’utilisation, dans certaines zones, de matériaux de construction inesthétiques, tels que les bardages métalliques, est à proscrire sur toute l’agglomération, y compris dans la zone commerciale de Valvins.
 Les ouvrages techniques apparents : Rien à ce sujet dans le projet de PLU, alors qu’il faudrait interdire les émissaires de ventilation, les climatiseurs en saillie au-dessus des voies publiques, traiter les coffrets gaz et électricité et les boîtes aux lettres de façon esthétique, dissimuler les câblages qui défigurent les façades, réduire le nombre de candélabres gênant la circulation des piétons.

- Conclusion : la vocation touristique de l’agglomération implique, pour qu’elle puisse constituer un véritable atout local, que ces propositions soient étendues à l’ensemble des zones, en association avec un règlement de publicité plus contraignant que celui en vigueur sur Avon.
VII.            Observations par zones
1.      Barres américaines
La CCFA veut déclasser une partie des bois qui les entourent, alors que leur appartenance à la forêt domaniale a été confirmée.
- Conclusion et proposition : préserver le caractère boisé des terrains en maintenant leur appartenance à la forêt de protection.
2.      Secteur des Pleus
Suppression d'une zone naturelle (NDd), qui figurait au POS. Elle est soi-disant compensée par un EVP strict (carroyage Vert triangulaire), mais situé en zone UCa, ce qui constitue une protection moindre et de nature différente.
- Conclusion et proposition : Rétablir la zone NDd.
3.      Secteur de la plaine de la Chambre
La transformation de la partie de la zone UCa située entre les rues Lagorsse et ‘du Mont Ussy’ en nouvelle zone UDa n’est pas justifiée. Ce reclassement de terrains appartenant à la ville de Fontainebleau, qui  permet une densification du bâti, n’a pour logique que l’intérêt financier de la ville qui souhaite en revendre une partie à des promoteurs, et se fait au détriment du caractère propre du quartier et des intérêts de ses habitants.
- Conclusion et proposition : rétablissement de la classification antérieure.
4.      Bréau 
L’urbanisation de terrains devant être restitués à la forêt fait l’objet d’un recours. Deux décisions récentes du Tribunal Administratif invalident la cession des terrains à la ville.
- Conclusion et proposition : ne pas valider les dispositions du PLU qui sont contraires aux dernières décisions du TA.
5.      Laboratoire de biologie végétale
Déclassement d’espaces verts protégés, classés actuellement en ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique floristique et faunistique). Le défrichement serait illégal, sur la base du code forestier.
- Conclusion et proposition : interdire tout déclassement.
6.      Extension de la zone UBb
Cette zone ne se distingue en rien, sur le plan urbanistique, de la zone UCa dont elle est extraite. La zone UBb, qui ne correspond pas aux caractéristiques du territoire de cette extension, facilite l'urbanisation des fonds de parcelles. Créée en dernière minute, il serait à craindre qu’elle ait pour seul motif la satisfaction d’intérêts privés.
- Conclusion et proposition : le reclassement en zone Uca est logique et légitime.
7.      Avenue Roosevelt
Un recul des constructions en zone UEc, au sud de l’avenue, avait été promis, faute de contre-allée. Il n’est pas fait mention de ce recul, pourtant souhaitable pour l’alignement des constructions et la protection des jardins.
- Conclusion et proposition : rétablir la contre-allée ou imposer un retrait équivalent pour les nouvelles constructions.
VIII.            Bâtiments méritant une protection
Pour une agglomération qui doit affirmer sa vocation touristique, il est impératif de préserver l’architecture représentative de l'histoire locale.
         Fontainebleau, dans le PLU, bénéficie d'un inventaire fourni de bâtiments à protéger (mais encore incomplet).
         Avon n’en compte qu’un petit nombre, désigné à la CCFA par le CDAS, mais de façon non exhaustive.
Aux protections prévues au PLU, il faut donc ajouter :
À  AVON
À Fontainebleau
- Hôtel des chasses
- Porte Blanche et avenue Pasteur
- Avenue F D Roosevelt - Savoy et son parc (grands arbres)
- Avenue F D Roosevelt - Hôtel à côté du bureau des postes
- Angle avenue Roosevelt-rue Rosa Bonheur - Villa avec Tour et parure type rondins de bois.
- Laiterie, Pavillon de l'Erable, Manoir de Bel-Ebat
- Rue K. Mansfield - Pigeonnier
- Lavoir Saint Jean
- Toutes les venelles et sentes
- Toutes les villas des rues Lantara, Nemerosa, Rosa Bonheur et de l’avenue du Touring Club
- Quartiers Damesme et Chataux : une étude détaillée sur
 l’intérêt architectural des bâtiments existants et des espaces
 paysagers, dans le but d'une éventuelle protection, s’impose.
- Bâtiment anciens de l’hôpital
- Magenta : halles à fourrage.
- Laboratoire de Biologie Végétale

En conclusion, regrettons que ce PLU, du fait des insuffisances du diagnostic et de l’absence d’objectifs clairement exprimés, ouvre la porte à des dérives contraires aux intérêts économiques, environnementaux, culturels et humains de l’agglomération.
Des questions essentielles restent sans vraie réponse :
          le stationnement,
          les circulations douces,
          la saturation des transports et des infrastructures,
          le devenir des espaces considérables libérés par l’armée,
          les conditions de l’essor économique de l’agglomération et de la création d’emplois locaux.
En ce qui concerne l’impératif de repenser la ville en termes de protection de l’environnement, aucune disposition ne change véritablement la donne.

Ø     C’est donc vers une conception passéiste de l’agglomération que ce PLU nous dirige. 

09 octobre 2008

La désintégration de la Communauté de Communes est en marche




Comité de Défense, d'Action, de Sauvegarde d'AVON
Association loi 1901, déclarée 27 avril 1976 publiée au JO le 9 mai 1976 – Association agréée L. 121-5 CU – arrêté du 16/09/1991
Siège : Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange 77210 Avon courrier@avon-cdas.com

COMMUNIQUE DE PRESSE

Avon, le 9 octobre 2008.


La désintégration de la Communauté de Communes est en marche
A propos du retrait de la compétence urbanisme

    Il n'a fallu que 6 mois après la dernière crise pour que le divorce soit quasiment consommé, mais dans la coulisse et sans que le public ne soit informé.
Le 3 juillet 2008, les maires de Fontainebleau et d'Avon ont proposé que la communauté de communes ne soit plus en charge de la modification et de la révision du plan local d'urbanisme.
Le 8 octobre 2008, c'est maintenant à la compétence totale qu'ils s'attaquent. Le prétexte ? L'élargissement de la communauté à d'autres communes et collectivités, qui ne voudraient pas être dessaisies de leurs prérogatives en la matière. En réalité : récupérer chacun dans son coin la maîtrise de son destin et surtout de son "bétonnage", alors que le conflit larvé gène celui-ci. La preuve : "l'éco-quartier" (ironie du terme) de la Gare sera sans doute permis par révision de la seule initiative du maire d'Avon. Quant aux terrains militaires bellifontains, Avon pourtant concerné par leur proximité n'aura plus son mot à dire.
    Ce retrait de compétence est particulièrement grave, parce qu'il mettra fin, à l'horizon 2010, à ce qui faisait le trait d'union entre les deux communes voisines, dans une même clairière, du point de vue de la cohérence de leur aménagement. Sans que la fusion soit nécessaire, on imagine mal la rationalité de deux plans d'urbanisme séparés alors que Fontainebleau n'est rien sans sa gare à Avon et Avon bien seul sans les commerces et animations de Fontainebleau. La complémentarité est évidente. Pour le touriste qui vient en chemin de fer l'axe gare-château constitue un parcours qui doit rester harmonieux et non un égout à voiture encadré de buildings.
Quant aux compétences restantes, ce ne sont pas l'eau et l'assainissement qui transformeront un comité technique en union politique. Les affaires économiques qui lui restent sont intimement en relation avec les droits à construire.
    Cette régression scelle pour beaucoup de citoyens la fin d'une communauté existante depuis 1960 et surtout l'incapacité d'avoir une vision commune entre Fontainebleau et Avon : pas de projets collectifs à part des travaux de station d'épuration ou de piscine.
Quant à un rapprochement avec les communes voisines, il commence bien mal : ne vaudrait-il mieux pas réfléchir d'abord avec elles à un développement futur plutôt que mettre à mal les acquis du passé ? Ne fallait-il pas construire d'abord une conférence sinon un syndicat intercommunal pour apprendre à travailler avec les autres au lieu de casser ce qui marchait encore ?

19 mars 2008

Le Parisien du 19 mars 2008 : Nouveau recours contre le projet du grand hôpital

Nouveau recours contre le projet du grand hôpital
Pascal Villebeuf | Publié le 19.03.2008

LA POLÉMIQUE est relancée. Le projet du grand hôpital de Fontainebleau, qui doit s'implanter sur un ancien terrain militaire dans le quartier du Bréau, est de nouveau au coeur des querelles. La communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui gère ce dossier, vient de recevoir un recours hostile.

Le dossier a été déposé au tribunal administratif de Melun par trois personnes, dont le président du comité de défense d'Avon, Philippe-Thomas Derevoge. Ce recours vise la délibération du 19 décembre dernier de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui autorise son président, Jean-Pierre Le Poulain (UMP), à acheter à l'Etat les 10,4 ha de terrain pour construire le nouvel hôpital. Un projet qui doit normalement être approuvé par le ministère de la Santé à la mi-avril et dont le coût est estimé à 151 M €

Deux études qui n'auraient pas été réalisées

L'opposition à ce projet n'est pas nouvelle. C'est le cinquième recours déposé depuis 2005. Au départ, les protestataires s'appuyaient sur un ancien décret du président Sadi Carnot, qui imposait que les terrains militaires pris au domaine forestier lui soit rendu. Mais aucun jugement n'a confirmé ce décret. A présent, les critiques se font plus précises.

« Le projet de reconstruction de l'hôpital aurait nécessité deux études qui n'ont pas été réalisées, explique Philippe-Thomas Derevoge. D'abord, savoir s'il était possible de le reconstruire sur l'actuel emplacement du centre hospitalier. Si c'est vraiment impossible, il faut lancer une étude d'impact sur le projet prévu au Bréau. On prévoit pour ce nouvel hôpital un parking de 1 000 places, tout cela à proximité des jardins du château et du quartier classé des Héronnières. Cela va défigurer le quartier et avoir des répercussions sur la tranquillité des riverains et sur l'image touristique de la ville. »

Ce recours met en colère Jean-Pierre Le Poulain, président de la communauté de communes. « C'est une opposition politique. Si l'implantation est prévue au Bréau, c'est que le dossier soutenu par l'agence régionale d'hospitalisation prévoit un bâtiment commun à l'hôpital et à la polyclinique. Et donc un terrain beaucoup plus important que l'actuel site de 4 ha. De plus, le projet prévoit un désengorgement du quartier, avec la création d'une nouvelle artère en direction de l'ex-N 6. » Le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, minimise ce recours. « Il n'est pas suspensif. Mais, de toute façon, la reconstruction sur place est impossible. »
Le Parisien

Presse : Nouveau recours contre le projet de grand hôpital


Nouveau recours contre le projet du grand hôpital
Publié le 19.03.2008

       LA POLÉMIQUE est relancée. Le projet du grand hôpital de Fontainebleau, qui doit s'implanter sur un ancien terrain militaire dans le quartier du Bréau, est de nouveau au coeur des querelles. La communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui gère ce dossier, vient de recevoir un recours hostile.

Le dossier a été déposé au tribunal administratif de Melun par trois personnes, dont le président du comité de défense d'Avon, Philippe-Thomas Derevoge. Ce recours vise la délibération du 19 décembre dernier de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui autorise son président, Jean-Pierre Le Poulain (UMP), à acheter à l'Etat les 10,4 ha de terrain pour construire le nouvel hôpital. Un projet qui doit normalement être approuvé par le ministère de la Santé à la mi-avril et dont le coût est estimé à 151 M €

Deux études qui n'auraient pas été réalisées

L'opposition à ce projet n'est pas nouvelle. C'est le cinquième recours déposé depuis 2005. Au départ, les protestataires s'appuyaient sur un ancien décret du président Sadi Carnot, qui imposait que les terrains militaires pris au domaine forestier lui soit rendu. Mais aucun jugement n'a confirmé ce décret. A présent, les critiques se font plus précises.

« Le projet de reconstruction de l'hôpital aurait nécessité deux études qui n'ont pas été réalisées, explique Philippe-Thomas Derevoge. D'abord, savoir s'il était possible de le reconstruire sur l'actuel emplacement du centre hospitalier. Si c'est vraiment impossible, il faut lancer une étude d'impact sur le projet prévu au Bréau. On prévoit pour ce nouvel hôpital un parking de 1 000 places, tout cela à proximité des jardins du château et du quartier classé des Héronnières. Cela va défigurer le quartier et avoir des répercussions sur la tranquillité des riverains et sur l'image touristique de la ville. »

Ce recours met en colère Jean-Pierre Le Poulain, président de la communauté de communes. « C'est une opposition politique. Si l'implantation est prévue au Bréau, c'est que le dossier soutenu par l'agence régionale d'hospitalisation prévoit un bâtiment commun à l'hôpital et à la polyclinique. Et donc un terrain beaucoup plus important que l'actuel site de 4 ha. De plus, le projet prévoit un désengorgement du quartier, avec la création d'une nouvelle artère en direction de l'ex-N 6. » Le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, minimise ce recours. « Il n'est pas suspensif. Mais, de toute façon, la reconstruction sur place est impossible. »
Le Parisien

15 février 2008

Observations sur le projet de station d'épuration du 15 février 2008

Cdas  COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association agréée   art. L141-1 Code de l'environnement : arrêté préfectoral du 16 septembre 1991
Adresse postale : CDAS d’Avon, case 18  Maison dans la Vallée,  1 rue Lola Dommange  77 210  Avon


OBSERVATIONS DU CDAS d'AVON
SUR LE PROJET DE STATION D’ ÉPURATION
 soumis à enquête publique du 17 janvier au 16 février 2008

Sur l’absence de solutions alternatives :
Le décret n° 93-245du 25 février 1973 et sa circulaire d’application n° 93-73 du 27 septembre 1973 font obligation au maître d’ouvrage, dans les enquêtes publiques, de « mettre en évidence plusieurs options ou partis de réalisation et d’exploitation de son projet. Selon les cas, ces options concerneront différentes possibilités d’implantation  du projet, (…), le recours à des procédés différents ». Sinon, il doit justifier l’absence de variantes.
Or, qu’il s’agisse de l’implantation ou du choix de la technique, tout est présenté comme allant de soi et ne souffrant aucune discussion.

Sur l’implantation choisie :
L’implantation choisie, en amont de la station actuelle, pose plusieurs problèmes :
-  zone inconstructible selon le PPRI,
-  ne respecte pas la distance de 50 mètres d’un massif boisé de plus de 100 ha,
-  site protégé : l’ABF a-t-il donné son accord ?
-  et, du point de vue écoulement des crues, rétrécissement du lit du fleuve, d’où, comme conséquence, le renvoi du courant principal vers la rive droite.
D’après un ingénieur des Mines que nous avons consulté, le creusement, à l’emplacement de la station actuelle d’un « trou » de 8 500 m3 n’aura aucun impact favorable : cela correspond à 8 secondes de débit de crues. Le « trou » sera rempli en quelques minutes et ensuite n’aura plus d’utilité.
Ajoutons que cet arasement se situe à l’emplacement qui avait été promis aux associations (mais l’éventualité d’une base nautique ne figurerait pas au cahier des charges ! ) pour y reloger les installations nécessaires à leurs activités nautiques. Les prochaines installations devront-elles être sur pilotis, et à quel niveau ?

Sur la technique choisie :
Notre association n’a pas les moyens de juger. Mais il aurait été bon que le document nous dise si cette technique peut évoluer vers l’élimination des produits pharmaceutiques présents dans les eaux usées et comment, lorsque cela deviendra obligatoire, dans quelques années.

Sur les coûts :
S’agissant d’une technique nouvelle, tous ceux qui ont travaillé dans l’industrie savent qu’il y a une phase d’ « essuyage des plâtres ». Quelle garantie la CCFA a-t-elle de ne pas répéter l’affaire de la géothermie de Fontainebleau ?
Notre association, de toute façon, ne peut qu’être hostile au transport de 8 500 m3 de gravats par camions dans un secteur où la sécurité est déjà limite. Nous privilégions une évacuation par barges.
Sur le coût d’exploitation, on sait que ce sera plus cher (de 20 à 100 %) que les solutions traditionnelles.
Il aurait été bon que le dossier offre un comparatif de ces coûts.

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Avon, le 15 février 2008
Pour le bureau du CDAS d’Avon,

21 août 2007

ECOUTE DU BRAME

INSCRIPTION à la soirée ‘brame’ du 14 septembre 2007

Le CDAS organise un dîner dans une auberge de la forêt le vendredi 14 septembre. Le dîner sera suivi de l'écoute du brâme en forêt. Inscription obligatoire suivant modèle ci dessous. Non adhérents bienvenus.

NOM : Téléphone : de h. à h.
ou courriel :
Repas : j’inscris …. personnes pour le repas au Chalet de la Caverne.
Ci-joint chèque de 17 x … = euros, à l’ordre du CDAS d’Avon


Brame :
□ NON : nous n’assisterons pas au brame
□ OUI : nous assisterons au brame

Co-voiturage :
□ j’irai avec mon véhicule et dispose de … places libres.
□ nous acceptons d’être voituré(e)s et attendrons,
à 19 h 40 à l’adresse suivante, où il est facile de s’arrêter à cette heure :


à retourner au plus tard le 6 septembre 2007 (date de la Poste)
à Ph. Thomas-Derevoge, 69 bis av. Fr. Roosevelt, 77 210 AVON
téléphone : 01 60 71 18 49

09 février 2007

ASSEMBLEE GENERALE

A.G. du CDAS d’Avon

L’assemblée générale ordinaire
du Comité de Défense,d’Action et de Sauvegarde d’Avon
aura lieu

le samedi 24 mars 2007, de 15 h 30 à 18 h 00,
salle de la cheminée, à la Maison dans la Vallée, à Avon.

Vous vous intéressez aux problèmes d’urbanisme, de stationnement, de circulation (y compris les circulations douces), à la lutte contre toutes les formes de pollution ou à la protection du cadre de vie, alors, venez participer à la discussion. Entrée libre.

27 novembre 2006

Droit de réponse du 27 novembre 2006

Droits de réponse de Philippe Thomas-Derevoge, président du CDAS d’Avon, à l’article de la République du 27 novembre 2006 et aux commentaires de Monsieur Le Poulain.

Au sujet du compte rendu de la réunion sur l’axe Leclerc-Roosevelt-de Gaulle :
J’ai été surpris de lire, dans votre article, des souhaits ou des paroles qui me sont attribués et qui ne correspondent ni à mes idées, ni aux propos que j’ai tenus.
Mon intention n’a jamais été de débattre en public avec Monsieur Le Poulain. Le CDAS l’a invité par courtoisie, comme il l’a fait pour le Maire de Fontainebleau. Ce dernier s’est excusé, poliment. Quant au maire d’Avon, nous savions qu’il se déroberait : enfermé dans ses convictions et refusant toute forme de débat, il ne répond même pas aux courriers qui lui sont adressés. Mon intention était de dialoguer avec le public, sur le thème du futur Plan Local de Déplacements. Elle était de lui soumettre différents projets. Cet échange a bien eu lieu, avec 48 personnes présentes (et non pas 35, comme vous l’écrivez) : les questions ont été plus nombreuses et plus riches qu’à l’ordinaire. Nous remercions leurs auteurs ainsi que les 36 personnes qui ont signé un texte de soutien à nos positions. Votre titre « le débat tourne court » et  le terme de « monologue », pour désigner l’exposé du contenu du Plan Local de Déplacements, ne traduisent en aucune façon la réalité de cette réunion.
Contrairement à vos affirmations je n’ai jamais prétendu rechercher la polémique. L’amélioration de la sécurité des piétons, des personnes à mobilité réduite, des cyclistes, qui est le principal objet de notre action, ne doit pas être polémique mais, tout au contraire, elle doit être consensuelle, dans un contexte politique où la raison domine les débats.
Enfin nous n’avons pas été déçus de la participation des Avonnais et des Bellifontains puisqu’il ne restait plus une chaise vide.
Au sujet de la réaction de Jean-Pierre Le Poulain :
Le CDAS d’Avon ne représente aucun parti politique. Ses adhérents, y compris ses dirigeants, son libres de leurs choix politiques. Son Conseil d’Administration réunit des membres de différentes sensibilités. Ils font équipe en toute amitié pour soutenir des convictions et des engagements qui sont indépendants de tout esprit partisan, au sens politique du terme.
Il faudrait être sectaire ou mal informé pour prétendre que le CDAS d’Avon est nécessairement « une courroie de transmission » du PS, simplement parce qu’il compte des membres de ce parti dans son organisation.
Il faudrait être un homme de droite indifférent aux thèmes de la sécurité des piétons et cyclistes, de la protection de la nature et du patrimoine, ceux que le CDAS d’Avon a pour mission de défendre, pour prétendre que ces préoccupations sont  l’apanage de la gauche.
Ces raisonnements sont pourtant ceux de Jean-Pierre Le Poulain, le Maire d’Avon. Pourquoi les tient-il, s’il n’est ni sectaire, ni mal informé, ni indifférent aux vraies questions de notre temps? C’est bien sûr pour diviser et mieux régner. En collant une étiquette PS sur le dos du CDAS, il sait qu’il le prive d’une partie de son auditoire, qu’il affaiblit ses positions. C’est de toute évidence le but recherché. Ce recours à des contre-vérités est-il bien loyal? Ceux qui soutiennent le CDAS, et leur nombre mérite qu’ils soient écoutés, le déplorent, quelle que soit leur appartenance politique.
Quant au projet de Plan Local de Déplacements, il est inexact de dire qu’il a déjà fait l’objet de débats publics. Le document n’existe que depuis cet été et, avant l’article de la République du 20 et la réunion du CDAS le 22 novembre, les habitants en ignoraient le contenu.
Enfin il faut mettre un terme à une argumentation malveillante : notre recours de 1999, contre un POS que nous  jugeons toujours irrespectueux de notre cadre de vie, a effectivement été rejeté. Mais le Tribunal Administratif nous a donné raison, contre Jean-Pierre Le Poulain, dans des circonstances plus récentes, à propos du POS et des terrains militaires. Celui qui invoque ses victoires doit aussi savoir admettre ses échecs. C’est une qualité qui s’appelle le « fair-play ».
Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’Avon

Le débat sur l'axe économique tourne court


21 novembre 2006

AVENUE FRANKLIN-ROOSEVELT

Réunion publique avec les élus, MDLV, mercredi 20H30

01 octobre 2006

Fontainebleau continue à grignoter la forêt



Liaison
 

                    
                    
octobre 2006
                
 


Seine-et-Marne
Fontainebleau continue à grignoter la forêt

Située dans une clairière du massif domanial l'agglomération Fontainebleau- Avon a régulièrement grignoté la forêt : installations sportives sous convention d'occupation théoriquement précaire, construction d'un lycée-collège, d'une école de management et d'un IUT, construit illégalement. A chaque opération, échange de terrains : des parcelles boisées privées en lisière extérieure de forêt venant compenser au décuple les parcelles livrées à la construction en lisière interne. Si la forêt domaniale s'est ainsi agrandie, le massif forestier, s'est trouvé amputé à chaque fois.

Au sud de l'agglomération de Fontainebleau une caserne jouxte le parc du Château. Depuis la dernière guerre elle a été agrandie de plus de 50 hectares attribués sans contrepartie à l'OTAN puis à l'Ecole interarmées des sports et au Centre des archives contemporaines. De plus une parcelle forestière voisine de 14 ha, a été prêtée par le ministère de l'Agriculture au ministère de la Guerre en 1891. Le décret signé par le Président Carnot fait référence à un accord entre les ministères disant "qu’en cas d'abandon de tout ou parties des surfaces affectées, le terrain fera retour de plein droit à l'administration forestière, ... le reboisement en sera exécuté par les soins du service forestier aux frais du département de la Guerre". Depuis, une petite partie en a été attribuée définitivement à l'Armée en 1935 pour y construire des logements, actuellement propriété d'une société d'HLM. Mais, qu'advient-il du reste dont le ministère de la Défense n'a plus besoin ? Une partie, désaffectée en 2001, contient un hangar utilisé comme salle de spectacles par la ville de Fontainebleau pendant la réfection du théâtre municipal, et, une seconde halle fermée, que la ville veut utiliser pour ses ateliers techniques. La curiosité est que la ville paie un loyer à l'Armée, qui n'en est légalement plus propriétaire !

Spéculation immobilière
La seconde partie, la plus vaste, sur laquelle sont bâtis des hangars ouverts, est celle qui fait le plus parler d'elle. Depuis 1999, l'Armée veut la vendre à la Communauté de communes : à cette époque, l'utilisation envisagée était une pépinière d'entreprises. Il a fallu six ans à l'Armée pour admettre qu'elle n'était pas propriétaire, en vertu du décret Carnot. Qu'à cela ne tienne, le préfet a signé le 3 mai 2006 un arrêté qui affecte ces terrains au ministère de la Défense (qui n'en a pas besoin, si ce n'est pour renflouer ses caisses en les vendant ! ) et affecte au ministère de l'agriculture d'anciens terrains de manœuvres, dont l'armée n'a plus besoin, situés dans la forêt des Trois pignons). Il s'agit d'un échange ... de pure spéculation immobilière, qu'on essaie d'habiller d'intérêt général en faisant miroiter le projet de construction d'un hôpital.
Situé au nord de l'agglomération, facile d'accès, l'hôpital actuel y est voisin d'une polyclinique privée, qui envisage un partenariat public-privé, ainsi que de nombre d'installations à vocation sanitaire et sociale (IRM, maisons de retraite, etc.), et ... voisin aussi de deux anciennes casernes désaffectées par le ministère de la Défense et qui se prêteraient parfaitement à la restructuration de l'hôpital. Mais l'Armée veut vendre ses terrains au prix fort. La ministre s'est même engagée à financer l'étude d'urbanisme qui aboutira à obtenir la meilleure rentabilité (sans annoncer officiellement que ce ne peut être que des logements haut de gamme). Le maire de Fontainebleau est sur la même ligne : seule la parcelle forestière convient, selon lui, pour reconstruire (sur fonds privés) le futur hôpital qui comprendra une partie publique et une partie privée, attribuée à l'actuelle polyclinique. Honni soit qui mal y pense !
Les associations qui se battent pour l'application stricte du décret Carnot sont qualifiées de ringardes. Elles ont pourtant déjà obtenu que l'administration prenne en compte ce décret. L'arrêté du 3 mai 2006 est une façon de le contourner. A nous de prouver qu'il est illégal, et attentatoire au site du château et à son écrin forestier.

Jean Vuaillat,
Secrétaire général,
Comité de Défense, d'Action et de Sauvegarde d'Avon,
CDAS Avon,
rue du Vieux Rû, boîte 18,
77210 Avon.
Tél. : 01 60 71 18 49.