19 mai 2009
14 mai 2009
01 avril 2009
Observations du 1er avril 2009 sur le projet de PLU
Projet de Plan Local
d’Urbanisme d’Avon-Fontainebleau
Remarques formulées par le
CDAS d’AVON
I.
A propos de la population
•
La CCFA compte 29 975 habitants,
•
14 026 à Avon et 15 949 à Fontainebleau
•
Perte de 2 750 habitants observée entre 1975 et
1990.
Le PLU stipule que «la
limitation du territoire urbanisé ne permet pas d’inscrire les communes dans un
objectif d’accroissement important mais de reconstituer progressivement le
niveau atteint en 1975 sans dépassement du seuil de 40 000 habitants qui
saturerait la voirie. »
- Commentaires :
1.
La perte de 2750 habitants est liée à la fermeture d'établissements militaires importants. Les conditions
d’habitat, de circulation et de vie des militaires, entre 1975 et 1990, ne sont
pas assimilables à celles des familles constituant la population d’aujourd’hui.
Mis à part les militaires, une autre
partie de la population qui a quitté l'agglomération est allée grossir les communes
avoisinantes et continue de participer à la vie de l'agglomération par son
travail, ses déplacements, ses achats, etc.
Donc la baisse de population constatée, si elle a un effet négatif sur
les dotations budgétaires de l'état aux deux villes, a sur la circulation et le
stationnement un effet strictement inverse à celui qu'une lecture rapide des chiffres
inciterait à considérer : tout au contraire, elle aggrave les
embouteillages et les problèmes de stationnement.
L’intention de
« reconstituer progressivement le niveau atteint en 1975 » n’obéit donc à
aucune logique urbanistique.
- Le seuil de 40.000 habitants, à atteindre sur une durée qui n’est d’ailleurs pas précisée, mérite d'être revu à la baisse, quelle que soit la période de temps considérée. Il représente une augmentation effective de 33% qui est considérable et incompatible avec les situations suivantes :
Ø
La voirie et les transports sont déjà saturés :
La circulation en ville est critique et les embouteillages nuisent à
l’attrait des commerces et au développement de l’activité économique et
culturelle de l’agglomération. Le stationnement en particulier est un
casse-tête dissuasif qui deviendrait insoluble avec un tel accroissement de
population, et aucune disposition du PLU ou du PDU ne permet d’envisager la
moindre amélioration.
Les
transports collectifs en général et les transports ferroviaires en
particulier. Le PLU omet totalement de faire le lien entre la population
présente sur le territoire, le nombre d'usagers et la saturation des lignes
existantes. Il conviendrait d'évaluer la capacité des réseaux (existants ou
réalisables) à recevoir l'accroissement de population prévu au PLU.
Ø
La station d'épuration :
Selon
l'évaluation environnementale du PLU, « la station actuelle n’est
plus aux normes et s’avère d’une capacité de traitement insuffisante pour la
population existante.» Même si la situation
semble devoir évoluer, on attend depuis plus de 10 ans le début des travaux
et rien ne prouve qu’ils soient entrepris prochainement.
Ø
Les dommages
subis par la forêt :
L’ONF
constate aujourd’hui le mauvais état des arbres de la forêt de Fontainebleau et
y trouve la justification des importantes coupes pratiquées. La pollution
provoquée par l’intensité du trafic routier n’est pas étrangère à cette
dégradation de l’espace forestier. Elle
aggrave les conséquences du stress hydrique en affaiblissant la
végétation. Alors que l’on parle du statut de Parc National pour assurer sa
meilleure protection, comment peut-on justifier une augmentation de 33% de la
population dont les déplacements automobiles passent nécessairement par la
forêt ?
- Conclusion et proposition : 33%
d’augmentation de la population en tant qu’objectif affiché représente une
croissance supérieure à celle que les deux communes peuvent effectivement
absorber sans risque de dégradation des conditions de vie, du cadre historique,
de l’attrait touristique et de l’environnement naturel dans lequel elles sont
implantées. Une croissance acceptable doit être calculée en fonction des
capacités disponibles ou potentielles au niveau des infrastructures (voirie,
stationnement, station d’épuration…), des services à la population
(enseignement, sport, transports en commun, commerce, sécurité…), et du cadre
souhaité (espaces verts, protection de l’habitat traditionnel, caractéristiques
des nouvelles constructions…). S’il faut annoncer un chiffre, il ne peut être
que très inférieur à celui du projet de PLU : 33 000 habitants, soit
10% de croissance, serait une limite acceptable si l’on considère qu’elle
rétablit une situation passée et si des efforts significatifs sont entrepris
pour corriger les saturations existantes.
II.
A propos de la densité des constructions
Sont autorisés,
dans certaines zones:
§
des hauteurs de 18 mètres
§
des COS de 3
-
Commentaires :
1. Avec
de telles autorisations, et d’autres moins importantes dans des zones moins
sacrifiées, la population pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers
d’habitants. Si l’objectif est effectivement de ne pas dépasser 40 000
habitants, ces hauteurs et ces COS doivent-être diminués considérablement.
2. L’étendue
des zones vierges potentiellement disponibles (plateau de la gare, terrains
militaires, hôpital…près de 100 ha avec l’EIS et plus encore si les Archives Nationales
sont déplacées) ouvre la voie à des dérapages immobiliers considérables, du
fait des densités de construction autorisées.
3. La
disproportion entre les caractéristiques de l’habitat ancien et celles
autorisées par le PLU constitue une puissante incitation financière à détruire
le patrimoine architectural. Ces nouvelles dispositions du PLU condamnent, à
court terme, les espaces verts et les constructions traditionnelles. Elles
conduiront, si elles sont validées, à une transformation radicale du paysage
urbain.
4. La gravité de la situation de vacance
des logements existants (environ 1500 logements et 10% du parc total de la
CCFA) et l’existence d’un parc immobilier important à l’abandon (Héronnières,
Bréau, Damesne, Chataux, barres de la faisanderie…) conduit à penser que la
politique d'aménagement de l'agglomération doit porter en priorité sur la
réhabilitation et l’occupation des bâtiments vides et non sur la création intensive
de logements neufs.
- Conclusion et proposition : si l’on veut préserver
et, mieux encore, améliorer le cadre de vie qui constitue l’attrait de
l’agglomération pour les habitants, les touristes, les entreprises ou les établissements
d’enseignement qui souhaiteraient s’y implanter, afin d’éviter aussi que
l’occupation des espaces disponibles ne conduise à un rapide dépassement des
objectifs de population, il faut ramener ces chiffres au niveau de ceux du bâti
existant, quartier par quartier.
III.
Les espaces verts protégés (EVP)
La place
laissée aux espaces verts n'est que de 9,96 % de la surface urbanisable de
l'agglomération. Les EVP pouvant être réduits de 25 % dans certains cas
(piscines, cabanons, garages…), leur surface est globalement insuffisante.
A Avon: la
conversion des « terrains cultivés à protéger en zone urbaine » (introduits
dans le POS de 1999) en EVP est moins protectrice, du fait de cette possibilité
de réduction. La surface d’EVP y est moins importante qu’à Fontainebleau. Le
PLU se doit de l’y augmenter, pour harmoniser les deux villes.
- Conclusion et proposition :
modifier le statut des EVP en supprimant les possibiltés de réduction de 25%.
Ajouter des EVP partout où des espaces verts existants sont « oubliés ».
IV.
Le stationnement
Ce n'est pas
en densifiant l'agglomération que l'on va résoudre le problème de la saturation
de la voirie et du stationnement. Une réflexion et des études sur la politique
de stationnement, en relation avec l'objectif de population, s’imposent. Elles
font défaut dans le PLU, alors que l'essor du commerce de proximité et les
conditions de vie des habitants en dépendent.
- Conclusion et proposition : imposer
des réserves foncières en prévision de l’implantation de parcs de stationnement
en périphérie de ville (gare, tour Warnery, Héronnières) et de zones piétonnes (strictes
ou semi-piétonnes) dont les contours pourraient être, sous réserve d’études
plus approfondies :
·
les rues
Denecourt, Grande, du Château, d’Avon, Marrier, Honoré, et Béranger pour
Fontainebleau.
·
Les rues Père
Maurice et partiellement Dumoncel, Bellevue et haut Changis pour Avon.
V.
Les circulations douces
Le PLU avoue
l'absence de protection des cyclistes sur les bandes existantes. Aucune mesure
significative n’est envisagée pour améliorer la circulation des vélos, alors
qu’il faut lutter contre le CO2.
Les
obligations environnementales ne sont pas prises en compte dans ce projet de
PLU.
- Conclusion et proposition :
d’authentiques pistes cyclables peuvent être aménagées sur l’axe dit
économique, là ou circule le plus grand nombre de vélos dans des conditions
dangereuses, entre la gare, les écoles de Valvins et le centre de
Fontainebleau, également sur les boulevards des Maréchaux, en réduisant la
longueur des voies de dégagement à gauche ou en supprimant quelques dizaines
d’emplacements de stationnement sur les trottoirs qui peuvent être
avantageusement remplacés par de petits parcs de stationnement de délestage,
construits par préemption de terrains, quand des immeubles sont mis en vente.
VI.
L'aspect esthétique
Pour les
maisons de Ville, "Les menuiseries des portes, fenêtres et contrevents ou
volets, des portails, doivent présenter un aspect bois peint". L'idée est
intéressante, mais ne faudrait-il pas étendre cette mesure à toutes les
constructions et toutes les zones? L’utilisation, dans certaines zones, de
matériaux de construction inesthétiques, tels que les bardages métalliques, est
à proscrire sur toute l’agglomération, y compris dans la zone commerciale de
Valvins.
Les ouvrages techniques apparents : Rien
à ce sujet dans le projet de PLU, alors qu’il faudrait interdire les émissaires
de ventilation, les climatiseurs en saillie au-dessus des voies publiques,
traiter les coffrets gaz et électricité et les boîtes aux lettres de façon
esthétique, dissimuler les câblages qui défigurent les façades, réduire le
nombre de candélabres gênant la circulation des piétons.
- Conclusion : la vocation
touristique de l’agglomération implique, pour qu’elle puisse constituer un
véritable atout local, que ces propositions soient étendues à l’ensemble des
zones, en association avec un règlement de publicité plus contraignant que
celui en vigueur sur Avon.
VII.
Observations par zones
1. Barres
américaines
La CCFA veut
déclasser une partie des bois qui les entourent, alors que leur appartenance à
la forêt domaniale a été confirmée.
- Conclusion et proposition :
préserver le caractère boisé des terrains en maintenant leur appartenance à la
forêt de protection.
2. Secteur
des Pleus
Suppression
d'une zone naturelle (NDd), qui figurait au POS. Elle est soi-disant compensée
par un EVP strict (carroyage Vert triangulaire), mais situé en zone UCa, ce qui
constitue une protection moindre et de nature différente.
- Conclusion et proposition :
Rétablir la zone NDd.
3.
Secteur de la
plaine de la Chambre
La
transformation de la partie de la zone UCa située entre les rues Lagorsse et
‘du Mont Ussy’ en nouvelle zone UDa n’est pas justifiée. Ce reclassement de
terrains appartenant à la ville de Fontainebleau, qui permet une densification du bâti, n’a pour logique que l’intérêt
financier de la ville qui souhaite en revendre une partie à des promoteurs, et
se fait au détriment du caractère propre du quartier et des intérêts de ses
habitants.
- Conclusion et proposition :
rétablissement de la classification antérieure.
4. Bréau
L’urbanisation
de terrains devant être restitués à la forêt fait l’objet d’un recours. Deux
décisions récentes du Tribunal Administratif invalident la cession des terrains
à la ville.
- Conclusion et proposition :
ne pas valider les dispositions du PLU qui sont contraires aux dernières
décisions du TA.
5. Laboratoire
de biologie végétale
Déclassement
d’espaces verts protégés, classés actuellement en ZNIEFF (Zone naturelle
d'intérêt écologique floristique et faunistique). Le défrichement serait
illégal, sur la base du code forestier.
- Conclusion et proposition :
interdire tout déclassement.
6. Extension
de la zone UBb
Cette zone ne
se distingue en rien, sur le plan urbanistique, de la zone UCa dont elle est
extraite. La zone UBb, qui ne correspond pas aux caractéristiques du territoire
de cette extension, facilite l'urbanisation des fonds de parcelles. Créée en
dernière minute, il serait à craindre qu’elle ait pour seul motif la
satisfaction d’intérêts privés.
- Conclusion et proposition :
le reclassement en zone Uca est logique et légitime.
7. Avenue
Roosevelt
Un recul des
constructions en zone UEc, au sud de l’avenue, avait été promis, faute de
contre-allée. Il n’est pas fait mention de ce recul, pourtant souhaitable pour
l’alignement des constructions et la protection des jardins.
- Conclusion et proposition :
rétablir la contre-allée ou imposer un retrait équivalent pour les nouvelles
constructions.
VIII.
Bâtiments méritant une protection
Pour une agglomération qui
doit affirmer sa vocation touristique, il est impératif de préserver
l’architecture représentative de l'histoire locale.
•
Fontainebleau, dans le PLU, bénéficie d'un inventaire
fourni de bâtiments à protéger (mais encore incomplet).
•
Avon n’en compte qu’un petit nombre, désigné à la CCFA
par le CDAS, mais de façon non exhaustive.
Aux
protections prévues au PLU, il faut donc ajouter :
À AVON
|
À Fontainebleau
|
- Hôtel des chasses
- Porte Blanche et avenue Pasteur
- Avenue F D Roosevelt - Savoy et son parc
(grands arbres)
- Avenue F D Roosevelt - Hôtel à côté du
bureau des postes
- Angle avenue Roosevelt-rue Rosa Bonheur -
Villa avec Tour et parure type rondins de bois.
- Laiterie, Pavillon de l'Erable, Manoir de
Bel-Ebat
- Rue K. Mansfield - Pigeonnier
- Lavoir Saint Jean
- Toutes les venelles et sentes
- Toutes les villas des rues Lantara,
Nemerosa, Rosa Bonheur et de l’avenue du Touring Club
|
- Quartiers Damesme et Chataux : une étude
détaillée sur
l’intérêt architectural des bâtiments existants et des espaces
paysagers, dans le but d'une éventuelle protection, s’impose.
- Bâtiment anciens de l’hôpital
- Magenta : halles à fourrage.
- Laboratoire de Biologie Végétale
|
En conclusion, regrettons que
ce PLU, du fait des insuffisances du diagnostic et de l’absence d’objectifs
clairement exprimés, ouvre la porte à des dérives contraires aux intérêts
économiques, environnementaux, culturels et humains de l’agglomération.
Des questions essentielles
restent sans vraie réponse :
•
le stationnement,
•
les circulations douces,
•
la saturation des transports et des
infrastructures,
•
le devenir des espaces considérables libérés par
l’armée,
•
les conditions de l’essor économique de
l’agglomération et de la création d’emplois locaux.
En ce qui concerne l’impératif de
repenser la ville en termes de protection de l’environnement, aucune
disposition ne change véritablement la donne.
Ø C’est donc vers une
conception passéiste de l’agglomération que ce PLU nous dirige.
02 mars 2009
15 janvier 2009
14 octobre 2008
09 octobre 2008
La désintégration de la Communauté de Communes est en marche
|
Comité de Défense,
d'Action, de Sauvegarde d'AVON
Association
loi 1901, déclarée 27 avril 1976 publiée au JO le 9 mai 1976 – Association
agréée L. 121-5 CU – arrêté du 16/09/1991
|
COMMUNIQUE DE
PRESSE
Avon, le 9 octobre 2008.
A propos du retrait de la compétence urbanisme
Il n'a fallu que 6 mois après la dernière crise pour que le divorce soit quasiment consommé, mais dans la coulisse et sans que le public ne soit informé.
Le 3 juillet 2008, les maires de Fontainebleau et d'Avon ont proposé que la communauté de communes ne soit plus en charge de la modification et de la révision du plan local d'urbanisme.
Le 8 octobre 2008, c'est maintenant à la compétence totale qu'ils s'attaquent. Le prétexte ? L'élargissement de la communauté à d'autres communes et collectivités, qui ne voudraient pas être dessaisies de leurs prérogatives en la matière. En réalité : récupérer chacun dans son coin la maîtrise de son destin et surtout de son "bétonnage", alors que le conflit larvé gène celui-ci. La preuve : "l'éco-quartier" (ironie du terme) de la Gare sera sans doute permis par révision de la seule initiative du maire d'Avon. Quant aux terrains militaires bellifontains, Avon pourtant concerné par leur proximité n'aura plus son mot à dire.
Ce retrait de compétence est particulièrement grave, parce qu'il mettra fin, à l'horizon 2010, à ce qui faisait le trait d'union entre les deux communes voisines, dans une même clairière, du point de vue de la cohérence de leur aménagement. Sans que la fusion soit nécessaire, on imagine mal la rationalité de deux plans d'urbanisme séparés alors que Fontainebleau n'est rien sans sa gare à Avon et Avon bien seul sans les commerces et animations de Fontainebleau. La complémentarité est évidente. Pour le touriste qui vient en chemin de fer l'axe gare-château constitue un parcours qui doit rester harmonieux et non un égout à voiture encadré de buildings.
Quant aux compétences restantes, ce ne sont pas l'eau et l'assainissement qui transformeront un comité technique en union politique. Les affaires économiques qui lui restent sont intimement en relation avec les droits à construire.
Cette régression scelle pour beaucoup de citoyens la fin d'une communauté existante depuis 1960 et surtout l'incapacité d'avoir une vision commune entre Fontainebleau et Avon : pas de projets collectifs à part des travaux de station d'épuration ou de piscine.
Quant à un rapprochement avec les communes voisines, il commence bien mal : ne vaudrait-il mieux pas réfléchir d'abord avec elles à un développement futur plutôt que mettre à mal les acquis du passé ? Ne fallait-il pas construire d'abord une conférence sinon un syndicat intercommunal pour apprendre à travailler avec les autres au lieu de casser ce qui marchait encore ?
17 juin 2008
31 mars 2008
19 mars 2008
Le Parisien du 19 mars 2008 : Nouveau recours contre le projet du grand hôpital
Nouveau recours contre le projet du grand hôpital
Pascal Villebeuf | Publié le 19.03.2008
LA POLÉMIQUE est relancée. Le projet du grand hôpital de Fontainebleau, qui doit s'implanter sur un ancien terrain militaire dans le quartier du Bréau, est de nouveau au coeur des querelles. La communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui gère ce dossier, vient de recevoir un recours hostile.
Le dossier a été déposé au tribunal administratif de Melun par trois personnes, dont le président du comité de défense d'Avon, Philippe-Thomas Derevoge. Ce recours vise la délibération du 19 décembre dernier de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui autorise son président, Jean-Pierre Le Poulain (UMP), à acheter à l'Etat les 10,4 ha de terrain pour construire le nouvel hôpital. Un projet qui doit normalement être approuvé par le ministère de la Santé à la mi-avril et dont le coût est estimé à 151 M €
Deux études qui n'auraient pas été réalisées
L'opposition à ce projet n'est pas nouvelle. C'est le cinquième recours déposé depuis 2005. Au départ, les protestataires s'appuyaient sur un ancien décret du président Sadi Carnot, qui imposait que les terrains militaires pris au domaine forestier lui soit rendu. Mais aucun jugement n'a confirmé ce décret. A présent, les critiques se font plus précises.
« Le projet de reconstruction de l'hôpital aurait nécessité deux études qui n'ont pas été réalisées, explique Philippe-Thomas Derevoge. D'abord, savoir s'il était possible de le reconstruire sur l'actuel emplacement du centre hospitalier. Si c'est vraiment impossible, il faut lancer une étude d'impact sur le projet prévu au Bréau. On prévoit pour ce nouvel hôpital un parking de 1 000 places, tout cela à proximité des jardins du château et du quartier classé des Héronnières. Cela va défigurer le quartier et avoir des répercussions sur la tranquillité des riverains et sur l'image touristique de la ville. »
Ce recours met en colère Jean-Pierre Le Poulain, président de la communauté de communes. « C'est une opposition politique. Si l'implantation est prévue au Bréau, c'est que le dossier soutenu par l'agence régionale d'hospitalisation prévoit un bâtiment commun à l'hôpital et à la polyclinique. Et donc un terrain beaucoup plus important que l'actuel site de 4 ha. De plus, le projet prévoit un désengorgement du quartier, avec la création d'une nouvelle artère en direction de l'ex-N 6. » Le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, minimise ce recours. « Il n'est pas suspensif. Mais, de toute façon, la reconstruction sur place est impossible. »
Le Parisien
Pascal Villebeuf | Publié le 19.03.2008
LA POLÉMIQUE est relancée. Le projet du grand hôpital de Fontainebleau, qui doit s'implanter sur un ancien terrain militaire dans le quartier du Bréau, est de nouveau au coeur des querelles. La communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui gère ce dossier, vient de recevoir un recours hostile.
Le dossier a été déposé au tribunal administratif de Melun par trois personnes, dont le président du comité de défense d'Avon, Philippe-Thomas Derevoge. Ce recours vise la délibération du 19 décembre dernier de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui autorise son président, Jean-Pierre Le Poulain (UMP), à acheter à l'Etat les 10,4 ha de terrain pour construire le nouvel hôpital. Un projet qui doit normalement être approuvé par le ministère de la Santé à la mi-avril et dont le coût est estimé à 151 M €
Deux études qui n'auraient pas été réalisées
L'opposition à ce projet n'est pas nouvelle. C'est le cinquième recours déposé depuis 2005. Au départ, les protestataires s'appuyaient sur un ancien décret du président Sadi Carnot, qui imposait que les terrains militaires pris au domaine forestier lui soit rendu. Mais aucun jugement n'a confirmé ce décret. A présent, les critiques se font plus précises.
« Le projet de reconstruction de l'hôpital aurait nécessité deux études qui n'ont pas été réalisées, explique Philippe-Thomas Derevoge. D'abord, savoir s'il était possible de le reconstruire sur l'actuel emplacement du centre hospitalier. Si c'est vraiment impossible, il faut lancer une étude d'impact sur le projet prévu au Bréau. On prévoit pour ce nouvel hôpital un parking de 1 000 places, tout cela à proximité des jardins du château et du quartier classé des Héronnières. Cela va défigurer le quartier et avoir des répercussions sur la tranquillité des riverains et sur l'image touristique de la ville. »
Ce recours met en colère Jean-Pierre Le Poulain, président de la communauté de communes. « C'est une opposition politique. Si l'implantation est prévue au Bréau, c'est que le dossier soutenu par l'agence régionale d'hospitalisation prévoit un bâtiment commun à l'hôpital et à la polyclinique. Et donc un terrain beaucoup plus important que l'actuel site de 4 ha. De plus, le projet prévoit un désengorgement du quartier, avec la création d'une nouvelle artère en direction de l'ex-N 6. » Le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, minimise ce recours. « Il n'est pas suspensif. Mais, de toute façon, la reconstruction sur place est impossible. »
Le Parisien
Presse : Nouveau recours contre le projet de grand hôpital
Nouveau recours contre le projet du grand hôpital
Publié le 19.03.2008
LA POLÉMIQUE est relancée. Le projet du grand hôpital de Fontainebleau, qui doit s'implanter sur un ancien terrain militaire dans le quartier du Bréau, est de nouveau au coeur des querelles. La communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui gère ce dossier, vient de recevoir un recours hostile.
Le dossier a été déposé au tribunal administratif de Melun par trois personnes, dont le président du comité de défense d'Avon, Philippe-Thomas Derevoge. Ce recours vise la délibération du 19 décembre dernier de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, qui autorise son président, Jean-Pierre Le Poulain (UMP), à acheter à l'Etat les 10,4 ha de terrain pour construire le nouvel hôpital. Un projet qui doit normalement être approuvé par le ministère de la Santé à la mi-avril et dont le coût est estimé à 151 M €
Deux études qui n'auraient pas été réalisées
L'opposition à ce projet n'est pas nouvelle. C'est le cinquième recours déposé depuis 2005. Au départ, les protestataires s'appuyaient sur un ancien décret du président Sadi Carnot, qui imposait que les terrains militaires pris au domaine forestier lui soit rendu. Mais aucun jugement n'a confirmé ce décret. A présent, les critiques se font plus précises.
« Le projet de reconstruction de l'hôpital aurait nécessité deux études qui n'ont pas été réalisées, explique Philippe-Thomas Derevoge. D'abord, savoir s'il était possible de le reconstruire sur l'actuel emplacement du centre hospitalier. Si c'est vraiment impossible, il faut lancer une étude d'impact sur le projet prévu au Bréau. On prévoit pour ce nouvel hôpital un parking de 1 000 places, tout cela à proximité des jardins du château et du quartier classé des Héronnières. Cela va défigurer le quartier et avoir des répercussions sur la tranquillité des riverains et sur l'image touristique de la ville. »
Ce recours met en colère Jean-Pierre Le Poulain, président de la communauté de communes. « C'est une opposition politique. Si l'implantation est prévue au Bréau, c'est que le dossier soutenu par l'agence régionale d'hospitalisation prévoit un bâtiment commun à l'hôpital et à la polyclinique. Et donc un terrain beaucoup plus important que l'actuel site de 4 ha. De plus, le projet prévoit un désengorgement du quartier, avec la création d'une nouvelle artère en direction de l'ex-N 6. » Le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, minimise ce recours. « Il n'est pas suspensif. Mais, de toute façon, la reconstruction sur place est impossible. »
Le Parisien
15 février 2008
Observations sur le projet de station d'épuration du 15 février 2008
Cdas COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association agréée art. L141-1 Code de l'environnement : arrêté préfectoral du 16 septembre 1991
Adresse postale : CDAS d’Avon, case 18 Maison dans la Vallée, 1 rue Lola Dommange 77 210 Avon
OBSERVATIONS DU CDAS d'AVON
SUR LE PROJET DE STATION D’ ÉPURATION
soumis à enquête publique du 17 janvier au 16 février 2008
Sur l’absence de solutions alternatives :
Le décret n° 93-245du 25 février 1973 et sa circulaire d’application n° 93-73 du 27 septembre 1973 font obligation au maître d’ouvrage, dans les enquêtes publiques, de « mettre en évidence plusieurs options ou partis de réalisation et d’exploitation de son projet. Selon les cas, ces options concerneront différentes possibilités d’implantation du projet, (…), le recours à des procédés différents ». Sinon, il doit justifier l’absence de variantes.
Or, qu’il s’agisse de l’implantation ou du choix de la technique, tout est présenté comme allant de soi et ne souffrant aucune discussion.
Sur l’implantation choisie :
L’implantation choisie, en amont de la station actuelle, pose plusieurs problèmes :
- zone inconstructible selon le PPRI,
- ne respecte pas la distance de 50 mètres d’un massif boisé de plus de 100 ha,
- site protégé : l’ABF a-t-il donné son accord ?
- et, du point de vue écoulement des crues, rétrécissement du lit du fleuve, d’où, comme conséquence, le renvoi du courant principal vers la rive droite.
D’après un ingénieur des Mines que nous avons consulté, le creusement, à l’emplacement de la station actuelle d’un « trou » de 8 500 m3 n’aura aucun impact favorable : cela correspond à 8 secondes de débit de crues. Le « trou » sera rempli en quelques minutes et ensuite n’aura plus d’utilité.
Ajoutons que cet arasement se situe à l’emplacement qui avait été promis aux associations (mais l’éventualité d’une base nautique ne figurerait pas au cahier des charges ! ) pour y reloger les installations nécessaires à leurs activités nautiques. Les prochaines installations devront-elles être sur pilotis, et à quel niveau ?
Sur la technique choisie :
Notre association n’a pas les moyens de juger. Mais il aurait été bon que le document nous dise si cette technique peut évoluer vers l’élimination des produits pharmaceutiques présents dans les eaux usées et comment, lorsque cela deviendra obligatoire, dans quelques années.
Sur les coûts :
S’agissant d’une technique nouvelle, tous ceux qui ont travaillé dans l’industrie savent qu’il y a une phase d’ « essuyage des plâtres ». Quelle garantie la CCFA a-t-elle de ne pas répéter l’affaire de la géothermie de Fontainebleau ?
Notre association, de toute façon, ne peut qu’être hostile au transport de 8 500 m3 de gravats par camions dans un secteur où la sécurité est déjà limite. Nous privilégions une évacuation par barges.
Sur le coût d’exploitation, on sait que ce sera plus cher (de 20 à 100 %) que les solutions traditionnelles.
Il aurait été bon que le dossier offre un comparatif de ces coûts.
--------------------
Avon, le 15 février 2008
Pour le bureau du CDAS d’Avon,
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