01 février 2006

Hôpital au Bréau : dossier documentaire


Cdas  COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association agréée   art. L 141-1 Code de l’environnement : arrêté préfectoral du 16 septembre 1991
Adresse postale : CDAS d’Avon, case 18  Maison dans la Vallée,  1 rue Lola Dommange  77 210  Avon

Dossier documentaire
Position du CDAS d'Avon relative au projet d'hôpital au Bréau
et plus généralement au lotissement de ce secteur


Avon, le 1er février 2006.


Le Comité de d'Action, de Défense et de Sauvegarde d'Avon (CDASA) a entamé une procédure devant le tribunal administratif de Melun à l'encontre de la décision d'affectation des terrains du Bréau du ministère de la Défense à la ville de Fontainebleau (aujourd'hui la Communauté de communes).
Suite à la visite du ministre de la Défense, Mme Alliot-Marie, et à un déficit d'information du public sur ces questions, le CDASA a décidé de prendre position dans la presse et auprès des élus de la région.

1. Rappel des faits : la question de l'affectation du terrain

Par décret (bulletin des lois n° 1433 du 16.12.1891)[1], le président de la République Sadi Carnot affecté à titre temporaire une parcelle de la forêt domaniale de Fontainebleau au ministère de la Guerre. En cas de désaffectation par celui-ci, les terrains en cause retourneront à la forêt domaniale de Fontainebleau dont elles ont été extraites après démolition des bâtiments devenus inutiles et rétablissement du couvert forestier.
Par décision n° 020449 DEF/SGA/DEMPA/SDP/DOM.URB.32 du 8 février 2001 du ministre de la défense prise par délégation par le directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives relative à la remise aux services fiscaux du quartier du Bréau situé sur le territoire de la commune de Fontainebleau (non publiée)[2] a désaffecté ces terrains mais contrairement aux dispositions du décret en donné son agrément en vue de la cession à la ville de Fontainebleau.
Il faut savoir que le ministère de la défense a le privilège de percevoir le produit des cessions des terrains qu'ils déclassent lorsqu'ils n'ont plus d'utilité pour aucun ministère. A condition bien sûr qu'il en soit affectataire définitif.
C'est cette décision qui a été attaqué par le CDASA, aux motifs qu'elle violait le décret Carnot.

Le ministère de la Défense par la voix de Mme Alliot-Marie a reconnu l'illégalité de cette décision en indiquant qu'il allait procédé au transfert à partir du ministère de l'agriculture, véritable affectataire. La procédure est en cours d'aboutissement, elle n'attendrait que le visa du ministère chargé des domaines.
Cette nouvelle décision qui reconnaît la portée du décret Carnot est une victoire du CDASA, mais présente elle-même des irrégularités graves dans la mesure où le bien passerait du ministère de l'agriculture au ministère de la défense puis à la Communauté de Communes de Fontainebleau-Avon. Ce système totalement illogique ne s'explique par les intérêts financiers du ministère de la Défense.
Le CDASA s'élève contre l'absence de respect du processus réglementaire qui permettrait d'y parvenir dans la prise en compte des intérêts protégés par la Loi et notamment la protection de l'environnement. De la sorte et au pire, si une aliénation ou un transfert devait être finalement accomplie, le produit financier de cette cession devrait être, selon le Comité, affecté au "fonds de concours pour dépenses d'intérêt public en vue d'être employé à l'achat par l'Etat de terrains boisés ou à boiser[3]" et non au ministère de la défense qui n'a non seulement pas de rapport avec la protection des forêts mais dont l'intervention domaniale n'est plus légitime. Le lotissement de ces terrains devrait selon le Comité servir au moins les intérêts financiers de la conservation de la Nature.



2. Le projet d'hôpital au Bréau : des conséquences indéfinies

La Communauté de Communes de Fontainebleau-Avon (CCFA) cherche à implanter un centre hospitalier sur les terrains en cause. Le Comité de d'Action, de Défense et de Sauvegarde d'Avon (CDASA) tient à préciser immédiatement qu'il n'est pas défavorable à un centre hospitalier dans son principe considérant que la protection de la santé publique est un intérêt public majeur pour l'association.
Il est incontestable que la situation actuelle n'est pas acceptable.
         Cependant, être favorable à l'amélioration des conditions de soins ne justifie pas de faire n'importe quoi, n'importe où est à n'importe quel prix. Un certain nombre de questions et de difficultés doivent être levées avant toute entreprise en la matière.

Il faut rappeler que le dernier document public en la matière en provenance de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation d'Ile de France (ARHIF) indique le même coût entre la reconstruction sur place et une reconstruction ailleurs.

2.1 Un projet non justifié encore au regard de l'utilité publique

         Les points suivants représentent les interrogations et les observations du CDASA sur le projet : le choix du Bréau dépend des réponses qui y seront faite.

2.1.1 Un nouvel emplacement dommageable à l'environnement sans compensation

         Les terrains en cause doivent normalement faire retour à la forêt domaniale de Fontainebleau : leur retirer cette affectation normale conduit à porter une atteinte à la protection de l'environnement. Ce point ne fait d'ailleurs pas l'objet de contestation sérieuse. Nous n'y revenons pas.

         Au cas où juridiquement le choix pourrait se porter sur le terrain du Bréau, le CDASA demande quelles mesures pour supprimer, réduire ou si possible compenser seront adopter relativement à ses conséquences dommageables pour l'environnement.



2.1.2 L'insuffisance de justification du nouvel emplacement

         Le choix des terrains du Bréau paraît excessivement étrange et pour tout dire non justifié pour l'instant : les terrains d'assiette actuels de l'Hôpital seraient pourtant suffisant pour une reconstruction. Les implantations actuelles laissent une place suffisante pour une première de reconstruction.
La caserne Damesme disponible à proximité a en outre une superficie très supérieure au plateau technique actuelle et à ses annexes. Le prétexte d'une reconstruction sur terrain neuf pour éviter un gène des usagers n'est même pas dans ces conditions soutenable.

Le CDASA demande donc qu'on lui indique ainsi qu'au public qu'elle serait la SHON ainsi que la surface au sol nécessaire pour le futur hôpital quel que soit son emplacement.

2.1.3 Un coût anormalement mis à la charge de la Communauté de Communes de Fontainebleau-Avon

         Le processus d'acquisition des terrains par la Communauté de Communes de Fontainebleau-Avon (CCFA) pose également de nombreuses questions.
         La logique voudrait que l'Etat transfert l'affectation de ces terrains du ministère de l'agriculture au ministère de la santé. Or, le processus choisi est de transférer ces terrains du ministère de l'agriculture au ministère de la défense qui le cède à la CCFA qui le mettrait gracieusement in fine à la disposition du ministère de la santé ou à l'établissement public hospitalier en vue de la reconstruction.
         Non seulement le processus choisi est illogique, long mais encore coûteux pour la CCFA et donc la population locale. Il favorise les intérêts du ministère de la défense, ce qui est constatable, alors que de surcroît on ne voit pas pourquoi la CCFA devrait supporter le coût du terrain qui pourrait être transférer sans coût au ministère de la santé. 
         Cet hôpital n'est pas établi au seul bénéfice des habitants de l'agglomération mais de tous ceux de l'arrondissement : ce serait à la solidarité nationale de supporter ce coût et non aux seuls avono-bellifontains. Si en outre, il n'y avait rien à payer ou presque dans la réalité, il s'agit d'une tromperie pure et simple.

         Le CDASA demande que la vérité soit faite sur ce processus dans l'intérêt du contribuable local.



2.1.4 Un emplacement préjudiciable à l'aménagement de l'agglomération

         Si l'on se place strictement du point de vue de l'agglomération, le
En outre, cet emplacement risque de conduire à une aggravation de la circulation sur l'avenue des Cascades. Cet axe est fondamental pour la cohésion territoriale, il ne doit pas faire l'objet d'une aggravation de son fonctionnement, d'une part dans l'intérêt des usagers, d'autre part au regard de l'intérêt de la protection de la perspective du Château, enfin eu égard à sa faible largeur au niveau de la rue du Parc.

         L'avantage de l'emplacement actuel était de placer l'hôpital dans une proximité des usagers. Un certain d'établissements de retraites se trouvant dans le voisinage se verraient contraint d'organiser des déplacements plus longs.

2.2 Un aspect esthétique à considérer en relation avec la proximité du Château ou la qualité paysagère de l'agglomération

Quelque soit d'ailleurs l'emplacement choisi, le CDASA rappelle son attachement au respect d'un aspect esthétique compatible soit avec la proximité du Château soit avec la qualité paysagère de l'agglomération.

2.3 Les terrains éventuellement libérés au nord : vers de nouvelles difficultés ?

Moins grave mais néanmoins inquiétant au titre de l'équilibre de l'agglomération, la question des terrains éventuellement libérés au nord risque de se poser avec une acuité accrue si l'hôpital devait s'implanter finalement au sud.
Ces zones seraient naturellement loties. Mais l'impact de ce lotissement sur l'agglomération n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune évaluation ni sur les infrastructures et les équipements publics (alimentation en eau, gaz, électricité, assainissement, voirie, écoles, …) ni sur la circulation automobile. Or, le trafic constitue déjà actuellement un véritable problème qui serait sans doute aggravée.

Le ministère de la Défense a indiqué aux maires de l'agglomération qu'une étude serait réalisée à ces frais sur le renouvellement urbain de ces zones.

         Le CDASA demande donc que, si jamais la solution Bréau devait être retenue, l'évaluation des besoins du public comme de l'impact soit rapidement effectuée en coopération avec le public et ses associations représentatives.

2.4 L'absence de clarification des relations avec les autres hôpitaux du secteur
         Le CDASA est très inquiet plus généralement sur le contexte de restructuration du service hospitalier du sud Seine et Marne. Il estime en effet que cette restructuration ne doit pas conduire à une perte de qualité et d'accès aux soins pour les autres habitants de la région.
         Force est de constater que le partenariat annoncé et affiché entre les hôpitaux de Nemours et de Fontainebleau, l'éventualité d'un grand hôpital général à Melun ne peut qu'amener à s'interroger : une clarification ne serait pas mauvais en la matière.
       
3. La nébuleuse des autres projets au Bréau : déchetterie, pépinière d'entreprise

La question de l'hôpital n'est pas le seul enjeu de ces terrains du Bréau.
D'autres projets comme une déchetterie, une pépinière d'entreprise ont également été évoqué. Malheureusement, il n'existe a priori aucun schéma public d'aménagement de cette zone.

4. Conclusion : appel à la responsabilité

         Tant d'incertitudes juridiques, financières et techniques comme l'absence de communication sur ces questions par les autorités n'incitent pas à une acceptation aveugle. D'autant plus que des rumeurs (peut-être sans valeur) semblent indiquer que l'ARHIF ne tiendrait peut-être pas ses promesses quel que soit d'ailleurs le lieu finalement choisi.

         Le CDASA refuse de porter la responsabilité des difficultés concernant le service public de la santé; au contraire elle prend ses responsabilités en demandant aux élus et aux administrations de prendre les leurs en respectant la légalité, l'intérêt général de la protection de l'environnement mais aussi de la santé. L'information du public sur les stratégies des uns et des autres paraît plus que jamais nécessaire.


Le président, Philippe Thomas-Derevoge.



[1]           Pièces afférentes : Procès-verbal de la conférence du 28 avril 1891 (Guerre / Eaux et forêts) relatif au camp du Bréau; Assentiment du 26 juin 1891 du Ministre de l’Agriculture au procès-verbal du 28 avril 1891; Décret d'affectation rectificatif du 31 janvier 1894 (bulletin des lois n° 1613 du 17.04.1894).
[2]           Pièce afférente : Décision n° 020773 du 12 mars 2001 modifiant la décision n° 020449 DEF/SGA/DEMPA/SDP/DOM.URB.32 du 8 février 2001 du ministre de la défense prise par délégation par le directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives relative à la remise aux services fiscaux du quartier du Bréau situé sur le territoire de la commune de Fontainebleau (77).

[3]           L'article L. 131-2 du code forestier dispose :
             "Lorsque, dans les cas prévus par la loi, des biens relevant du régime forestier en vertu des dispositions de l'article L. 111-1 (1º) sont aliénés, le produit de l'opération est encaissé par le Trésor à titre de fonds de concours pour dépenses d'intérêt public en vue d'être employé à l'achat par l'Etat de terrains boisés ou à boiser.
            Les dispositions de l'alinéa qui précède sont applicables aux soultes en argent attribuées à l'Etat dans les échanges immobiliers intéressant le domaine forestier national
."

Faut-il construire le nouvel hôpital au Bréau ?


Faut-il construire le nouvel hôpital au Bréau ?

1er février 2006

Le CDAS d’AVON s’est toujours prononcé en faveur de la protection du massif forestier de Fontainebleau. Cette attitude est justifiée par la valeur inestimable qu’il représente. Notre devoir pour les générations futures est de le préserver, pour le bonheur et la santé des habitants de notre ville et ceux de ses visiteurs, pour la sauvegarde d’un espace naturel exceptionnel et de la qualité de l’environnement dans sa globalité. Du temps de Sadi Carnot on ne parlait pas encore d’écologie ni de développement durable. Pourtant le décret de 1891, toujours en vigueur, que nous invoquons dans notre recours auprès du Tribunal Administratif pour que les terrains militaires soient restitués à la forêt comme son texte le prévoit, prouve que ces considérations environnementalistes étaient déjà, et mieux encore qu’aujourd’hui, prises en compte à cette époque pourtant lointaine.

Il y a toujours de bonne raisons pour le grignotage des lisières et des sous-bois, petit morceau après petit morceau. A chaque fois ces agressions peuvent sembler anodines et tolérables, mais le problème est que chacune de ces fois là s’ajoute aux précédentes, que les effets destructeurs s’accumulent. Et au total la dégradation est continuelle et bien réelle. Au cours des vingt dernières années il y a eu l’élargissement à quatre voies des route nationales, l’extension de l’INSEAD et d’autres projets qui eux, fort heureusement, n’ont pas abouti, grâce à la résistance des associations dont le CDAS d’AVON. Avant il y avait eu l’EIS, les archives, les collèges, le stade de la Faisanderie…et plus grave encore l’autoroute A6. Beaucoup de ces réalisations ne sont pas contestables sur le plan de leur utilité. Mais le choix de leur emplacement conduit à une dégradation grave et irréversible du massif forestier, c’est également incontestable.

Il est temps d’interrompre ce processus. Il est irresponsable et rétrograde aujourd’hui de supprimer des réglementations en faveur de la protection de la forêt, fussent-elles plus que centenaires. La longévité d’un texte n’autorise pas à le négliger. Bien au contraire elle démontre que son utilité a été reconnue par des générations successives. C’est la preuve de sa valeur. Et le recours de notre association était finalement bien fondé : les terrains du Bréau viennent d’être restitués, comme le décret Carnot l’exige, au ministère de l’agriculture. C’est une première victoire des associations contre ceux qui avaient cru pouvoir « oublier » ou traiter par le mépris ce décret de 1891 environnementaliste avant l’heure.

Mais la bataille n’est pas gagnée. Certaines femmes ou certains hommes politiques ne sont pas à une gesticulation près. Pour contourner le fameux décret ils s’apprêtent à céder de nouveau ces terrains à l’armée, qui pourtant n’en a plus l’usage, et cette fois sans obligation de restitution à la forêt. Pour quoi faire alors? Tout simplement pour les revendre à la Communauté de Communes. L’enjeu est de taille et mérite de telles acrobaties : d’un côté on récupère des terrains forestiers, donc bon marché, pour un hôpital sans doute mais peut-être aussi une déchetterie, de l’autre on libère un espace en pleine ville, celui que les installations hospitalières occupent actuellement, pour d’autres projets encore non dévoilés. Tout cela est-il bien légal ? la suite des événements nous le dira mais le principe et la méthode nous paraissent bien critiquables. En particulier, pourquoi les défenseurs du projet ne demandent-ils pas directement la cession des dits terrains au ministère de la santé, s’il n’est question que de l’hôpital ? Au moins ce choix éviterait-il à la Communauté de Communes de supporter la charge de leur rachat. Mais le Ministère de la Défense, qui s’efforce de rendre la transaction possible, se priverait alors d’une recette bien méritée, prise sur le dos des contribuables de l’agglomération. Mais la Communauté de Communes ne pourrait pas alors y construire d’autres programmes, en supposant que l’hôpital est l’arbre qui cache la forêt…

Soyons clairs : le CDAS d’AVON est tout à fait favorable à la modernisation des équipements médicaux. Mais il ne veut pas que leur construction se fasse une fois encore au détriment de la forêt, sous prétexte que ce serait une soi-disant solution de facilité ou celle permettant de bonnes affaires immobilières.
Des alternatives existent : la rénovation des bâtiments actuels, l’extension sur les terrains des casernes Damesme et Chataux elles-aussi libérées par l’armée, dans le même périmètre. Il est étonnant qu’aucune raison d’écarter ces choix, qu’aucune étude comparative des coûts, des délais, de la qualité des aménagements et de leur impact ne soit fournie pour tenter de justifier une agression de plus contre notre patrimoine le plus précieux.

Dans ce patrimoine menacé il faut comprendre la forêt de Fontainebleau d’abord, parce qu’elle serait la première à payer les pots cassés en cédant une partie de son territoire, mais il faut aussi inclure le château. Les terrains du Bréau jouxtent ceux du parc et longent le canal. A quelles nuisances visuelles ou sonores les jardins du palais, qui ont été conçus dès leur origine pour être paisiblement ouverts vers la forêt, comme le démontrent si magistralement les récents aménagements de l’allée Maintenon en direction du mail Henri IV, seront-ils exposés dans le cadre d’une urbanisation, hôpital compris, de cette zone du Sud de la ville ? Quelles surfaces seront construites ? La hauteur des bâtiments et leur emprise au sol atteindra-t-elle les excès que le Plan d’Occupation des Sols autorise ? Quel accroissement du trafic faut-il prévoir, en particulier sur la route des Cascades qui traverse le parc du palais ? Nos associations, pourtant agréées pour l’environnement, n’ont, à cette date, reçu aucune information sur ces questions fondamentales.

Il faudrait donc être « pour » un projet sans pouvoir en mesurer les conséquences, aliéner les droits de la forêt et compromettre la sérénité du parc du château de Fontainebleau sans chercher à comprendre ni pourquoi, ni comment, et surtout ne pas étudier les solutions alternatives. Tout cela reste bien opaque. Autrement dit on nous demande de signer un chèque en blanc, même s’il est prévisible que le prix à payer sera considérable. Ceux qui se prononcent aujourd’hui en faveur de l’implantation de l’hôpital au Bréau font preuve d’une étonnante légèreté ou bien servent des intérêts dont nous souhaiterions connaître la nature et les bénéficiaires.

Le CDAS d’AVON demande qu’une information sur ce projet, détaillée et non polémique, soit fournie aux habitants et aux associations afin que chacun puisse prendre position en toute connaissance de cause.
Si, en dernier recours, il fallait retenir le site du Bréau, parce qu’il serait démontré que ce choix s’impose en toute logique, le CDAS demande que des terrains de surface analogue et à proximité de l’agglomération soient donnés en compensation à la forêt domaniale. En particulier il suggère l’étude de la reconstruction des installations sportives de la Faisanderie sur l’emplacement de l’hôpital, de la caserne Damesme et éventuellement de l’EIS, et que la surface qu’elles occupent actuellement soit restituée à la forêt et replantée. Il écarte d’office toute solution qui consisterait à rendre au massif forestier des terrains inclus dans son périmètre actuel et qui appartiennent déjà et de fait à son espace naturel comme cela est envisagé.

Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’AVON