Comité de défense d'action et
de sauvegarde d'Avon
Association déclarée le 9/05/1976 agréée code de
l'urbanisme le 16/09/1991
Site : avon-cdas.blogspot.com Courriel : cdas-avon@orange.fr
Case 18 – Maison dans la Vallée 1, rue Lola Dommange
77210 Avon
Communiqué de presse sur la
ZAC de la Gare d'Avon
Le Comité de défense d'Avon se
déclare, en l'état du dossier, défavorable au projet de Zone d'aménagement "concerté" de la
gare, trop dense et mal concerté.
Le Comité fait des propositions constructives pour
sortir par le haut du dossier.
Concertation
sans réponse
Le Comité de défense d'action et de sauvegarde
d'Avon a essayé de jouer à fond la carte de la "concertation" telle qu'elle a été
proposée par le Maire d'Avon : deux réunions de dialogue direct avec le Maire,
une participation assidue aux réunions publiques et aux sorties avec
l'animateur désigné par la Ville, publication de 4 courriers d'observations
motivées et précises (avon-cdas.blogspot.com).
Le Comité est au regret de constater que ses
observations n'ont pas été entendues ni n'ont même fait l'objet d'une réponse, ce
qui est anormal. Seule l'étude de circulation a fini par être obtenue. Le
Comité n'a pas été invité au comité de pilotage. Le tourisme n'a pas été
pris en compte, l'avis des riverains a été négligé. Il n'y a pas eu de travail précis sur le
financement, les besoins, et les orientations.
La phase de pseudo concertation se termine et aucune
alternative n'a été étudiée sérieusement : la concertation
"réglementaire" qui va suivre n'a aucune chance de faire modifier le
projet déjà bouclé.
Danger
financier et programmation défectueuse
Malgré quelques améliorations (réduction du nombre
de logements, mini-square, etc.), le projet reste globalement inacceptable
en terme de densité. Le Comité constate surtout que la Mairie a maintenu un
montage financier de la ZAC tout à fait défectueux.
Ainsi
côté dépenses, on doit compter l'achat du terrain, le coût des études et des
prestations de l'aménageur, le coût des constructions et des biens affectés à
un service public, les jardins, et, côté recettes, la commercialisation des
nouvelles constructions, par
laquelle on atteint l'équilibre économique. Bref, le bétonnage paye les
dépenses.
L'Etat (propriétaire avec RFF) peut faire pression en faisant varier le
prix du terrain. Ce processus est dangereux, car si la Ville ne veut rien
payer, elle sera obligée de construire massivement, au péril de la qualité de
vie des habitants de l'agglomération. Avec le contrat avec Aménagement 77,
la Ville s'est enferrée et chaque année la facture gonfle, poussant encore à
sur-densifier le site.
Le contenu même du programme est inquiétant :
- la
densité est trop forte, ne respecte pas le style traditionnel et l'intérêt
du site,
-
l'étude
de circulation démontre un accroissement significatif du trafic dans le
secteur de la gare, déjà saturé aux heures de pointe sur un axe surchargé;
-
les projets de bureaux n'ont fait l'objet d'aucune étude de marché, alors
qu'il y en a beaucoup de vide à proximité, et la preuve de leur
inadaptation n'est pas rapportée,
- l'accueil
des touristes (château et forêt) est un enjeu majeur totalement oublié,
- l'aspect
paysager et architectural est négligé, pour faire des économies;
- les vues sur la Vallée
et la Forêt seront fermées, encaissant les voiries.
-
enfin, les
améliorations par rapport au projet précédent, comme l'auberge de jeunesse, ne
verront le jour que si le prix des terrains est bien abaissé.
Propositions
Le Comité, qui veut néanmoins donner sa chance au
dialogue, propose :
-
l'application de la charte de la concertation et la réalisation d'une
véritable étude de viabilité économique des projets de bureaux,
- que
des alternatives soient enfin étudiées sérieusement avec un chiffrage précis,
un impact environnemental et économique (constructions, pas de
construction, variation entre différents types d'équipements)
-
la révision totale du projet tant sur le montage financier, la densité,
ainsi que les options environnementales et paysagères