Madame
Nathalie Kosciusko-Morizet
Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable,
desTransports et
du Logement
Grande Arche
Tour Pascal A et B
92055 La Défense CEDEX
Tour Pascal A et B
92055 La Défense CEDEX
AVON,
le 13 août 2011
Objet :
Décret agrément des APNE
Madame la Ministre,
Nous sommes une
association locale, agréée pour la protection de l’environnement depuis le 16
septembre 1991. Nous nous investissons depuis des années dans la protection des
espaces et des ressources naturelles sur un territoire dont les limites
correspondent à celles du bassin de vie dans lequel nous œuvrons bénévolement,
celui d’Avon, de Fontainebleau et de sa forêt.
Par notre connaissance
approfondie du terrain et par le lien fort de proximité que nous établissons
avec les habitants, notre association est une composante indispensable du débat local et joue un rôle
irremplaçable dans la diffusion des connaissances et des pratiques
respectueuses de l’environnement. Nous veillons localement, au plus proche des
actions concrètes, à la bonne application des lois qui assurent le
développement durable de notre territoire. Notre association et les milliers
d’associations locales qui en France œuvrent dans le même sens forment un tissu
vivant qui nourrit le niveau départemental, régional et national.
Pour mener à bien ce
travail, l’agrément, à travers les dispositions prévues par la loi, consolide
notre rôle, conforte notre capacité à agir, nous donne la possibilité de porter
plainte avec constitution de partie civile.
Mais l’agrément
représente surtout, pour nous, une forme de reconnaissance auprès de nos
interlocuteurs locaux et nous apporte une visibilité dont notre travail a
particulièrement besoin.
Or nous découvrons que
le décret que vous avez signé le 12 juillet dernier, non seulement ignore les
associations locales comme la nôtre, mais les fait disparaitre du champ de
l’agrément. Cette décision est incompréhensible et relève, nous l’espérons, de
ce qu’il faut appeler une erreur manifeste d’appréciation.
Le travail associatif
local de protection de l’environnement, au niveau d’un bassin de vie, ne mérite
pas un tel déni.
Aussi nous vous
demandons de revoir le décret du 12 juillet 2011 et de prendre un nouveau
décret réintégrant dans le champ de l’agrément un niveau local défini par des
réalités géographiques et humaines et sans conditionner cet agrément à un
nombre de personnes.
Dans cette attente,
nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de notre
considération distinguée.
Le président de
l’association
Philippe
Thomas-Derevoge
Copie : Député,
sénateur, conseiller général, conseiller régional, ….
NE77,
P.J. : notre bulletin
avec le rapport d’activité 2010