Droit de réponse à la tribune d’ELAN de septembre :
Notre association le CDAS d’AVON est mise en cause dans la
réponse du Maire faite à « Proches de Vous ». Voici notre
réponse :
Monsieur le Maire, à propos du
programme immobilier de la rue Charles Meunier vous dites : « écrire
de plus que ce sont les « associations » qui sont intervenues pour
faire respecter le POS est mensonger car ce sont elles qui ont attaqué en
justice ce même POS »…
Au nom du CDAS d’AVON je ne me
permettrais pas de prétendre que vous mentez en accusant « Proches de
Vous » de mensonge à propos de l’intervention des associations. Je
déplore, pour ma part, toute forme de mépris à l’encontre des opinions
adverses. Je me permettrais cependant de dire que vous vous trompez et que
votre erreur risque de tromper vos lecteurs. Car notre association est
effectivement intervenue pour modérer ce projet immobilier qui dépassait les
limites autorisées par le POS. Pourtant comme vous le dites justement cette
fois, nous sommes contre le POS actuel. Nous jugeons que les hauteurs
d’immeubles, les COS et les emprises au sol autorisés sont excessifs et
contraires au cadre de vie souhaitable pour les Avonnais. Raison de plus pour
que nous intervenions quand un promoteur dépasse les limites que vous avez
fixées. Je m’étonne que vous vous attaquiez à cette logique dont le but est,
très clairement, d’éviter le pire. Regrettons que, dans ce cas précis, le
permis de construire ait été délivré par vos services. C’est, à n’en pas
douter, le résultat d’une autre « erreur ». Nous avons donc
effectivement déposé un recours contre le constructeur auprès du Tribunal
Administratif. Conscient de ce que nous appellerons, une fois de plus, une «
erreur » le promoteur a préféré la négociation. Nous l’avons rencontré
plusieurs fois. Les correspondances en attestent. Nous avons annulé notre
recours en contrepartie de son engagement à réduire son projet, même si nous
aurions préféré qu’il fût moins dense encore. Mais il était cette fois dans les
limites autorisées par votre POS. Le pire était évité.
Oui, c’est cette fois une vérité de votre article, mais
elle n’a rien à voir avec le programme immobilier en question, l’un de nos
recours contre le POS a été rejeté par le Tribunal Administratif. Vous omettez
seulement de dire que, d’autres fois, nous avons obtenu gain de cause, comme,
par exemple, lors de l’annulation de la révision du POS, à notre demande, le 24
mars 2005. Mais, cette fois là, le Tribunal a jugé que vous étiez en droit
d’appliquer les règles que vous aviez choisies. Sa décision ne nous interdit
pas cependant de continuer à lutter contre le bétonnage de la ville. Elle ne
nous impose pas non plus de « rester discret », comme vous le
souhaitez. Nous sommes en démocratie, les idées qui ne sont plus les vôtres ont
toujours le droit d’être exprimées et je n’ose pas croire que vous le
contestiez.
Philippe Thomas-Derevoge
Président du CDAS d’AVON