07 mai 2015
Réunion publique du 13 avril 2015 : ZAC : plan masse
Réunion publique du 13 avril 2015 : ZAC : contexte urbain
30 mars 2015
Annonce d'assemblée générale
samedi 11 avril 2015 à 15 h 00, Maison dans la Vallée
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE du CDAS
d’AVON
L’après-midi du 11 avril se déroulera de la façon suivante :
- 14 h 45 : début de l’accueil ;
- 15 h 00 : assemblée générale ;
- vers 16 h 15 : débat sur le projet
de ZACdes Yèbles de Changis.
27 mars 2015
23 mars 2015
Contribution n° 3 du CDAS à la ZAC Gare
Cdas COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE
SAUVEGARDE D’ AVON
Association déclarée le 9/05/1976 ; agréée code
de l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com ;
Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange
77210 Avon
_____________________________________________________________________________________
Le Président Avon, le
13 mars 2015
Madame
le Maire d’Avon
Mairie
d’Avon
8 rue Père Maurice
77 210 AVON
Objet : Concertation ZAC des
Yèbles (3ème lettre d'observation)
Madame le Maire,
Nous avons pris connaissance des documents rendus
publics par votre animateur "Ville Ouverte" lors de la réunion
publique du 9 février 2015. A cet égard, ils appellent des observations
précises de notre part.
Nous partageons les éléments du diagnostic des habitants
en ce qui concerne les problèmes de circulation, la nécessité de l'accueil du
tourisme, la place de la nature et des paysages. Si des immeubles devaient être
construits le public souligne une exigence : "quant à la qualité des
bâtiments, tant du point de vue architectural qu'environnemental".
Nous
sommes beaucoup plus réservés, comme dit précédemment, sur l'affectation du
site, bien que nous notons que le public souhaite : "Des logements
diversifiés et en nombre raisonnable" (c'est nous qui le
soulignons).
Cependant, la présentation des intentions du projet ne correspond
nullement à nos attentes, ni à celles du public.
En termes de placement de masses, le projet reste notoirement
inacceptable. On trouve ainsi une hauteur dégradant R+6 à R+3 dans les espaces
les plus proches de la gare et R+3 dans la zone la plus proche de la rue des
Yèbles. Ne possédant pas d'élément sur la densité, on peut se
douter, au vu des documents esquissés, qu'elle ne sera pas faible.
Il paraît évident que le choix de ces hauteurs ne
s'inscrit nullement dans une architecture traditionnelle et que
le site d'accueil des visiteurs de notre agglomération risque ainsi d'être
banalisé par le recours à une architecture très ordinaire, comme on trouve
hélas des exemples dans l'environnement de la gare. Nous sommes pourtant
attachés à ce que ce site, quels que soient les constructions et aménagements
de celui-ci, puisse être un modèle du genre qui démontre la compatibilité de
l'urbanisme moderne avec une agglomération d'art et d'histoire, inscrite dans
un cadre naturel exceptionnel.
En terme environnemental, le projet semble
implicitement limité au seul respect de la réglementation thermique par les immeubles
et non dans une conception plus globale intégrant l'aspect paysager, qui
est totalement minimisé par le projet.
Pour ce qui est de la continuité visuelle et de
points de vue sur la Vallée et la Forêt, il apparaît clairement que le
Schéma d’insertion urbaine traduit un blocage de l'horizon créant
un enfermement, notamment Place de la gare (p. 25 du document projeté) ou avenue
du Général de Gaulle (p. 33). Le plan des vues (Schéma d’intentions en
réflexion p. 30) ne peut traduire que par antiphrase une "mise en
valeur des vues lointaines" alors qu'il y a une véritable claustration
du site.
Les
voiries qui bénéficiaient de respiration visuelle sont encaissées, que cela
soit avenue du Général de Gaulle (p. 32-33) ou rue du Viaduc (p. 35).
La coulée verte que nous attendons faisant la
transition entre la forêt et le site de la gare n'est pas vraiment retenue. Ce
qui est nommé coulée verte (p. 28-29 en deux versions) constitue en fait une
séparation peu large entre le secteur d'urbanisation de grande hauteur (R+6 à
R+3) et le secteur d'urbanisation de hauteur moyenne (R+3).
Quant
au square, sa présence est louable, mais nous espérons que sa taille
réelle sera plus importante que l’idée qu’on s’en fait en voyant le plan.
En terme programmatique, l'équilibre et le poids
des diverses fonctions sont incertains à ce stade, on peut se demander comment
on en arrive déjà un placement de masses. Il ne nous est donc pas permis de
formuler des observations précises sur la quantité de logements et bureaux à
produire, ni sur les aménités urbaines et les autres affectations (tourisme,
commerce, auberge de jeunesse, …). Par contre, on peut déjà formuler quelques
observations sur certains principes exposés.
Les justifications présentées en vue de donner une motivation à
un recours massif au logement (p. 35) paraissent d'autant moins
convaincantes qu'elles ont déjà servi pour d'autres constructions sous les
mandatures précédentes. Il conviendrait de préciser en quoi des constructions
neuves seront plus accessibles aux "jeunes actifs" ou
changeront le sort des "petits ménages modestes en début de parcours
résidentiel" que les constructions neuves qui les ont précédées. Le
recours à des résidences meublées permet un biais de sélection par le type de
logements, mais nullement au problème économique des jeunes et petits ménages.
C'est bien l'aporie de ce type d'affirmation.
Le
projet n'apporte nullement de solution au problème d'un "important parc
résidentiel ancien" qui restera en état, alors qu'il devrait être
l'objet de toutes les attentions selon le principe qu’il vaut mieux faire vivre
ceux qui sont là que ceux qui ne sont pas encore là.
Au
surplus, la justification de la nécessité de nouveaux logements montre ici ses
limites : la cible prioritaire de l'action publique n'est nullement atteinte
par le projet. En effet, la remise sur le marché de la vacance permettrait de
répondre au problème soulevé de : "solde migratoire négatif ".
Quant à la création de bureaux, le
diagnostic n'est fondé sur aucune donnée précise relativement au parc actuel.
Il est simplement exposé un "phénomène d’obsolescence d’une partie de
l’offre existante", alors qu'il suffit de voir une grande quantité de
bureaux très récents vides à quelques centaines de mètres de la gare sur
l'avenue FD Roosevelt ou sur le site B. de Laffemas ! Le document projeté a le
mérite de noter sa contradiction : "Tenir compte de l'existant: bureaux
et locaux vacants à Avon". Quant aux besoins des entreprises et à une
politique économique qui se traduirait dans l'urbanisme, il semble que la
présentation n'en fasse pas état. Or, il est évident que sans ces éléments, le
projet conduira à la création de surfaces de plancher inutiles gâchant
inutilement des espaces libres.
Le processus de concertation choisi
par votre animateur ne nous paraît pas s'inscrire dans une démarche rationnelle
(qui consisterait en un exposé des contraintes du site, un exposé du
schéma financier retenu d'aménagement, et un exposé des alternatives et
analyses d'icelles) mais uniquement sur le recueil des sentiments du public. La
concertation reste donc imparfaite, car elle ne permet pas au public de saisir
les tenants et aboutissants du projet, de formuler des propositions concrètes
permettant une amélioration du projet ou d'en apprécier l'intérêt (amélioration
qui est le but de la concertation). Nous ne pouvons que préconiser un
approfondissement de ces problématiques, qui distinguerait une banale
présentation d'un promoteur d'un véritable partage avec les habitants.
A ce stade des divulgations documentaires, nous ne pouvons
nullement approuver les prémices du projet. Bien évidemment, suite à notre
réunion en mairie qui précédait de quelques jours cette présentation, il est
possible qu'il n'ait pas été pris en considération à ce stade le processus
itératif souhaitable et l'examen de scénarios alternatifs évaluables selon
plusieurs critères (économiques, environnementaux, paysagers, …).
Nous espérons donc que le dossier va suivre ces
propositions et orientations pour qu'il puisse réussir sur des bases solides.
Nous vous prions d’agréer, Madame le Maire, nos
sincères salutations.
Pour
le bureau du CDAS d’Avon,
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