Cdas COMITE DE DEFENSE, D’ACTION ET DE SAUVEGARDE D’ AVON
Association
agréée art. L 132-12-1° Arrêté préfectoral 2017/CS/38 du 2 mai 2017
Case 18 – Maison
dans la Vallée 1, rue Lola Dommange 77210 Avon
Avon, le 5 février 2019.
Enquête
publique modification n° 7 du Plan local d'urbanisme à Avon
30 janvier
au 28 février 2018
Observations
du Comité de défense
Table
des matières
Introduction
I. Sur la procédure
II. Sur le fond
A. Certaines dispositions réglementaires
1. Zone UC
Article UC 6 secteur UCa – implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques
Article UC 9 – Emprise au sol des constructions : secteur UCb
Article UC 10 – Hauteur des constructions : secteurs UCb et Ucd
2. Zone UD
3. Zone UE
Article UE 6 – Implantation par rapport aux voies et emprises publiques : secteur UEc
Article UE 7 – Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives : secteur UEc
Article UE 10 – Hauteur des constructions : secteur Uec
B. Renforcement des exigences en matière d’espaces libres à végétaliser : secteurs UC et UE
C. Orientations d'aménagement et de programmation concernant le centre commercial des fougères (zone UEd1 nouvelle)
1. Sur le principe de l'OAP
a) Le centre commercial actuel
i). Le quartier des Fougères
ii) Le centre commercial actuel
iii) L'analyse de l'EPARECA
iv) La position de la Ville en 2016
v) Le contrat "cœur de Ville"
b) les évolutions envisagées
i) Le projet du promoteur
ii) Le plan masse de l'OAP
iii) Notre analyse
Conclusions
2. Sur les modalités réglementaires
Article UE 7 – Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives
Article UEd1 - 10 hauteurs
Point d'application de la règle
Hauteur maximale au point médian
D. Propositions complémentaires
1.Zone UCb : rectification d'une erreur / complément d'un EVP
2. Zone UFb : nouveau EVP : parc du Prieuré des Basses-Loges
Conclusions
1/ Sur la procédure
2/ Sur le fond
Les présentes observations ont fait l'objet d'un
examen conjoint avec l'association Fontainebleau Patrimoine et ont été
préparées en relation avec le Collectif de défense de l'hôpital public de
Fontainebleau qui a développé une analyse pour la création d'un centre public
de santé aux Fougères.
Le Comité de défense d'action et de sauvegarde
d'Avon, qui est agréé urbanisme, et la Fédération des associations de
protection de la Vallée de Seine 77, qui est agréée et habilitée environnement,
n'ont pas été invités à présenter leurs observations.
En particulier, le Comité de défense d'action et de
sauvegarde d'Avon qui est à l'origine de la demande de modification du PLU en
ce qui concerne le renforcement de la trame verte urbaine regrette de ne pas
avoir été invité aux travaux préparatoires.
L'autorité ne pourra donc se plaindre de l'avis que
le CDAS donnera.
Il est regrettable que le Conseil municipal d'Avon
n'ait pu en débattre, alors qu'il en avait le temps.
Le site Internet de la Ville d'Avon n'a pas mis en
ligne encore le dossier en communication au public.
Nous reprenons le plan de la notice, nous ajouterons
quelques propositions.
La disposition proposée est la suivante, rive ouest
de la rue :
" Le long de la Rue des Basses-Loges (ville
d’AVON), un recul minimum de 5 m est à respecter".
Avis favorable, sous réserve que des projets ne
viennent pas troubler le quartier.
Notre association a longtemps été préoccupée par un
projet concernant la Villa Antoinette dont le parc aurait été massacré par un
projet de promotion immobilière heureusement bloqué par l'architecte des
bâtiments de France (ABF).
La disposition proposée est la suivante :
"Pour les terrains déjà bâtis, l’emprise au
sol créée en surplus de l’existant ne pourra dépasser 50 % de l’emprise au sol
existante à la date d’approbation du présent règlement, sans pour autant
dépasser une emprise au sol globale cumulée de 15 %".
Nous donnons un avis favorable à cette nouvelle
disposition qui interdit de construire le terrain au delà de 50 % de l'existant
et empêchera tout bétonnage inconsidéré.
Le projet propose une réduction des hauteurs des
constructions ainsi résumée :
Pour le motif précédent, nous approuvons cette
modification.
Pas d'observations
Le CDASA est particulièrement préoccupé par une
zone très dense sur un axe de circulation déjà très surchargé.
Nous retrouvons donc avec plaisir notre analyse en
substance dans le texte même du projet : "Les différentes opérations
immobilières intervenues au cours des dernières années, se sont le plus souvent
caractérisées par des réalisations « massives » créant une dissonance avec le
caractère initial de cet espace urbanisé. En effet les constructions réalisées
présentent le plus souvent d’importants linéaires bâtis en façade sur rue, des
hauteurs importantes qui créent un effet de masse."
Le projet limite l'étendue des façades continues à
l'alignement dans les termes suivants : "Toutefois les fronts bâtis ne
pourront générer de façade de construction sur rue présentant un linéaire
continu de plus de 25 m."
Notre association est favorable aux respirations
urbaines.
Avis favorable.
La règle actuelle prévoit que dans une bande de 30
m de l'alignement les bâtiments forment un front continu d'un bord à l'autre
des limites parcellaire.
Le règle proposée n'impose l'implantation de la
construction que sur l'une des limites séparatives, permettant une discontinuité
du front et donc une respiration bienvenue.
La direction départementale des territoires (DDT) a
demandé une précision sur les implantations en coin de rue au regard de la
rédaction : nous partageons son avis.
Avis favorable, sous cette réserve.
Le projet propose une réduction des hauteurs des
constructions ainsi résumée :
Avis favorable
L'ancien règlement prévoyait que 20 % des espaces
non bâtis soient traités en espaces verts, ce qui faisait dépendre ce
traitement de la seule emprise non bâtie résiduelle.
Le nouveau règlement propose :
" Sur le territoire de la commune d’Avon
les dispositions suivantes sont à respecter :
40 % du terrain d’assiette de l’opération devra
être traité en espaces verts, dont un minimum de 20 % en espace de pleine terre".
Cette règle peut être interprétée comme combinant
une emprise au sol limitée à 60 % en construction du terrain, 40 % en espaces
verts avec au moins la moitié en pleine terre (20 %).
On peut s'interroger sur ce que l'on appelle des
espaces verts qui ne sont pas en pleine terre. Le projet indique : "Pour
les 20 % restants, qui ne seront éventuellement pas traités en espaces de «
pleine terre », il pourra être fait un usage des dispositions relatives au
coefficient de biotope (présenté ci-après)".
Cependant, le coefficient de biotope, qui permet
des équivalences entre une surface en pleine terre et certains traitements de
verdissement d'un immeuble (toitures verdies par exemple), ne parait pas
cohérent avec le texte qui porte, on le rappellera sur le "terrain
d’assiette de l’opération" et
non sur l'immeuble lui-même.
Il nous semble que le projet présente une
insuffisance de précision qui nuira non seulement à l'objectif qu'il vise, mais
aussi à la prévisibilité que les maîtres d'ouvrage sont en droit d'attendre.
Nous donnons un avis favorable sur le principe des
40 % du terrain traités en espaces verts, mais un avis défavorable sur les 20 %
maximum qui ne sont pas traités en pleine terre compte tenu du défaut de
qualité de la rédaction, cette objection pouvant être levée par une
clarification du texte.
Le CDAS regrette que le projet de reconstruction du
centre commercial, qui a pourtant filtré dans la presse, et prévoit surtout de
création de 56 logements, n'ait pas fait l'objet d'une présentation publique.
Ce projet présente des inconvénients majeurs qui
détruisent l'intérêt public même qu'il est censé apporté.
La présente analyse est réalisée dans le cadre des
travaux communs du Collectif de défense de l'hôpital public de Fontainebleau
(CDHPF) et du Comité de défense d'action et de sauvegarde d'Avon (CDAS, en sa
qualité de membre du Collectif), rédigé par ce dernier, en vue de la
préparation de leurs positions dans le débat public concernant le projet de
reconstruction du centre commercial des Fougères et construction de 56
logements au regard des enjeux de santé publique et d'urbanisme.
Le CDHPF souhaite la constitution d'un centre
public de santé, comme il l'a présenté dans sa dernière réunion publique, qui
nécessite la réservation d'une surface suffisante et l'implication de la
collectivité publique. Outre cet objectif qu'il partage, le CDAS est vigilant
sur l'équilibre logements/emplois/commerces.
La commune d'Avon, ville de 14 000 habitants,
accueille sur son territoire un quartier de petite taille (2 000 habitants), le
quartier des Fougères, composé de logements collectifs (6 immeubles soit 700
logements répartis dans deux copropriétés distinctes gérées dans le cadre d'un
syndicat principal), quartier nouvellement entré dans la géographie prioritaire
de la politique de la ville.
Le quartier est proche de la gare SNCF qui met
Paris à 30 minutes d'Avon et accueille 6 000 passagers/jour. En outre, il
constitue une entrée de ville depuis les bords de Seine et l'Agglomération.
Le centre
commercial actuel se compose :
- d'une pharmacie avec 190 m² de surface
commerciale (et 190 m² de réserve en sous-sol)
- d'un
tabac-journaux fermé de 60 m² (+ 60 m² de réserve)
- d'une supérette fermée de 72 m² (+ 70 m² de
réserve)
- d'une boulangerie-pâtisserie fermée de 90 m² (+
90 m² de réserve)
- d'une blanchisserie fermée de 98 m² reprise
partiellement par une maison des services publics (pas de réserve)
- d'un autre local fermé de 210 m² (+ 210m² de
réserve)
- d'un garage fermé de 80 m²
- d'une agence d'assurance fermée de 36 m²
Total des surfaces
commerciales hors réserve : 836 m²
Total des commerces avec
réserve : 1456 m²
L'Établissement public national d'aménagement et de
restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA) est un
opérateur public créé fin 1998 en application de la Loi du Pacte de Relance
pour la Ville du 14 novembre 1996.
Il doit accompagner les collectivités locales dans
la reconquête de leurs équipements commerciaux et artisanaux de proximité, au
sein des quartiers fragiles.
Suite à la saisine d'Epareca du 13.11.2014, un état
des lieux initial de l'appareil commercial a été dressé :
"Tournant le dos au quartier mais orienté
vers et en bordure d'un axe routier important reliant Fontainebleau et la gare
SNCF vers Melun et Paris, le centre commercial des Fougères est situé au
rez-de-chaussée des parties communes des deux copropriétés.
Cet équipement connaît de nombreuses difficultés :
·
une vacance prolongée de certains locaux,
·
une supérette confidentielle qui ne joue pas
son rôle de locomotive,
·
une déclivité forte par rapport au niveau de
la rue (le centre se trouve en surplomb de la rue et du trottoir, soit une
rupture physique peu propice à la visite des commerces),
·
un positionnement qui contribue à
l’enclavement du quartier qui souffre d’une image négative pour les
non-résidents,
·
une conception sur deux niveaux avec des
réserves en sous-sol et une toiture terrasse située en contrebas d’une tour de
logements,
·
une localisation en bordure d’un axe
lui-même jalonné de commerces diffus sur plusieurs centaines de mètres, ce qui
réduit d’autant l’aspect polarité commerciale dans le quartier.
·
Pour autant, il dispose de certains atouts :
·
une localisation sur un lieu de passage et
la proximité de la gare de Fontainebleau-Avon,
·
une pharmacie qui fonctionne bien,
·
des espaces extérieurs régulièrement
entretenus,
·
un propriétaire unique,
·
la présence d'une Maison des services
publics dans le linéaire et l'aménagement du stationnement,
·
des projets de cabinet médical portés par
plusieurs professionnels de santé et d’atelier de préparation de poisson qui
pourraient prendre place sur le site".
Le Conseil d'administration du 31.03.2015 de
l'EPARECA a fait une Mise en études (phase montage) qui indique :
"Epareca a mené une étude de potentiel
commercial afin de préciser le nombre et la nature des commerces pouvant
s’inscrire sur le site. Le but étant de développer une offre adaptée à la typologie
des ménages, tout en renforçant l'attractivité du site.
Ainsi, l'offre préconisée, en complément du DIA
voisin voué à passer sous l'une des enseignes du groupe Carrefour,
est composée de 6 commerces et services répondant, notamment, aux besoins courants
de la population alentour pour une surface totale de 700m².
Un premier diagnostic technique du centre
commercial serait réalisé par Epareca pour analyser le potentiel d’évolution du
site et réaliser une première approche financière du projet.
Ensuite,
l'objectif sera de valider l’intérêt de tous, notamment de la Ville et de
l’Etat, à poursuivre sur une programmation restreinte tout en tenant compte de
l'enjeu d'aménagements liés aux accès à la zone d'habitat située à l'arrière.
La pertinence d'une intervention d'Epareca reste,
dans cette perspective, à confirmer".
Dans un compte-rendu du conseil de quartier
Fougères Valvins du 3 octobre 2016 on pouvait lire :
Le contrat "cœur de ville" de septembre
2018 indique :
" Pour la ville d’Avon, le pôle commercial
secondaire des Fougères est essentiel à la vie du quartier où vivent plus de
2000 habitants. Or, à ce jour, ce centre commercial est complètement à
l’abandon et il est nécessaire de le requalifier afin de pouvoir attirer des
commerces nécessaires à la vie de quartier et à la redynamisation de cet axe
très passant. En 2014, l’EPARECA a réalisé une étude de préfaisabilité
commerciale.
Depuis une étude de faisabilité est engagée entre
la ville et un investisseur afin de réhabiliter ce centre commercial et
éradiquer la vacance des commerces. Pour cela, la ville doit se porter
acquéreur de l’espace public, appartenant aujourd’hui aux copropriétaires de la
résidence des Fougères et ainsi pouvoir réaliser les aménagements nécessaires
liés à améliorer le cadre de vie, l’accessibilité, et le stationnement. Un
projet d’aménagement comportant un équipement public, des commerces et des
logements est en cours d’étude par un porteur privé"
Le contrat prévoit encore :
Une fiche action
AM 3 Acquisition – Requalification du centre commercial des Fougères précise :
"Axes de rattachement
Axe 2: favoriser un développement économique et
commercial équilibré
Axe 3: développer l'accessibilité la mobilité les
connexions
Pour la ville d’Avon, le pôle commercial secondaire
des Fougères est essentiel à la vie du quartier où vivent plus de 2000
habitants. Or, à ce jour, ce centre commercial est complètement à l’abandon et
il est nécessaire de le requalifier afin de pouvoir attirer des commerces
nécessaires à la vie de quartier et à la redynamisation de cet axe très
passant. Une étude de faisabilité est engagée entre la ville et un investisseur
afin de réhabiliter ce centre commercial et éradiquer la vacance des commerces.
Pour cela, la ville doit se porter acquéreur de l’espace public, appartenant
aujourd’hui aux copropriétaires de la résidence des Fougères et ainsi pouvoir
réaliser les aménagements nécessaires liés à améliorer le cadre de vie,
l’accessibilité, et le stationnement
Objectifs
• Éradiquer la vacance des commerces
• Amélioration de l'espace urbain avec plus
d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite
• Permettre l'accessibilité à tous les modes de déplacement
donc les véhicules avec la création de plus de stationnements.
Intervenants
La ville d'Avon pilote l'action
Budget global
Estimation de 30 000 €
Modalité de financement
Fonds propres de la collectivité
DSIL
Action Cœur de Ville Calendrier 2018".
Cette opération est sous la maîtrise de PROMOGERIM
avec pour architecte le cabinet Lanctuit.
Elle consisterait :
- en la démolition du centre commercial;
- en la création de deux blocs d'immeubles de
logements formant 56 logements au total;
- en l'aménagement d'un local commercial, d'un
local artisanal (type carglass) et d'un local (bloc ouest), d'une pharmacie
(190 m² sans réserve) et d'un cabinet médical (25 m²) (bloc est).
- en la création d'un parking de 11 places dans
l'îlot séparant les deux blocs et d'un parking de 9 places dites
"minute", à l'est du bloc est.
La Ville semblerait donc reprendre le terre-plein
selon la convention "cœur de Ville".
On pourra se demander, accessoirement, si les
règles de copropriété permettront la faisabilité foncière du projet.
Le schéma de l'OAP correspond à notre analyse du
projet.
Même en n'ayant pas d'informations plus précises
sur le projet, on constatera que la surface des rez-de-chaussée en façade sur avenue
des nouveaux bâtiments imposée par le plan masse est sensiblement plus faible
que la surface commerciale du centre commercial actuel. Il y a donc
nécessairement réduction du pôle commercial.
Extrait du projet de PLU :
Nous considérons à titre
introductif que la surface affectée aux commerces est plus faible que la
surface qui existait antérieurement, ce qui traduit un abandon des
capacités de développements du centre commercial et un recul de lisibilité de
celui-ci, qui n'en sera donc plus réellement un, avec des commerces de pieds
d'immeuble.
Le contenu envisagé n'est
pas conforme aux orientations du projet d'aménagement et de développement
durable du plan local d'urbanisme : "Maintenir et
développer les activités commerciales" ; "Les moyens d'y
parvenir : [...] En renforçant des pôles commerciaux (centre de
Fontainebleau, axe du village d’Avon, Butte Montceau, Gare, Fougères)"(point
3).
Le fait de ne pas
renforcer mais d'amoindrir un pôle commercial semble une violation de l'article
L151-6 du code de l'urbanisme : "Les orientations d'aménagement et
de programmation comprennent, en cohérence avec le projet d'aménagement et de
développement durables, des dispositions portant sur l'aménagement,
l'habitat, les transports et les déplacements".
D'un point de vue formel
nous constatons des insuffisances sur l'analyse obligatoire que doit comporter
le document d'urbanisme, comme l'indique l'article R151-2 du code de
l'urbanisme : "Le rapport de présentation comporte les justifications
de : 1° La cohérence des orientations d'aménagement et de programmation avec
les orientations et objectifs du projet d'aménagement et de développement
durables". Ce travail n'a pas été fait, les termes du PADD n'étant
même pas cités.
Nous constatons en
premier lieu que la surface de la pharmacie est plus faible que
celle qui existait antérieurement et qu'il n'y aura pas de réserve prévue. Une
activité comparable sera donc plus difficile sinon impossible.
Nous constatons en second
lieu que la taille du cabinet médical est trop faible pour une
occupation par plusieurs praticiens, d'où l'impossibilité absolue d'un centre
public de santé (et même d'ailleurs d'une maison de santé privée).
Il est paradoxal de
constater qu'une opération d'insertion d'un CPS qui serait possible dans l'état
actuel ne le serait plus après la reconstruction !
Nous constatons en
troisième lieu que la question des commerces de bouche n'est pas prévue, alors que
depuis l'étude de l'EPARECA, il y a eu la fermeture du DIA.
Le but principal de l'opération est de réaliser
56 logements en accession.
Le seul bénéfice de l'opération est la création
de 20 places de stationnement qui faisaient cruellement défaut.
Nous souhaiterions que le commissaire enquêteur
puisse obtenir des détails de l'autorité publique sur le projet.
Nous considérons
que l'opération n'a donc pas pour but principal de s'occuper du problème
commercial des fougères, mais de réaliser une opération de spéculation
immobilière ayant pour prétexte le financement de la restructuration de ce
centre commercial (qui ne méritera plus ce nom).
Le solde des surfaces commerciales est en effet
négatif, alors que l'on accroît le parc de 56 logements destinés à l'accession.
Nous donnons un avis défavorable d'ensemble
et recommandons à tout le moins :
- la réelle prise en compte des besoins du public
dans la zone (commerces de bouches inexistants);
- le maintien des surfaces des commerces existants
(not. pharmarcie);
- la réservation d'une surface suffisante pour un
centre de santé pouvant accueillir plusieurs praticiens.
C'est la reprise essentiel du même article modifié
du secteur UEc.
Pas d'objection de fond.
L'expression "La hauteur maximale vaut pour
tout le volume attaché à cette façade sur l’espace public, sauf en secteur
UEd1, dans lequel la hauteur maximale est calculée au point médian de la
construction" semble impliquer que la hauteur maximale d'un point
extrême du bâtiment peut donc être supérieure à la règle en raison de la
déclivité du terrain. Plus le bâtiment sera long plus la différence entre le
point d'application de la règle (point médian) et le point ayant le plus haut
dénivelé sera importante.
Une telle rédaction nous parait dangereuse car elle
ne permet ni au public participant à l'enquête publique, ni au
commissaire-enquêteur, ni aux élus de déterminer la hauteur maximale admissible
dans la zone, ce qui est problématique.
La DDT partage en partie notre avis sur
l'imprécision de la règle.
Nous donnons sur cette rédaction un avis
défavorable et recommandons une rédaction permettant de disposer
immédiatement de l'information pertinente.
La hauteur maximale sera limitée à R+3+Attique avec
une hauteur maximale de 17 mètres
Force est de constater une incohérence entre les
propos de la collectivité sur la réduction des hauteurs de la zone UEc si
brillamment démontrée par elle et la surélévation accordée à ce secteur UEd1.
Les motifs ne sont pourtant pas très différents au
regard de la typologie immobilière.
Néanmoins, au vu des explications données nous
constatons qu'alors que les diagnostics du contrat "coeur de ville"
et du dispositif "contrat de ville" démontrent un manque
d'ouverture du quartier vers la ville (que le statut de copropriété aggrave à
tort ou raison), le projet vient encore accentuer l'enfermement des Fougères
vis-à-vis de la voie publique et la sensation d'encerclement de celui-ci par
des immeubles.
Nous citons le contrat de ville : "La partie
résidentielle du quartier est constituée de sept « barres » allant du R+5 au
R+10, et d'une « tour » en R+11. Cette dernière, sur dalle, surplombe l'avenue
du Général de Gaulle, et marque « tour » (sic) en R+11. Cette dernière, sur
dalle, surplombe l'avenue du Général de Gaulle, et marque l'entrée sud-ouest du
quartier, constituant une limite physique forte entre les Fougères et le
reste de la ville. C'est avant tout cette construction sur dalle qui donne
une impression de «tour», alors même que l'immeuble n'est pas beaucoup plus
haut que les autres immeubles du quartier. De même, en bordure sud-ouest du
quartier, un immeuble de 150 mètres de long, succédé par un second immeuble de
100 mètres de long, contribuent à fermer le quartier vis-à-vis de l'avenue
Dorion, cette impression de fermeture se renforce par la présence
quasi-continue de clôtures côté Fougères et par la présence d'un lotissement
clos par des murs de l'autre côté de l'avenue Dorion."
Le plan du projet donne l'impression d'un nouveau
cache des immeubles à l'arrière, aggravant l'impression de fermeture.
Avis défavorable.
Une propriété de cette zone comporte une incohérence dans la
protection des espaces verts protégés, le parc de la Villa Antoinette n'ayant
pas de classement à l'ouest de la propriété.
Aucune raison ne justifie cette différence de traitement et
on peut supposer qu'il s'agit d'une erreur.
Plan de zonage
Photographie aérienne
Nous proposons de rectifier cette incohérence en
rétablissant l'EVP le long de la voie privée fermée à la circulation publique
Pasteur :
Nous discutons sur le secteur UFb qui ne bénéficie
pas de protection suffisante.
Le long de la rue des Basses-Loges se trouve le
parc du prieuré des Basses Loges et notamment le Paradou de Gurdjieff, qui est un bâtiment
historique avonnais (fortement lié à la vie de Katherine Mansfield) qui
mériterait une restauration plutôt qu'un environnement bétonné.
Il nous sera permis de reprendre la présentation
que la commune fait de ce site SUR Internet :
" En 1456, les religieux reprirent la terre
de Changis, fief très important d’Avon. Pendant plus d’un siècle et demi,
malgré les guerres et les calamités diverses, le Prieuré continua de remplir
les intentions de ses donateurs. Lorsque les Carmes de Touraine s’y établirent
en 1632, la vocation charitable du Prieuré disparut. Des difficultés surgirent,
des procès, et il fallut attendre les donations d’Anne d’Autriche et de Louis
XIV pour voir une renaissance des bâtiments. Celle de la reine Marie-Thérèse
permit de créer, au sein du Prieuré, un ermitage avec cloître, chapelle
particulière, et six cellules de moines. En 1791, l’ensemble des bâtiments fut
vendu comme bien national ; l’acquéreur Pierre Philibert Giot, négociant à
Paris, paya l’ensemble 22000 livres. Il fut nommé Maire d’Avon le 25 floréal an
VIII (1800). L’église et l’ermitage furent démolis et le Prieuré converti en
maison de campagne, ce qu’il demeura jusqu’au début du XXème siècle. Quelques
personnages célèbres y vécurent : Alexandre Corréard, ingénieur et libraire,
resté célèbre comme naufragé de la Méduse ; l’avocat Labori, défenseur de
Dreyfus, y donna de brillantes réceptions. Enfin, en 1922, sa veuve loua puis
vendit le Prieuré à Gurdjieff pour y installer son "Institut" où
Katherine Mansfield mourut le 9 janvier 1923. Après avoir été la propriété d’un
particulier, puis occupé par l’armée allemande en 1940, le Prieuré fut acheté
par la Caisse Régionale d’Assurance Maladie après la guerre et transformé en
maison de convalescence. Par la suite, elle construisit dans le parc un nouvel
établissement laissant le Prieuré à l’abandon au point qu’il faillit être
démoli.
En 1991, sous l’impulsion de Geneviève Martin et
Jean-Marie Simon, le Prieuré est inscrit à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques.
En 1992, l’Association des Amis du Prieuré des
Basses-Loges fut fondée, dans le but d’en assurer la sauvegarde en proposant de
le transformer en espace culturel public. En 1999, le Prieuré des Basses-Loges
a été acquis par un promoteur immobilier qui l’a transformé en appartements
locatifs.
Aujourd’hui, dégagé des constructions annexes
ajoutées au fil du temps, le Prieuré a retrouvé son harmonie architecturale et
demeure ainsi un des fleurons de notre patrimoine."
Nous souhaitons que la commune aille au-delà et
protège le parc du Prieuré des Basses-Loges, plutôt que d'avoir une
insuffisante protection de la zone.
Nous suggérons un espace vert protégé sur le
parc :
Par
ces motifs,
Nous regrettons l'insuffisance de
concertation préalable avec les associations et le public.
Nous
invitons le commissaire enquêteur à se faire préciser le projet envisagé par la
collectivité au sein de l'OAP des Fougères en terme de surface réservée au commerce
et à l'éventuel accueil d'un centre public de santé et d'en assurer la
meilleure diffusion dans le cadre du débat.
Nous
invitons le commissaire enquêteur à rendre l'avis suivant :
- donne un avis très favorable aux
modifications tendant à limiter la sur-constructibilité, les hauteurs dépassant
le site, la densité abusive,
- de donner un avis favorable aux
corrections et modifications proposées par nous;
- donne, en l'état, un avis défavorable à la
création aux orientations d'aménagement et de programmation concernant le
centre commercial des Fougères;
- recommande la protection du parc du
Prieuré des
Basses-Loges.
Le bureau du CDAS