27 mars 2015
23 mars 2015
Contribution n° 3 du CDAS à la ZAC Gare
Cdas COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE
SAUVEGARDE D’ AVON
Association déclarée le 9/05/1976 ; agréée code
de l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com ;
Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange
77210 Avon
_____________________________________________________________________________________
Le Président Avon, le
13 mars 2015
Madame
le Maire d’Avon
Mairie
d’Avon
8 rue Père Maurice
77 210 AVON
Objet : Concertation ZAC des
Yèbles (3ème lettre d'observation)
Madame le Maire,
Nous avons pris connaissance des documents rendus
publics par votre animateur "Ville Ouverte" lors de la réunion
publique du 9 février 2015. A cet égard, ils appellent des observations
précises de notre part.
Nous partageons les éléments du diagnostic des habitants
en ce qui concerne les problèmes de circulation, la nécessité de l'accueil du
tourisme, la place de la nature et des paysages. Si des immeubles devaient être
construits le public souligne une exigence : "quant à la qualité des
bâtiments, tant du point de vue architectural qu'environnemental".
Nous
sommes beaucoup plus réservés, comme dit précédemment, sur l'affectation du
site, bien que nous notons que le public souhaite : "Des logements
diversifiés et en nombre raisonnable" (c'est nous qui le
soulignons).
Cependant, la présentation des intentions du projet ne correspond
nullement à nos attentes, ni à celles du public.
En termes de placement de masses, le projet reste notoirement
inacceptable. On trouve ainsi une hauteur dégradant R+6 à R+3 dans les espaces
les plus proches de la gare et R+3 dans la zone la plus proche de la rue des
Yèbles. Ne possédant pas d'élément sur la densité, on peut se
douter, au vu des documents esquissés, qu'elle ne sera pas faible.
Il paraît évident que le choix de ces hauteurs ne
s'inscrit nullement dans une architecture traditionnelle et que
le site d'accueil des visiteurs de notre agglomération risque ainsi d'être
banalisé par le recours à une architecture très ordinaire, comme on trouve
hélas des exemples dans l'environnement de la gare. Nous sommes pourtant
attachés à ce que ce site, quels que soient les constructions et aménagements
de celui-ci, puisse être un modèle du genre qui démontre la compatibilité de
l'urbanisme moderne avec une agglomération d'art et d'histoire, inscrite dans
un cadre naturel exceptionnel.
En terme environnemental, le projet semble
implicitement limité au seul respect de la réglementation thermique par les immeubles
et non dans une conception plus globale intégrant l'aspect paysager, qui
est totalement minimisé par le projet.
Pour ce qui est de la continuité visuelle et de
points de vue sur la Vallée et la Forêt, il apparaît clairement que le
Schéma d’insertion urbaine traduit un blocage de l'horizon créant
un enfermement, notamment Place de la gare (p. 25 du document projeté) ou avenue
du Général de Gaulle (p. 33). Le plan des vues (Schéma d’intentions en
réflexion p. 30) ne peut traduire que par antiphrase une "mise en
valeur des vues lointaines" alors qu'il y a une véritable claustration
du site.
Les
voiries qui bénéficiaient de respiration visuelle sont encaissées, que cela
soit avenue du Général de Gaulle (p. 32-33) ou rue du Viaduc (p. 35).
La coulée verte que nous attendons faisant la
transition entre la forêt et le site de la gare n'est pas vraiment retenue. Ce
qui est nommé coulée verte (p. 28-29 en deux versions) constitue en fait une
séparation peu large entre le secteur d'urbanisation de grande hauteur (R+6 à
R+3) et le secteur d'urbanisation de hauteur moyenne (R+3).
Quant
au square, sa présence est louable, mais nous espérons que sa taille
réelle sera plus importante que l’idée qu’on s’en fait en voyant le plan.
En terme programmatique, l'équilibre et le poids
des diverses fonctions sont incertains à ce stade, on peut se demander comment
on en arrive déjà un placement de masses. Il ne nous est donc pas permis de
formuler des observations précises sur la quantité de logements et bureaux à
produire, ni sur les aménités urbaines et les autres affectations (tourisme,
commerce, auberge de jeunesse, …). Par contre, on peut déjà formuler quelques
observations sur certains principes exposés.
Les justifications présentées en vue de donner une motivation à
un recours massif au logement (p. 35) paraissent d'autant moins
convaincantes qu'elles ont déjà servi pour d'autres constructions sous les
mandatures précédentes. Il conviendrait de préciser en quoi des constructions
neuves seront plus accessibles aux "jeunes actifs" ou
changeront le sort des "petits ménages modestes en début de parcours
résidentiel" que les constructions neuves qui les ont précédées. Le
recours à des résidences meublées permet un biais de sélection par le type de
logements, mais nullement au problème économique des jeunes et petits ménages.
C'est bien l'aporie de ce type d'affirmation.
Le
projet n'apporte nullement de solution au problème d'un "important parc
résidentiel ancien" qui restera en état, alors qu'il devrait être
l'objet de toutes les attentions selon le principe qu’il vaut mieux faire vivre
ceux qui sont là que ceux qui ne sont pas encore là.
Au
surplus, la justification de la nécessité de nouveaux logements montre ici ses
limites : la cible prioritaire de l'action publique n'est nullement atteinte
par le projet. En effet, la remise sur le marché de la vacance permettrait de
répondre au problème soulevé de : "solde migratoire négatif ".
Quant à la création de bureaux, le
diagnostic n'est fondé sur aucune donnée précise relativement au parc actuel.
Il est simplement exposé un "phénomène d’obsolescence d’une partie de
l’offre existante", alors qu'il suffit de voir une grande quantité de
bureaux très récents vides à quelques centaines de mètres de la gare sur
l'avenue FD Roosevelt ou sur le site B. de Laffemas ! Le document projeté a le
mérite de noter sa contradiction : "Tenir compte de l'existant: bureaux
et locaux vacants à Avon". Quant aux besoins des entreprises et à une
politique économique qui se traduirait dans l'urbanisme, il semble que la
présentation n'en fasse pas état. Or, il est évident que sans ces éléments, le
projet conduira à la création de surfaces de plancher inutiles gâchant
inutilement des espaces libres.
Le processus de concertation choisi
par votre animateur ne nous paraît pas s'inscrire dans une démarche rationnelle
(qui consisterait en un exposé des contraintes du site, un exposé du
schéma financier retenu d'aménagement, et un exposé des alternatives et
analyses d'icelles) mais uniquement sur le recueil des sentiments du public. La
concertation reste donc imparfaite, car elle ne permet pas au public de saisir
les tenants et aboutissants du projet, de formuler des propositions concrètes
permettant une amélioration du projet ou d'en apprécier l'intérêt (amélioration
qui est le but de la concertation). Nous ne pouvons que préconiser un
approfondissement de ces problématiques, qui distinguerait une banale
présentation d'un promoteur d'un véritable partage avec les habitants.
A ce stade des divulgations documentaires, nous ne pouvons
nullement approuver les prémices du projet. Bien évidemment, suite à notre
réunion en mairie qui précédait de quelques jours cette présentation, il est
possible qu'il n'ait pas été pris en considération à ce stade le processus
itératif souhaitable et l'examen de scénarios alternatifs évaluables selon
plusieurs critères (économiques, environnementaux, paysagers, …).
Nous espérons donc que le dossier va suivre ces
propositions et orientations pour qu'il puisse réussir sur des bases solides.
Nous vous prions d’agréer, Madame le Maire, nos
sincères salutations.
Pour
le bureau du CDAS d’Avon,
09 février 2015
Réunion publique du 9 février 2015 : ZAC GARE
Voici la copie de la présentation du projet de la Ville d'Avon.
Sans commentaire pour l'instant, mais prochainement, sur ce site, les observations du Comité de défense.
Cliquez une ou deux fois pour élargir les vignettes.
Sans commentaire pour l'instant, mais prochainement, sur ce site, les observations du Comité de défense.
Cliquez une ou deux fois pour élargir les vignettes.
02 février 2015
06 janvier 2015
Contribution n° 2 du CDAS à la ZAC Gare
Comité
de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
Association déclarée le
9/05/1976 agréée code de l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée
1, rue Lola Dommange 77210 Avon
Mme le Maire
Hôtel de ville
77210 AVON
Avon, le 5 janvier 2015.
Objet :
Concertation
ZAC des Yèbles (2ème lettre d'observation)
Madame le Maire,
Dans le cadre de nos
observations sur le projet de ZAC du 8 décembre 2014, que je vous ai remises
jeudi 11 décembre 2014 lors du Conseil communautaire du Pays de Fontainebleau,
je me permets de les compléter suite à la sortie-réunion du 13 décembre 2014.
En premier lieu, nous nous félicitons de la
modification des rapports entre notre association et la commune. Il est
beaucoup plus productif pour nous et pour vous que soient organisés des débats
en amont.
Comme le dit l'article 3 de la charte de la
concertation : "La mise en oeuvre de la concertation procède d'une volonté
politique.", et nous pouvons dire que sur ce point on ne peut
qu'approuver votre état d'esprit.
En second lieu,
cependant, il nous apparaît que les limitations de débat opposées par
l'animateur "Ville Ouverte" animant les débats pour le compte de
l'aménageur et de la commune ne sont pas à la hauteur des enjeux. Je précise
que la personnalité des animateurs n'est pas en cause bien évidemment.
D'une part, l'animateur nous indique que n'entrent
pas dans le champ du débat les questions relatives à l'aménagement des
abords immédiats de la ZAC, tels que les accès aux sites ou
encore l'aménagement et le fonctionnement du pôle de transports de la gare,
que nous jugeons non seulement défectueux mais heureusement améliorables.
A cet égard, nous reconnaissons volontiers que la SAEM
Aménagement 77 n'a pas qualité pour faire des opérations sur ces extérieurs.
Cependant, votre collectivité ne peut ignorer que le projet va avoir des conséquences
inévitables ne serait ce que sur la circulation publique et les transports.
Vous avez d'ailleurs vous-même souligné qu'une étude était nécessaire sur ce
point. Plus généralement, un nouveau quartier, si nouveau quartier il y avait,
ne peut se concevoir sans lien avec le voisinage. Ainsi, il me semble qu'il ne
sera pas difficile d'étendre la mission de l'opérateur, au moins, au recueil
des observations et propositions sur les dits environs.
Je me ferais un devoir de vous transmettre
prochainement les propositions que notre association avait émises lors des
travaux de la voirie de la gare, actualisées par notre réflexion récente.
D'autre part, ledit opérateur nous a opposé une fin
de non recevoir pour discuter des finalités générales du projet de ZAC
notamment sur ce qu'il appelle les "invariants", tel que la
constructibilité du site par exemple.
Outre le fait que c'est particulièrement frustrant
pour le public nombreux qui avait cru devoir faire le déplacement et qui n'a pu
être entendu sur ce point critique, il nous semble que c'est en totale
contradiction avec les articles 4 et 6 de la charte de la concertation (annexe
de mon précédent courrier) qui prévoient de procéder dans un premier
"temps fort" à un examen de l'opportunité du projet de manière
ouverte et transparente.
Ainsi, nous avons entendu le public qui s'inquiète
de la tournure et de l'agencement du processus qui élimine une discussion
fondamentale dont on ne peut faire l'économie. De fait l'idée même de
lotissement du site est contestée à la base et comme rien ne vient réellement
la justifier faute de débat contradictoire, l'idée contraire fait son chemin.
Le tabou ne doit pas être de mise au moment de la concertation.
J'ajoute que notre position de minimisation des
constructions sur le site se justifie d'autant plus facilement par la
configuration du site, la saturation des voiries (que confirme le conseil
général de Seine et Marne dont une lettre dont vous n'avez manqué de prendre
connaissance lors de la révision récente du PLU), la recherche d'un aspect
paysager le plus remarquable, … Elle a en outre le mérite de réserver l'avenir.
En troisième lieu, je
tiens à vous préciser que si nous ne nous opposons pas, par pur principe, à
toute construction sur les sites, il nous semble qu'à l'inverse ledit
opérateur ne doit pas avoir à une attitude rigide sur des
"invariants". Son attitude, à laquelle nous avons répondu aimablement
de part et d'autre, a pu crisper plusieurs assistants. Si nous ne contestons
nullement que les élus ont la maitrise d'ouvrage sur ce dossier, il
conviendrait de ne pas brûler les étapes, dans l'intérêt même de l'opération.
Or, il nous apparaît que le fait que des esquisses doivent déjà être présentées
dès le mois de février établit hélas que l'étape de réflexion préalable
risque d'être ignorée.
N'étant pas en reste de collaborer avec la commune,
nous formulons de manière très constructive la proposition qu'une étude
d'opportunité soit réalisée sur les éléments que pourrait comporter le
projet, ce qui permet d'affiner les différents scénarios et alternatives (du
non construit paysager avec quelques établissements, au tout béton), avec un
chiffrage de ces variantes. L'article 5 de la charte de la concertation ne peut
que conforter notre demande : "Le maître d'ouvrage énonce, tout
d'abord, les alternatives et les variantes qu'il a lui-même étudiées et les raisons
pour lesquelles il a rejeté certaines d'entre elles. Le maître d'ouvrage
réserve un accueil favorable aux demandes d'études complémentaires, dès lors
qu'elles posent des questions pertinentes et s'engage, le cas échéant, à
procéder à l'étude des solutions alternatives et des variantes." Vous
trouverez en annexe quelques propositions de variantes dont nous suggérons
l'étude et qui permettront pour le public et vos élus de structurer et de
clarifier le débat, avant de recourir à toute esquisse architecturale.
En quatrième lieu, pour
rester très positif, il faut souligner que les débats organisés par l'opérateur
ont mis plusieurs éléments en lumière qui paraissent digne d'intérêt.
D'une part, j'ai relevé le grand intérêt de nos
concitoyens pour le site qui ne laisse pas indifférent. L'aspect paysager
que j'avais souligné dans ma première lettre a été effectivement souligné par
le public, ainsi que l'idée que ce quartier représente la première vision de
Fontainebleau-Avon pour les arrivants, ce qui implique d'en soigner la mise
esthétique. Nous préconisons, ce ne sera pas une surprise, de s'appuyer sur
l'architecture traditionnelle locale, vitrine du Pays de Fontainebleau. Le
choix de l'architecte des projets, quelque que soit la position sur l'idée de construction,
nous apparait comme fondamental. La question de la sauvegarde des vues sur
la vallée et vers la forêt doit être traitée également, aux dires des personnes
que j'ai interrogées.
D'autre part, il semble que la question de la
circulation et des transports sur un tel site constitue une
préoccupation fondamentale notamment sur un axe saturé. L'idée d'étude d'une
requalification des cheminements, non pas de manière générale et globale, mais
de manière plus précise au point de rencontres de plusieurs modes
(passage piétonnier, bandes cyclables, trottoirs, pont, …) doit être
approfondie : c'est un travail minutieux qui démontrera que beaucoup de choses
restent à faire non seulement dans le cadre d'un Plan de mise en accessibilité
de la voirie et des aménagements des espaces publics (PAVE : axé principalement
sur les PMR), mais plus généralement pour l'ensemble des usagers. Un piéton
moyen suivra toujours la ligne de moins résistance et le plus court chemin, de
préférence. Cela ne doit pas se traduire par des dépenses extravagantes ou par
une débauche de mobilier urbain, mais une recherche des passages les plus
empruntés, leur sécurisation et éventuellement leur réfection, tout en
recourant à des matériaux de qualité.
Je suis convaincu, Madame
le Maire, que vous recevrez nos observations comme constructives dans le but de
réussir de manière commune cette opération d'intérêt général et j'espère que
vous voudrez bien y répondre favorablement.
Je
vous prie d'agréer, Madame le Maire, ma considération distinguée.
Pour le Conseil d'administration,
Le Président,
Dr Guillaume Bricker
Annexe
: alternatives et variantes à étudier
1° Exemples de critères
d'évaluation des alternatives et variantes
- Aspect financier : analyse
de l'équilibre économique résultant du choix
- Aspect environnemental :
impact sur les réseaux, respect du paysage et des vues, …
- Aspect économique et social
: impact sur les équipements publics (coût), bénéfice escompté
- Impact sur la circulation
publique et les transports
- Impact sur le voisinage
immédiat : troubles éventuels
2° Exemples d'alternatives
et variantes
- Renonciation à la
convention publique d'aménagement, recours aux autres méthodes d'aménagement
foncier (à combiner avec les autres variantes)
- Absence de construction,
site paysagé, éventuellement stationnement modéré
- Site paysagé, construction
uniquement d'équipements publics ou assimilés (tourisme, auberge de jeunesse)
- Construction des sites :
prédominance du logement
- Construction des sites :
prédominance du commerce et des bureaux
- Construction des sites :
mixte
08 décembre 2014
Contribution n° 1 du CDAS à la ZAC Gare
Comité
de défense d'action et de sauvegarde d'Avon
Association déclarée le
9/05/1976 agréée code de l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée
1, rue Lola Dommange 77210 Avon
Mme le Maire
Hôtel de ville
77210 AVON
Avon, le 8 décembre 2014.
Objet :
Concertation
ZAC des Yèbles
Madame
le Maire,
Suite à la réunion publique du 5 novembre 2014 dont
l’objet était le lancement de la concertation sur le projet de la zone
d'aménagement concerté des Yèbles, j'ai l'honneur de vous présenter les
observations écrites du Comité, qui reprennent
et parfois complètent celles que j'ai cru devoir exprimer publiquement.
Depuis le lancement par votre prédécesseur d’un premier
projet, le CDAS a réfléchi à ce que pouvait et devait devenir ce quartier.
Comme il n’y a pas eu de concertation à l’époque, nos idées n’ont rencontré
qu’un faible écho. Nous avons noté avec intérêt, d’une part, votre souci d’établir
de la vraie concertation sur ce sujet et, d’autre part, que plusieurs des
orientations que vous proposez répondent à nos préoccupations.
Pour éviter tout malentendu, la partie 1. doit être lue
comme un souhait ; la partie 2. exprime les positions constantes du CDAS
depuis plusieurs années et a été rédigée avant les élections municipales de
2014, sans esprit polémique ; la partie 3. concerne un sujet connexe, le pôle-gare, dont le
CDAS a fait partie du comité de pilotage (nous y revenons sur des choix que
nous avions critiqués à l’époque).
1. Sur la concertation.
Le CDAS demande la signature
par toutes les parties de la Charte de la concertation proposée par le
ministère de l'environnement en 1996 et son application notamment en matière
d'information préalable des parties en présence.
Nous avons entendu avec
intérêt la composition de votre comité de pilotage. Nous sommes au
regret de souligner que celui-ci ne fait pas appel à des associations agréées
comme la nôtre. La présence seulement d'une personnalité qualifiée en matière
d'urbanisme n'est en rien satisfaisante et n'est en rien représentative
"de la société civile" pour reprendre votre expression.
Nous attendons donc des
propositions de votre part sur ce point.
2. Sur le
projet de ZAC.
2.1. Sur la
réflexion préalable
2.1.1. Sur les
orientations générales d'urbanisme.
L'échec
du précédent projet a pour origine :
- l'insuffisance de
définition des objectifs, se limitant à un effet d'aubaine
- le choix d'une procédure de
concession d'aménagement, sans réelle évaluation d'autres modalités de
réalisation;
- le choix d'une surdensité
de programmation et d'affectation au logement, lié d'une part à des
problèmes de rentabilité économique et d'autre part à une volonté mal maitrisée
de surdensité.
Une
étude préalable des besoins et possibilités du territoire et d'impact doit
être donc engagée comme préalable à toute réflexion.
Le
CDAS dit clairement qu'il ne se satisfera pas d'affirmations gratuites sur des
possibles créations d'emplois ou des potentiels besoins de logement : il
demande que l'on lui en administre la preuve.
En
effet, si la création de logements est une solution de facilité, les
conséquences en sont mal évaluées en terme de coût de service public (car toute
population nouvelle aura besoin d'écoles, d'assainissement, de transports, de
parkings, ...), au contraire, des opérations favorables à l'emploi, dont les
interventions en matière économique, sont plus délicates. Par exemple, le choix
des bureaux implique encore de connaître les besoins en la matière. On notera
que les bureaux de l'avenue Franklin Roosevelt n'ont pas tous trouvé preneurs !
A
cet égard, le site de la gare n'est pas une friche immobilière ordinaire : elle
doit s'inscrire dans une politique d'urbanisme bien conçue.
2.1.2. Sur la réalisation
du projet
a) l'équilibre
économique
L'équilibre économique de la
ZAC est le facteur important. Il dépend du prix d'achat des terrains, du coût
de réalisation des constructions, des finances des opérateurs publics et
évidemment du prix de commercialisation.
L'Etat veut influencer les
achats en accordant des décotes de prix dans les cas d'affectation de 75 %
de surface de plancher au logement et comportant des logements locatifs sociaux
(CG3P, R. 3211-14). Des décotes sont également accordées pour les équipements
publics (CG3P, R. 3211-14).
Cependant ces orientations
étatiques ne correspondent pas forcément aux circonstances et nécessités
locales : au contraire, elles peuvent être nuisibles aux besoins et au
cadre de vie des habitants.
Il est nécessaire, pour que
la concertation soit positive, que la Ville
expose clairement les conditions économiques qui lui sont faites, sans cela le
choix des objectifs risquerait d'être confus.
Il est évident que le CDAS ne
peut accepter un projet qui ne se justifierait que par un équilibre économique
et donc par la promotion immobilière.
b) les modalités de
réalisation
Le choix d'un aménageur
présuppose que la Ville n'est pas en mesure d'assurer elle-même l'exécution de
ses directives ou qu'elle fait le choix d'une maitrise générale. Cela reste à
établir, alors qu'il existe plusieurs modalités possibles (ZAC à schéma
d'urbanisme, ZAC à concession, …) et cela dépend essentiellement du programme.
Le choix de la concession
d'aménagement est risqué, car toute modification de l'équilibre économique ou
exigence nouvelle de qualité se fera soit au détriment du programme soit au
détriment des finances du concédant (la Ville). Le CDAS a l'expérience de
projet raté à cause de cet aspect (ZAC Magenta à Fontainebleau) et où l'aspect
esthétique a été sacrifié au bénéfice de la commercialisation.
2.2. Sur le programme, le CDAS formule un certain nombre d'orientations de
programme.
2.2.1. Equipements d'intérêt collectif
Le CDAS, en accord avec la
municipalité, propose la création d'un accueil du tourisme vert en lien
avec la forêt de Fontainebleau, dont la place est logiquement à la gare, pôle
de transports collectifs en lien avec la capitale et le pays de Fontainebleau.
Cela doit s'inscrire dans une politique publique de tourisme et
d'environnement de long terme.
Le CDAS s'accorde également
sur l'idée d'une auberge de jeunesse qui prolonge cette idée d'accueil.
2.2.2. Affectation des sols et Densité
Le CDAS s'appuie sur deux données fondamentales :
- le ratio emploi /
logement : la ville d'Avon est en grave déficit d'emploi : la réalisation
de logements aggraverait sa situation de ville – dortoir.
- le caractère particulier
du site de la gare (pôle de transports, proche de la forêt) et la
qualité du cadre de vie avonno-bellifontain, qui impose, compte tenu de
l'intérêt touristique, d’éviter sa dégradation.
Le CDAS estime que deux aspects devront être surveillés :
- l'affectation des sols en
terme de programme;
- la densité de
construction.
A ce titre, le CDAS estime que la gare pourrait
bénéficier d'un véritable parc qui l'environne, parc qui manque encore à la
Ville d'Avon dans ce quartier.
2.2.3. Circulation
Tout apport de population par la création de logements
risque d'aggraver les problèmes de circulation qui sont déjà importants
sur un axe de plus en plus saturé. Cette donnée valable pour le reste de
l'avenue Franklin Roosevelt déjà surchargée de constructions denses l'est
encore plus pour le site de la gare, où les échanges sont nombreux.
Même si l'on peut déplorer l'engouement persistant pour
les transports individuels au détriment des transports collectifs, force est de
constater qu'il s'agit d'une donnée incontournable actuelle sur laquelle
l'impasse ne peut être faite. La création de logements nouveaux ne résoudra
rien en soi. Quant aux activités, un développement mesuré devra être pris en
considération.
Il est évident que le cadencement des bus a amélioré la
liaison avec le reste de l'agglomération, mais ne peut résoudre en lui-même le
parcours domicile travail.
On doit également faire état de la saturation des
chemins de fer comme l’a souligné le directeur des lignes D et R, dont on doit tenir compte.
2.2.4. Paysage et
esthétique architecturale
Le CDAS demande que l'aspect paysager soit
extrêmement soigné et que les vues allant de la forêt à la Vallée soient
conservées sans obstacle. L'abattage des arbres du square n'a pas été dans le
bon sens, il serait bon de revoir cet aspect.
Sur le plan des constructions, compte tenu du fait que la
gare constitue la première image que les touristes et visiteurs ont de notre
agglomération, il conviendra de soigner l'architecture, notamment en
s'inspirant de l'architecture traditionnelle locale.
3. Sur le pôle-gare
Le
CDAS estime que l'on ne doit pas se concentrer seulement sur le projet de ZAC
mais on doit le concevoir en relation également avec ses abords immédiats.
Or,
sur au moins deux points importants les propositions des associations, dont le
CDAS d’Avon, ont été rejetées sans arguments sérieux, lors du comité de
pilotage du projet pôle-gare.
Il
s’agit principalement de la circulation des PMR et, plus généralement des
piétons, en particulier pour la liaison place de la gare <> rue des
Yèbles. Nous proposions des accès en
pente douce au souterrain, et la prolongation de ce dernier, toujours en pente
douce, vers la rue de Yèbles.
L’autre
sujet important où nous n’avons pas été suivis concerne le ligne 1 et la
rupture que constitue la gare routière pour les voyageurs qui vont de la Butte
Montceau au Château. Le détour par la
gare routière ne se justifie pas systématiquement si des arrêts sont aménagés
sur l’avenue, (en contrebas et en face de l’ancienne piscine de la forêt, et si
des escalators permettent un accès direct aux quais. Non seulement notre
proposition a été rejetée sans ménagement, mais l’impéritie de la CCFA a fait
que Véolia en a profité pour organiser le repos des chauffeurs de la ligne 1 à
la gare. Si du point de vue du confort des chauffeurs c’est tout à fait normal,
ce l’est moins pour le confort du voyageur (les voyageurs venant de la Butte
Montceau attendent sous les intempéries que le chauffeur veuille ouvrir son
bus). Nous voyons deux solutions :
a) changement de chauffeur à la gare routière,
sans interruption du trafic.
b) le chauffeur termine son trajet à la Butte
et revient à vide à la gare routière : les usagers ne se feront ainsi plus
avoir par des horaires peu lisibles.
Le
pôle de transports de la gare mérite aussi d'être requalifié sur
d’autres points. Le CDAS fait des observations dans ce sens :
- l'aspect pratique est
à revoir : les circulations des piétons ne sont pas directes avec les bus et
croisent des voies pour les automobiles, d'ailleurs les déposes-voitures sont
mal positionnées et insuffisantes, aucune protection des piétons en cas de
pluie n'est prévue entre les arrêts de bus et la gare, une insuffisance de
bancs est à déplorer
- l'aspect esthétique est
négligé : absence totale de végétation à la gare routière, …
- l'aspect légal est
même en cause : l'accessibilité des personnes à mobilité réduite n’est pas
respectée non plus dans d’autres endroits que le passage d’une voie à
l’autre : des vérifications sur place ont démontré l'absence de respect
des distances et hauteurs prévues par les textes réglementaires
Telles sont les observations provisoires que nous voulions faire
valoir, dans l'attente de vous lire.
Je vous prie d'agréer, Madame le Maire, ma considération
distinguée.
Pour le Conseil d'administration,
Le Président,
Dr Guillaume Bricker
Annexe : Charte de la Concertation
La Charte de la concertation
du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement texte
officiel
PREAMBULE
Sur tous les projets qui
touchent à l'urbanisme, à l'aménagement du territoire, à l'équipement des
collectivités, à la préservation de l'environnement, la concertation est
devenue nécessaire. Le besoin de concertation est un phénomène de société. La
concertation constitue un enrichissement de la démocratie représentative par
une démocratie plus participative et induit un changement des mentalités et des
comportements. Ce changement de comportement découle également d'une prise de
conscience des pouvoirs publics et des maîtres d'ouvrage. La concertation,
proposée par la présente charte, doit permettre d'améliorer significativement
la participation du public à la conception des projets, y compris lorsque
celle-ci est déjà prescrite par des dispositions législatives et
réglementaires. Ainsi, avant même la mise en œuvre des obligations réglementaires,
le champ demeure libre pour initier une concertation qui procède d'une volonté
délibérée des divers partenaires. La présente charte vise à exposer des règles
simples pour réussir la concertation. Les principes et recommandations énoncés
ci-après ne sauraient se substituer au respect des procédures existantes et,
notamment, à l'enquête publique régie par la loi du 12 juillet 1983, mais
visent à en faciliter la mise en œuvre.
La charte de la concertation
a pour objectif :
1. de promouvoir la participation
des citoyens aux projets qui les concernent, par l'information la plus
complète, l'écoute de leurs attentes ou de leurs craintes, l'échange et le
débat ;
2. d'améliorer le contenu des
projets et faciliter leur réalisation en y associant, dès l'origine, aux côtés
du maître d'ouvrage, le plus grand nombre possible d'acteurs concernés ;
3. de fournir aux différents
partenaires les éléments d'un code de bonne conduite définissant l'esprit qui
doit animer la concertation et les conditions nécessaires à son bon
déroulement.
LES SIGNATAIRES DE LA
PRESENTE CHARTE S'ENGAGENT A ENRESPECTER LES PRINCIPES DANS UN ESPRIT
D'OUVERTURE ET D'ECOUTE
Article 1 : LA CONCERTATION
COMMENCE A L'AMONT DU PROJET
La démarche de concertation
doit commencer lorsqu'un projet est envisagé, sans qu'une décision formalisée
soit nécessaire. Si un projet s'inscrit dans une logique d'ensemble, définie
dans un schéma, un plan ou un programme, ce document doit également faire
l'objet d'une concertation. Toutefois, cette dernière ne saurait limiter la
concertation menée autour d'un projet ultérieur à un simple examen de ses
modalités d'exécution.
Article 2 : LA CONCERTATION
EST AUSSI LARGE QUE POSSIBLE
La concertation doit associer
tous ceux qui veulent y participer, notamment élus, associations et
particuliers...Elle ne se limite pas à la population riveraine du projet, mais
s'étend à l'ensemble des populations concernées par ses impacts. Elle doit être
menée de façon à susciter la participation la plus active possible.
Article 3 : LA CONCERTATION
EST MISE EN ŒUVRE PAR LES POUVOIRSPUBLICS
La mise en œuvre de la
concertation procède d'une volonté politique. Il incombe donc aux pouvoirs
publics (élus, administrations) de veiller à sa mise en œuvre. Lorsque le
maître d'ouvrage n'est pas une autorité publique, il lui faut alors tenir
l'autorité compétente informée de son projet et définir avec celle-ci les
modalités de la concertation.
Article 4 : LA CONCERTATION
EXIGE LA TRANSPARENCE
Toutes les informations
doivent être données aux partenaires de la concertation. Elles portent sur
l'opportunité du projet, les options envisagées, les choix techniques et les
sites susceptibles d'être concernés. Il convient d'indiquer, dès le début de la
concertation, les étapes du processus décisionnel afin que le public sache à
quel moment et par qui les décisions sont prises. L'information est complète,
accessible aux non spécialistes, permanente et contradictoire. Des possibilités
d'expression sont mises à disposition des intéressés et, notamment, des
associations. Il faut également que les documents qui ne font pas l'objet d'une
large diffusion soient mis à disposition pour permettre une consultation et une
utilisation efficace par les intéressés.
Article 5 : LA CONCERTATION
FAVORISE LA PARTICIPATION
La concertation a, notamment,
pour objet :
· de favoriser le débat ;
· d'échanger les arguments et
de rapprocher les points de vue ;
· de favoriser la cohésion
sociale ;
· d'améliorer les projets ou
de faire émerger de nouvelles propositions.
Le maître d'ouvrage énonce,
tout d'abord, les alternatives et les variantes qu'il a lui-même étudiées et
les raisons pour lesquelles il a rejeté certaines d'entre elles. Le maître
d'ouvrage réserve un accueil favorable aux demandes d'études complémentaires,
dès lors qu'elles posent des questions pertinentes et s'engage, le cas échéant,
à procéder à l'étude des solutions alternatives et des variantes.
Article 6 : LA CONCERTATION
S'ORGANISE AUTOUR DE TEMPS FORTS
La concertation est un
processus qui se poursuit jusqu'à la réalisation effective du projet et même au
delà si nécessaire. Il est souhaitable que les partenaires de la concertation
se mettent d'accord sur un cheminement, marqué par des étapes ou des temps
forts, chacun donnant lieu à un rapport intermédiaire.
1ère phase : examen de
l'opportunité du projet
- contexte global, enjeux
socio-économiques ;
- options envisagées, choix
technologiques, techniques, économiques ;
- conséquences prévisibles de
l'opération sur l'environnement, sur l'économie et sur le mode de vie ;
- bilan coût-avantage.
2ème phase : définition du
projet
- examen des variantes ;
- demandes d'études
complémentaires ;
- recherche d'éventuelles
mesures compensatoires et de garanties de fonctionnement.
3ème phase : réalisation du
projet
- mise au point du projet ;
- suivi de la réalisation ;
- suivi des engagements du
maître d'ouvrage.
Article 7 : LA CONCERTATION
NECESSITE SOUVENT LA PRESENCE D'UN GARANT
Lorsque la présence d'un
garant de la concertation se révèle opportune, sa désignation procède d'un
consensus aussi large que possible. Le garant de la concertation est impartial
et ne prend pas parti sur le fond du dossier. Il est désigné parmi des
personnalités possédant des qualités intrinsèques : sens de l'intérêt général,
éthique de l'indépendance, aptitude à la communication et à l'écoute. Il suit
toutes les phases de la concertation et veille à la rédaction des rapports
intermédiaires. Il rédige sa propre évaluation sur la manière dont la
concertation a été menée.
Article 8 : LA CONCERTATION
EST FINANCEE PAR LE MAITRE D'OUVRAGE
Ce coût comprend l'éventuelle
indemnisation du garant. Il inclut également les frais engendrés par la mise à
disposition des études, l'organisation de réunions publiques, l'information, le
financement d'éventuelles contre-expertises ou d'études de variantes.
Article 9 : LA CONCERTATION FAIT L'OBJET DE BILANS
Le rapport intermédiaire
établi par le maître d'ouvrage à l'issue de la phase de définition du projet
et, le cas échéant, l'évaluation de la concertation établie par le garant
constituent le bilan de la concertation. Ce bilan est joint au dossier
d'enquête publique, lorsqu'une telle enquête est prescrite. A l'issue de la
phase de réalisation du projet, le maître d'ouvrage établit un bilan définitif,
qui fait l'objet d'une large diffusion.
29 septembre 2014
Conférence Samois sur Terre du vendredi 10 octobre : Pollution Lumineuse Nocturne

L'association Samois sur Terre organise le vendredi 10 octobre à 20 h 30 au Foyer Django Reinhardt, place de la mairie à Samois, une conférence sur la Pollution Lumineuse Nocturne
La croissance des halos lumineux au dessus de nos villes et villages, engendrés par l’éclairage artificiel massif, est gênante pour les amoureux du paysage nocturne et son ciel étoilé. Pour les astronomes, cela est connu.
Cependant, on a généralement peu conscience des impacts voire des dégâts sur les êtres vivants que l’on prive de nuit.
Alain Fleury correspondant local de l’ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes) nous entretiendra notamment des points suivants :
Qu'est-ce que la pollution lumineuse ?
De quand date la prise de conscience ?
Quelles en sont les causes ?
Quels sont ses multiples impacts ?
Comment contribuer à s'en prémunir ?
Par quels moyens ?
Autour de l'actualité, et au travers d'exemples concrets, les perspectives de maitrise et réduction de ces nuisances environnementales seront présentées et débattues.
04 septembre 2014
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